Chapitre 12

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Je le sens.
Il est là.
En train de me caresser doucement le visage pour que je me réveille.
Son odeur est partout.
Je sais que je suis dans son lit.
C'est moelleux, doux et ça sent bon.
Je suis surprise que mon corps ne me fasse pas si mal. J'ai juste l'impression d'être totalement engourdis.

"-Tresor, il faut que tu te lèves pour manger. Je sais que tu ne dors pas.
-Je n'ai pas faim.
-Parce que ton corps est habitué à ce que tu ne mange pas assez. Crois moi vu comment ils se sont acharnés sur toi, il faut que tu mange pour reprendre de l'énergie.
-Je n'ai même pas mal.
-Parce que tu as eu une piqûre d'anti-douleur et anti-inflammatoire. Il va bientôt falloir en refaire une d'ailleurs, ça fait plus de cinq heures.

Mes yeux s'ouvrent. Cinq heures ?!

-Il faut que j'aille travailler. Je déclare en me redressent un peu trop rapidement.

M tête tourne mais je sors quand même du lit à deux doigts du vertige. Le brun m'attrape une main.

-J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle.
-Je n'ai pas le temps pour ce genre de jeux. J'ai vraiment besoin de ce travail.
-Il t'a viré.
-Quoi ?
-J'ai envoyé un de mes hommes chercher tes affaires. Il lui a dit qu'il t'enverrai tous tes documents et solde de tout compte. Que tu ne devais plus remettre un pied dans son restaurant.

Je m'assois sous le choque.

-Et la bonne ?
-La bonne ?
-La bonne nouvelle.
-C'était ça la bonne nouvelle. Et la mauvaise c'est que tes vêtements sont imbibés de sang et sur du cachemire ça ne pardonne pas.

C'est bon. C'est la nouvelle de trop. Je pleure à chaud de larmes, prise de gros sanglots, arrivent à peine à respirer. Lucien ne bouge pas complètement désarmé, ne sachant pas quoi faire.

-Il est à du sang sur ce pull.... J'arrive difficilement à articuler. Il partira pas ! Et tu as cassé le mien...

Je souffle, essaie de reprendre ma respiration.

-Il y en a d'autres dans le sac.

Je renifle, frotte mon nez avec ma manche. Mes pleures redouble quand je remarque le sang. Et mon corps commence à me faire mal.

-C'est comment ? J'ose demander.

Il me regarde perplexe.

-Ca ! Je hurle en montrent mon visage.
-Ca aurais pu être pire.
-J'ai plus de fringue, plus de boulot et je suis dégueulasse !
-Je te baise quand même avec le visage abîmé.
-Super ! Merci !

Je me lève et marche dans la chambre tout en me concentrant sur ma respiration.

-Tu devrais prendre une douche et après tu mangera.

Il s'en va, l'air pressé de quitter la pièce. Je ne me fais pas prier pour entrer dans la salle d'eau, me déshabille et me mettre sous l'eau chaude.

Je me suis fait tabasser par des flics.
Ils l'auraient laisser abuser de moi.
Ce monde est complètement dingue.
Je ne suis absolument pas en sécurité.
Et je n'ai plus de boulot.
Je fond une nouvelle fois en larmes.
Comment on vas faire pour vivre ?
On ne pourra jamais lui rendre son argent. Même si j'ai "accepté" d'être à lui pour éviter qu'il foire mon diplôme. Je compte bien lui rendre son argent pour qu'il me fiche la paix.

Je sèche mes larmes en enroulant mon corps dans une serviette douce.
J'affronte mon visage. Je le pensais beaucoup plus abîmé que ça. Arcade, pommette et lèvre abîmé. Je vois déjà les hématomes sur mes bras et mon épaule droite. Je laisse tomber le linge pour vérifier l'état de mon corps réveillent les douleurs. Ce n'est vraiment pas beau. J'ai des ecchymoses de toutes les couleurs surtout celui où je me suis prise le taser qui est un rond violet, bleu et jaune.
Je remets la serviette et retourne dans la chambre. Je fouille dans le sac et trouve un pack de leggings, jeans, des sous-vêtements très sexy et des gros pulls. Je m'assois sur le lit pour m'habiller. Tout mon corps me fait mal comme si on m'avait roulé dessus. Un délicieuse odeur vient jusqu'à moi faisant grogner mon ventre. Je prends une longue inspiration et sort de la chambre.
Le diable s'affaire aux fourneaux. Les manches de sa chemise retroussés. Je mentirai en disant que ce n'est absolument pas sexy. J'ai la bouche sèche.

"-Assit toi, c'est prêt dans deux minutes.

Je grimasse en prennent place sur le tabouret haut. Le brun m'observe en posant une assiette devant moi. Je me retiens de baver devant le plat pourtant si simple. Escalope avec riz à la crème et pomme de terre avec épices.

-Est ce que tu veux une pique d'anti-douleur ?
-Tu veux me droguer ?
-Non.

Il sourit avant d'attraper un sac au bout du comptoir. Il sort un petit flacon et une seringue.

-Je suis diplômée. Je suis infirmier. Explique t'il en remplissent la seringue.

Je me retiens de rire mais il le remarque.

-Mais tu tue les gens à la place de les sauver...
-Mieux payé et les horaires sont moins contraignants.
-Ca explique tout.

Il pivote mon corps, attrape mon bras pour remonter la manche.

-Belles veines.

Je fronce des sourcils face à ce compliment peu habituelle.

-Promet moi que tu ne me drogue pas.

Ses yeux trouvés les miens.

-Cléophé, tu ne peux avoir confiance quand moi. Personne d'autre. Que moi.

Je bloque la respiration quand l'aiguille pénètre ma peau, regardant en l'air.

-Tu as étais une fille sage. Tu veux un pansement dinosaures ou princesses ? Demande t'il en faisant un point de compression avec un coton.

Je ne peux m'empêcher de rire.

Lucien enlève le coton et embrasse ma peau endolorie.

-Finalement heureusement que ta soeur me doit de l'argent. Déclare t'il en rangeant son matériel.
-Pourquoi ?
-Sinon, Mickaël t'aurai mit la main dessus. Tu serais son jouet complétement drogué ou en décomposition je ne sais où.

Je n'ai plus faim. Je pousse mon assiette mais il là remet devant moi et s'appuie sur le plan de travail me demandant de manger.

-D'habitude on a pas le même genre de femme. Lui est plus gros seins et grosses fesses.
-Merci.
-Ca doit être ta fossette.

Je ne réponds rien en retenant de gémir de plaisir en mangeant. Il continu de m'observer. Ce demandent sûrement ce que trouve son frère chez moi. Je sent les douleurs partir petit à petit mais je me sent toujours autant fatiguée.

-Quel heure est il ? As tu mon téléphone ?
-14 heures passées. Tu veux répondre à ta frangine que tu as bien couché avec moi ? Que tu acceptes le plan d'essayer de me faire tomber amoureux de toi ?
-Non. Tu as dis que tu ne me gacherai pas mon diplôme si je fais ce que tu me dis pendant six mois voir moins. Je n'ai pas la prétention de clamé qu'une fille comme moi pourrais faire tomber amoureux un homme comme toi. Et je n'en est pas envie.
-Une fille comme toi ?
-Sérieusement ? On est l'opposé total. Mis à part un corps, je n'ai absolument rien à t'offrir. Il faut que j'accepte d'être ton jouet pour pouvoir finir mes études. Même si j'étais la femme la plus désirable au monde, je ne voudrais pas qu'un homme aussi dangereux que toi, tombe amoureux de moi. Je veux simplement être tranquille.
-Tu ne veux pas d'une protection ? Demande t'il en allument une cigarette après avoir ouvert la fenêtre de la cuisine.
-Une protection contre le danger que tu créer ?
-L'adrénaline ?
-Je fais des crises d'angoisse dans le métro !
-L'argent ?
-Des l'argent non mérité. Qui a causé de la peur, du sang et des morts.

Il plisse les yeux. Je pose ma fourchette les doigts tremblants. Est ce qu'il pourrait me frapper ?

-Tu as peur de moi mais tu n'as pas hésité à sauté au coup de Mickaël alors qu'il t'a déjà drogué.
-Il a dit que sois je devais le suivre docilement pour me prendre de force. Soit il le ferait dans la cellule aux yeux de tous. Dans tous les cas j'étais complément foutu. Et ça m'a appris une chose. Que les flics sont tous des vendus ! Ils l'auraient laissés faire ! Et il m'a fait perdre mon travail !
-Impossible de me rembourser dans une semaine alors. Comme c'est dommage..."

Lucifer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant