𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐗𝐗𝐈

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Le soleil brillait haut dans le ciel lorsque Colm arriva au parc du village, son cœur toujours lourd des événements de la journée précédente. Il avait passé la nuit à ressasser sa séance chez le psychiatre, à se sentir encore plus acculé et incompris. Les mots de Dr. Martin résonnaient dans son esprit, comme un écho douloureux. C'est un peu fantastique. Ce jugement l'avait blessé plus qu'il ne voulait l'admettre.

Mais aujourd'hui, il avait un objectif : retrouver Josie. Il avait besoin d'elle, de sa compréhension et de son soutien. Elle était la seule personne qui semblait vraiment voir au-delà de ses cauchemars.

En entrant dans le parc, il aperçut Josie assise sur un banc, son livre à la main. Elle relevait souvent la tête pour observer les enfants jouer autour d'eux, un sourire tranquille sur le visage. Colm se sentit instantanément plus léger en la voyant, comme si sa présence pouvait chasser un peu de l'obscurité qui l'entourait.

« Salut, Josie, » l'appela-t-il en s'approchant.

Elle se tourna vers lui et son sourire s'élargit.

« Colm ! Je suis contente de te voir. Comment ça va ? »

Il s'assit à côté d'elle, le cœur toujours un peu alourdi.

« Pas très bien, en fait, admit-il. J'étais chez le psychiatre hier. »

Josie fronça les sourcils, l'air sérieux.

« Et alors ? Qu'est-ce qu'il a dit ? »

Colm hésita, cherchant les mots.

« Il m'a demandé de parler de mes cauchemars, commença-t-il. Mais il a dit que c'était un peu fantastique, que c'était juste dans ma tête. Je me suis senti... incompris. Comme si tout le monde pensait que j'étais fou. »

Josie l'écoutait attentivement, son expression pleine de compassion.

« Colm, tu n'es pas fou. Les adultes ne comprennent souvent pas les choses comme nous. Ils oublient ce que c'est que d'être un enfant.

— Mais je veux comprendre ce qui se passe dans ma tête ! s'emporta-t-il, sa voix légèrement tremblante. J'ai l'impression qu'ils ne prennent pas mes sentiments au sérieux. Ils pensent que je vais juste grandir et que ça ira mieux, mais chaque nuit, c'est de pire en pire. »

Josie se pencha légèrement vers lui, son regard déterminé.

« Écoute, ne les écoute pas. Ce que tu ressens est réel, et tes cauchemars aussi. Je suis là pour t'aider. »

Colm la regarda, son cœur battant un peu plus vite.

« Tu veux vraiment m'aider ?

— Bien sûr, répondit-elle, un sourire confiant sur son visage. Mais pour ça, il faut que tu te concentres sur notre mission. On doit résoudre l'énigme de la clairière. C'est là que tu pourras peut-être trouver des réponses à tes questions. »

— Mais... et si ça ne marche pas ? murmura Colm, la peur s'immisçant de nouveau en lui.

— On ne peut pas le savoir tant qu'on n'essaie pas, répliqua Josie. Et je serai là avec toi. Laisse-moi t'accompagner dans cette aventure. Ensemble, on pourra se battre contre ces ombres. »

Colm sentit un élan de chaleur l'envahir. Josie avait toujours cette façon de transformer ses peurs en quelque chose de tangible, de possible. Il se rendait compte qu'il avait besoin d'elle, non seulement comme amie, mais comme alliée dans cette quête.

« D'accord, dit-il finalement, sa voix plus ferme. Je suis prêt à aller à la clairière avec toi. Mais je ne sais pas comment on va faire.

— C'est simple, assura Josie en se levant, son élan contagieux. Nous allons y aller ensemble. Je connais un chemin. Promets-moi juste que tu resteras à mes côtés et que tu ne laisseras pas tes peurs prendre le dessus. »

Colm se leva à son tour, un mélange d'excitation et d'appréhension dans le ventre. Le parc semblait s'illuminer d'une nouvelle énergie, comme si le monde devenait un peu plus clair.

« Je te le promets, » dit-il, déterminé.

Ils commencèrent à marcher côte à côte, leurs pas synchronisés, et Colm se sentit de plus en plus en confiance. Au fur et à mesure qu'ils avançaient, il réalisa que cette aventure pouvait être l'opportunité dont il avait besoin pour affronter ses peurs.

« Tu sais, commença-t-il, en regardant droit devant lui, je pense que mes cauchemars sont là pour une raison. Peut-être qu'ils essaient de me dire quelque chose. »

Josie hocha la tête.

« Exactement. Les rêves peuvent être des messages de notre subconscient. Il faut juste savoir comment les écouter. »

Leurs discussions continuèrent ainsi, Colm se sentant de plus en plus léger, soutenu par l'amitié de Josie. Alors qu'ils approchaient de la lisière de la forêt, quelque chose en lui changea. Au lieu de ressentir la peur qu'il avait éprouvée auparavant à l'idée d'y pénétrer, il ressentait maintenant une étrange anticipation.

« Regarde, dit Josie en désignant le chemin qui menait à la forêt. On y est presque. »

Colm inspira profondément, son cœur battant à tout rompre. C'était le moment. Il se tourna vers Josie, qui lui adressa un sourire encourageant. Ensemble, ils allaient entrer dans l'inconnu, mais cela ne lui faisait plus aussi peur.

Il avait une mission à accomplir, une énigme à résoudre, et il savait qu'il n'était pas seul. En prenant la main de Josie, ils franchirent le grillage à la lisière de la forêt, prêts à découvrir ce que la clairière avait à leur révéler.

JosieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant