𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐗𝐗𝐕𝐈𝐈

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Le matin se leva sur le village, une lumière dorée filtrant à travers les rideaux de la chambre de Colm. Il émergea lentement du brouillard du sommeil, un sentiment de paix l'enveloppant. À côté de lui, son réveil clignotait à neuf heures du matin, et pour la première fois depuis longtemps, il se sentait reposé. Pas de cauchemars, pas d'angoisses, juste la douceur d'un nouveau jour.

Il se leva, s'étira, puis se frotta les yeux. Une douce odeur de pancakes flottait dans l'air. Addison était déjà en train de préparer le petit déjeuner, et il pouvait entendre le bruit de la poêle qui crépitait. Un sourire se dessina sur son visage.

« Bonjour, Colm ! l'appela sa mère depuis la cuisine. Prêt pour une nouvelle journée ? »

Colm entra dans la cuisine, où la table était dressée avec des pancakes, du sirop d'érable et quelques fruits.

« Ça sent bon ! s'exclama-t-il, s'installant à table.

— Merci, mon chéri, » dit Addison avec un sourire.

Elle lui déposa une assiette pleine devant lui.

« Je suis contente de te voir en forme aujourd'hui. Tu as bien dormi ?

— Oui, mieux que ces derniers temps, avoua-t-il, la voix encore un peu endormie. Je suis content de ne pas avoir rêvé cette nuit. »

Addison se pencha, le regard sérieux.

« C'est une bonne chose, Colm. Je suis tellement soulagée que tu aies pu te reposer. Mais je voulais te rappeler que demain, c'est Halloween. Il faut que tu trouves ton déguisement aujourd'hui. »

Colm se redressa, le cœur battant à l'idée des festivités à venir. Halloween avait toujours été un moment qu'il appréciait, avec ses costumes colorés et ses bonbons.

« Oh oui, j'avais presque oublié ! s'exclama-t-il. Je devrais aller à la boutique de déguisements.

— Exactement, confirma Addison. J'ai entendu dire qu'ils avaient de nouveaux costumes cette année. Tu devrais y aller maintenant pour éviter la foule. »

Colm se leva de table, le ventre plein et l'esprit déjà en train de planifier son déguisement. Il se dirigea vers la porte, enfilant sa veste.

« Je vais y aller tout de suite, » dit-il.

À l'extérieur, l'air était frais et vivifiant. Les feuilles des arbres commençaient à se teindre de couleurs vives : rouges, oranges et jaunes, comme une palette de peinture étalée sur la nature. En marchant, il ressentit une légère excitation à l'idée de chercher son costume.

La petite boutique de déguisements se trouvait au coin d'une rue, un endroit qu'il avait visité plusieurs fois à son arrivée. En approchant de l'entrée, il remarqua la vitrine décorée de manière festive : des fantômes en papier, des citrouilles souriantes et des guirlandes de toiles d'araignées flottaient doucement au vent. La porte en bois grinça légèrement lorsqu'il l'ouvrit.

L'intérieur de la boutique était aussi chaotique que fascinant. Des costumes de toutes sortes étaient suspendus aux murs, des masques colorés et des accessoires jonchaient les étagères. Un doux parfum de cire et de plastique flottait dans l'air. Les lumières tamisées ajoutaient une ambiance mystérieuse, et des sons de musique d'Halloween résonnaient en fond, créant une atmosphère à la fois amusante et légèrement troublante.

Colm se mit à parcourir les allées, regardant les costumes en se laissant emporter par l'excitation. Il y avait des sorcières avec des chapeaux pointus, des vampires aux capes noires, des pirates aux jambes de bois, mais rien ne semblait vraiment l'attirer. Après quelques minutes de recherche, il se dirigea vers le fond de la boutique, où se trouvaient les costumes pour enfants.

C'est là qu'il aperçut une tenue qui attira son attention : un costume de clown aux couleurs vives — une combinaison rouge et jaune ornée de pompons, un grand col en dentelle et un chapeau haut de forme. Il se rapprocha, curieux.

« Ça a l'air amusant, » murmura-t-il pour lui-même en examinant le costume.

Il visualisa déjà le sourire de sa mère lorsqu'il apparaîtrait dans ce déguisement. En plus, cela lui donnerait une certaine légèreté dont il avait besoin après les événements récents.

Il prit le costume dans ses mains, l'examina sous tous les angles et se mit à sourire.

« Je pense que c'est celui-là, » se dit-il.

Mais alors qu'il se retournait pour aller chercher un miroir, il ne vit pas Josie dans la boutique.

Une petite déception le frappa à ce moment. Il avait espéré la croiser, même par hasard, pour lui parler de tout cela, pour lui montrer qu'il avait fait un choix. Mais la boutique était vide de toute présence amicale, et il se sentit un peu penaud.

Colm se dirigea vers la caisse, le costume toujours en main, prêt à l'acheter. La vendeuse, une femme d'un certain âge avec des lunettes, le regarda avec un sourire aimable.

« Tu es sûr de vouloir ce costume, jeune homme ?

— Oui, c'est celui-là, répondit Colm, un léger tremblement d'excitation dans la voix.

La femme prit le costume et commença à le scanner.

« Tu sais que ce costume est parfait pour Halloween ! Je suis sûre que tu vas faire sensation. »

Colm sourit, mais une partie de lui se sentait toujours tiraillée. Il se demandait ce que Josie penserait de son déguisement. Était-elle vraiment juste une illusion de son esprit ou un fantôme d'un temps perdu ?

Après avoir payé, il sortit de la boutique, le cœur un peu lourd mais le sourire aux lèvres. Il tenait son sac avec le costume soigneusement plié à l'intérieur. En marchant sur le chemin qui le ramenait chez lui, il ressentit une mélancolie s'installer en lui.

Il savait que la fête d'Halloween approchait, mais il ne pouvait pas s'empêcher de penser à Josie. Pourquoi ne l'avait-il pas vu aujourd'hui ? Était-elle vraiment là, quelque part, ou n'était-elle qu'un souvenir qui s'effaçait lentement ?

Arrivé à la maison, il entra, le sac en plastique à la main, mais son esprit restait embrumé par des pensées de mystère et d'incertitude. Il savait qu'il devait se préparer pour Halloween, mais dans son cœur, la question de Josie persistait, comme un écho lointain dans un rêve inachevé.

JosieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant