Josie

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐕𝐈

Le soleil commençait à descendre lentement derrière les montagnes, projetant des ombres longues et dorées sur les rues pavées du village. Colm, tout sourire, se dépêcha de rentrer chez lui, impatient de partager sa nouvelle aventure avec sa mère. La rencontre avec Josie l'avait rempli d'un enthousiasme contagieux, et il se sentait enfin un peu plus à sa place dans ce nouvel environnement.

Le jeune garçon poussa la porte de sa maison avec une légère hésitation, le bruit du panneau de bois grinçant sous la pression le ramena instantanément à la réalité. L'odeur familière du repas mijoté flottait dans l'air, un mélange de tomates et d'épices qui lui réchauffa le cœur. Il avait passé une partie de l'après-midi à explorer le village et à s'imprégner de la beauté de la fin de l'été et il mourrait de faim.

Addison, occupée à déballer des cartons dans le salon, leva les yeux en entendant son fils. Ses cheveux étaient tirés en arrière en un chignon désordonné, et elle portait un vieux tee-shirt et un jean, les mains légèrement poussiéreuses.

« Colm ! Tu es rentré ! Comment s'est passé ton après-midi ? » demanda-t-elle, un sourire accueillant sur le visage.

Il s'approcha d'elle, le visage éclairé par l'excitation.

« Maman, tu ne devineras jamais ! Je me suis fait une nouvelle amie ! »

Addison posa une boîte en carton sur le sol et se redressa, intriguée.

« Vraiment ? C'est génial ! Comment s'appelle-t-elle ?

— Josie, répondit-il en se frottant les mains, son enthousiasme palpable. Elle est un peu timide, mais elle aime lire des livres fantastiques. On a parlé de plein de choses, et je pense qu'on va bien s'entendre !

— C'est super, Colm ! s'exclama Addison, son cœur se réchauffant à l'idée que son fils commençait à s'intégrer. Je suis contente que tu aies rencontré quelqu'un. Ce village a beaucoup à offrir, et il est important d'avoir des amis.

— Oui, et elle a dit qu'elle pourrait me montrer des endroits sympas dans le village, ajouta Colm, débordant d'énergie. Je me sens vraiment mieux maintenant.

— Ça me fait plaisir d'entendre ça. Tu sais, moi aussi, je travaille dur ici. Il y a encore tant de choses à faire dans la maison. »

Elle regarda autour d'elle, son sourire se mêlant d'un soupçon de fatigue.

Colm observa la pièce, les cartons encore empilés dans les coins, les meubles désordonnés, et se sentit soudainement emporté par le désir d'aller faire de même dans son propre espace.

« Je vais ranger ma chambre. »

Colm se dirigea vers l'escalier, l'esprit déjà occupé par des idées de décoration.

Il monta les marches en bois, chaque pas résonnant dans le silence de la maison. Les cartons s'entassaient, remplis de ses affaires, ses jeux, ses livres et ses souvenirs. Il se frotta les mains, déterminé à transformer cet espace vide en un véritable chez-soi.

Il commença par ouvrir un carton, découvrant ses vieux livres d'aventure et ses souvenirs d'enfance. Les pages jaunies, empreintes de nostalgie, le firent sourire. Il trouva également un cadre photo contenant une image de lui et de ses amis lors d'un camp d'été. Cela raviva en lui des souvenirs.

Il décida de placer son lit contre le mur, sous la fenêtre, pour profiter de la lumière du jour. Une fois le meuble installé, il plaça un plaid coloré qu'il avait choisi avec soin, créant un petit coin accueillant. Ses figurines trouvèrent rapidement leur place sur une étagère à proximité, et il commença à organiser ses livres selon ses propres critères : les plus précieux en haut, ceux qu'il lisait moins souvent en bas.