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Chapitre 32 - Veux-tu sortir avec moi ?

Les cours reprennent après le déjeuner. Durant ces deux heures, j'étais si heureuse de le savoir près de moi qu'il m'était difficile de suivre les cours. Je jetais un regard dans sa direction toutes les deux minutes, heureusement pour moi, il était bien trop concentré pour s'en apercevoir. C'est un vrai soulagement qu'il soit de retour, mais en regardant de plus près, il semble vraiment avoir perdu du poids, et ses cernes sont assez marquées. Il a l'air de ne pas avoir mangé et dormi depuis des jours. Je devrais pouvoir faire quelque chose.

La dernière heure sonne. Nous rangeons nos affaires et sortons de la classe. Sur le chemin vers la sortie, tout le monde raconte à Naruto comment ces derniers jours se sont déroulés. Bien évidemment, ce n'était pas très fun, mais nous essayons de raconter le tout en mettant un peu d'humour.

— Je suis sincèrement désolé, les gars. C'était vraiment égoïste de ma part.

— Tu vas t'excuser encore combien de fois ? On t'a dit que c'était bon, alors arrête, s'opposa Neji.

— On comprend qu'il était nécessaire pour toi de t'éloigner du monde quelque temps, déclara Lee avant qu'Ino ne poursuive.

— Alors on t'en veut pas du tout. À nous aussi, il nous a fallu du temps pour digérer tout ça.

Un petit silence s'installe, le temps que nous arrivions au niveau du portail. Puis, sortant de nulle part, Sai sort une de ses fameuses et maladroites réflexions.

— Et dire que t'es le fils du 4e Hokage. On n'a pas la même vie...

Tout à coup, un cri retentit et nous nous tournons tous vers le brun.

— Aïe ! Mais quoi ?

— Saï ! s'écria Sakura après lui avoir donné un coup, dépitée.

— Eh ouais ! T'as vu ? C'est ce qu'on appelle en avoir dans la caboche et dans le sang. Je suis exceptionnel, n'est-ce pas ? plaisanta Naruto.

Shikamaru rejoint Naruto, l'interpellant par une tape amicale dans le dos.

— Eh, doucement les chevilles. Peu importe que tu sois le fils d'un prince, politicien, chef d'Etat et que sais-je encore, pour nous, tu seras toujours Naruto Uzumaki, notre ami benêt mais au grand cœur.

— Le benêt n'était pas obligatoire, tu sais ?

Nous rions à sa remarque avant de finalement nous séparer. Nous nous saluons mutuellement et prenons chacun la direction de la maison.

Alors que je m'apprêtais à partir avec Neji-oniisan et Tenten, je sens une main me retenir. Je tourne alors la tête et vois le visage de Naruto, un air embarrassé.

— Naruto ?

— Euh, Hinata, tu aurais cinq minutes à m'accorder, s'il te plaît ?

— Euh...

Je me retourne pour voir la réaction de mon cousin, lorsqu'il ignore royalement mon regard et prend la poudre d'escampette avec Tenten. D'ailleurs, celle-ci me lance un clin d'œil et un pouce d'encouragement.

Mais qu'est-ce qu'ils me font, là ? Me laisser seule avec Naruto après ce qui vient d'arriver, quelle bande de sans-cœur !

Je me remémore la façon dont je me suis précipitée sur lui lorsqu'il est revenu, et le rouge me monte à la tête. La honte ! Qu'est-ce qui m'a pris d'avoir une réaction aussi brusque ? Faîtes qu'il n'en parle pas !

Je me retourne dans sa direction et vois qu'il affiche toujours un air gêné. Il est mignon, embarrassé. Livrée à moi-même, je lui réponds.

— Oui, on peut discuter si tu veux.