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Le lendemain matin, je me suis réveillée avec la même boule d'angoisse dans le ventre. Cette fois, je savais exactement pourquoi. La veille, en quittant cette réunion de famille improvisée, j'avais pris une décision : il était temps d'affronter Imran, de lui parler franchement et de comprendre ce qui se passait réellement. Je refusais de rester dans le flou plus longtemps.

Je me suis levée avec une énergie nouvelle. J'avais besoin de réponses, et il n'y avait qu'une seule façon de les obtenir : confronter Imran là où il ne s'y attendait pas. Tandis que je me préparais, je pouvais déjà sentir la détermination grandir en moi. Je n'avais plus peur de connaître la vérité, peu importe combien elle pouvait faire mal.

Mayar dormait encore profondément, épuisée par la veille. Je ne voulais pas la réveiller; cette bataille-là, je devais la mener seule. J'ai enfilé une tenue simple mais élégante, et j'ai laissé mes cheveux retomber en boucles naturelles sur mes épaules. Mon maquillage était léger, juste assez pour souligner mon regard. Je voulais apparaître forte, prête à tout affronter.

Moi : Je vais régler ça une bonne fois pour toutes.

Je me suis dirigée vers la porte, le cœur battant plus vite à chaque pas, mais chaque mouvement me rapprochait de ma résolution. J'ai pris un taxi jusqu'à l'endroit où Imran prétendait travailler. Un immeuble imposant au centre-ville, un endroit d'où, selon lui, il passait ses journées à gérer des affaires importantes. En y arrivant, une nervosité étrange m'a envahie, mais je me suis forcée à l'ignorer. J'avais un objectif, et rien ne m'en détournerait.

En entrant dans le bâtiment, j'ai pris l'ascenseur pour monter au quatrième étage, là où se trouvait l'entreprise. En sortant de l'ascenseur, je me suis dirigée vers l'accueil, une boule dans l'estomac, mais une volonté de fer dans le regard.

Moi : Bonjour, je suis ici pour voir Imran. C'est possible ?

La réceptionniste, une femme d'une quarantaine d'années avec des lunettes carrées, m’a toisée avec un sourire qui n’atteignait pas ses yeux.

Femme de l'accueil : Imran ? Désolée, mais on n’a pas d’Imran qui bosse ici.

Un frisson glacé m’a parcouru. Mon cœur a commencé à s'emballer, mais je n'allais pas laisser tomber aussi facilement.

Moi : Écoutez, je suis certaine qu'il travaille ici. Peut-être que vous pouvez vérifier encore une fois, s'il vous plaît ?

Elle a levé un sourcil, visiblement agacée, mais elle a tapoté quelques touches sur son clavier.

Femme de l'accueil : Rien du tout, ma chère. Comme je te l’ai dit, pas d’Imran ici. Tu peux maintenant partir tranquillement.

Mon sang ne faisait qu’un tour. La colère montait en moi comme une vague prête à déferler.

Moi : Je ne vais nulle part. Appelez votre responsable, votre chef, je m'en fiche, mais je veux parler à quelqu'un qui peut me donner une vraie réponse.

La réceptionniste a soupiré bruyamment, jetant un regard excédé aux quelques personnes autour qui commençaient à s'intéresser à notre échange.

Femme de l'accueil : T’es sourde ou quoi ? J’ai dit que personne ne s’appelle Imran ici. On n’est pas dans une télé-réalité où tu débarques pour retrouver ton mec. Tu fais perdre du temps à tout le monde, alors tu dégages.

Je n’en pouvais plus de son ton condescendant. Juste à ce moment-là, une autre femme est apparue. Plus âgée, autoritaire, habillée d’un tailleur noir impeccable.

? : Qu'est-ce qui se passe ici ?

La réceptionniste se tourna vers elle, comme si elle venait de recevoir du renfort.

Ibtissam : Mon amour Tragique Où les histoires vivent. Découvrez maintenant