𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐗𝐗𝐈𝐕

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Le lendemain matin, le soleil peinait à percer à travers les nuages, jetant une lumière grise sur le village. Addison s'éveilla avec un sentiment d'inquiétude pesant sur son cœur. Les événements de la veille tourbillonnaient dans son esprit, et la révélation de Colm sur ses cauchemars l'angoissait plus que jamais. Elle savait qu'elle devait agir rapidement pour protéger son fils de ce qu'elle percevait comme une menace.

Après avoir pris un café rapide, Addison décida de se rendre chez Michelle. Elle avait besoin de réponses, et elle sentait qu'elle était la seule à pouvoir les lui fournir. Elle connaissait l'histoire du village, et si quelqu'un avait des informations sur la mystérieuse Josie, c'était bien elle.

Lorsqu'elle arriva chez Michelle, elle frappa à la porte, son cœur battant la chamade. La vieille dame ouvrit presque immédiatement, son visage marqué par les années mais toujours empreint de gentillesse.

« Addison, ma chère, dit-elle en l'accueillant avec un sourire chaleureux. Entrez, entrez. Vous avez l'air préoccupée. »

Addison prit une profonde inspiration et entra dans la maison.

« Merci, Michelle. Je... je voulais vous parler de quelque chose d'important. »

Michelle la conduisit au salon, où le parfum du thé frais flottait dans l'air.

« Qu'est-ce qui vous tracasse, Addison ? demanda-t-elle en lui servant une tasse.

— C'est à propos de ma situation avec Colm, commença Addison, son regard se perdant dans le liquide chaud. Il a été hospitalisé récemment après un malaise, et je pense que cela a un lien avec une jeune fille qu'il a rencontrée, une certaine Josie. »

Le visage de Michelle se fit sérieux.

« Josie ? Oui, vous m'en aviez parlé... Cependant je ne connais pas de fillette portant ce nom dans le village, Addison. »

Addison leva les yeux, perplexe.

« Mais Colm dit qu'il s'est lié d'amitié avec elle. Il l'a rencontré près du grand chêne. Je pensais que vous pourriez savoir quelque chose à son sujet. »

Michelle secoua la tête en signe de désapprobation.

« Je n'en ai jamais entendu parler. Et pour être honnête, la seule Josie que je connaisse est ma petite sœur, disparue il y a cinquante ans maintenant. »

La déclaration de Michelle tomba comme un couperet, et Addison sentit un frisson glacial lui parcourir l'échine.

« Quoi ? murmura-t-elle, choquée. Votre sœur a disparu ?

— Oui, confirma Michelle, une ombre de tristesse passant sur son visage. Elle avait seulement dix ans. Nous allions toujours à notre séance de catéchisme, à l'époque. Puis, un jour, après être sorties de l'église, nous sommes allées jouer près des bois, et elle s'est éclipsée sans que je ne le remarque. C'était en 1936, je ne me souviens plus très bien de la période, peut-être octobre... »

***

Les cloches de l'église résonnaient doucement dans l'air frais du début de l'après-midi, signalant la fin de la séance de catéchisme. Michelle, la douzaine d'années éclatantes, s'étira en sortant, un sourire ravi illuminant son visage. À ses côtés, sa petite sœur Josie, avec ses boucles noires et ses yeux pétillants de curiosité, sautillait d'excitation, comme une petite fée prête à s'envoler vers de nouvelles aventures.

« Viens, Michelle ! On peut jouer près des bois ! » s'exclama Josie, tirant sa sœur par la main.

Elles s'approchèrent des grands arbres, leur écorce rugueuse contrastant avec l'herbe verdoyante qui les entourait. Leurs rires résonnaient comme une douce mélodie à travers les sous-bois. Michelle, un sourire éclatant aux lèvres, jouait avec sa poupée qu'elle avait emportée, tandis que Josie, plus audacieuse, observait les ombres des arbres qui s'étiraient sur le sol. Leurs jeux innocents résonnaient comme une mélodie douce, mais l'atmosphère changea soudainement lorsque Josie aperçut quelque chose d'étrange.

JosieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant