Chapitre 18

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Mon téléphone qui vibre me tire de mes songes. Ma sœur a essayé de m'appeler plusieurs fois. Merde, il est 1 heures du matin. J'essaie de la rappeler mais rien. Je saute du lit enfile un pull. Lucien n'est toujours pas rentré, c'est étrange. Il ne m'a même pas envoyé de message...

J'enfile mes baskets, mon manteau et c'est partit. Oui, j'ai le double des clefs, c'est beaucoup plus pratique. Je marche rapidement pour arriver à l'appartement le plus vite possible, le téléphone vissé à l'oreille. Je sursaute quand quelque chose me couvre la tête et que je suis jeté dans la seconde dans ce que je pense être un coffre de voiture après qu'on met rapidement attaché les poignets..

Inspire.
Expire.
Inspire.
Expire.
JE VAIS MOURRIR.

Ils vont abuser de moi dans une ruelle chacun leur tour et me tuer. On va me retrouver nue dans un coin sombre demain matin et je vais finir dans un hvf sur youtube.
Je n'arrive même plus à respirer correctement pendant que la voiture roule. Je ne peux rien faire. Je n'ai pas fait attention aux voitures sur le bas-côtés garées. Mon téléphone est tombé par terre, Lucien ne va jamais me retrouver à temps. Est ce qu'il en a vraiment quelque chose à faire ?

Je ne sais pas combien de temps, on roule avant que le véhicule ne s'arrête. Quelqu'un ouvre le véhicule, m'attrape violemment par l'épaule pour me sortir de l'habitacle. J'ai l'impression de voler, littéralement. Je sens la bretelle de mon débardeur se déchirer sous sa force. On m'oblige à marcher.

"-Oh je vais te tuer.

Lucien !
Merde.
Qu'est ce qu'il se passe ? On appuie sur mes épaules pour m'asseoir, on sangle mes liens aux barreaux de la chaise avant de m'enlever le sac qui couvre ma tête.

Un homme est devant moi, le regard malsain. Il me montre ses dents en or, j'étudie rapidement son visage couvert de tatouage avant de tourner la tête.

Lucien.

Il s'est pris des coups. Sa cousine est là, elle aussi était malmenée. Je ravale ma salive. J'ai un hoquet de peur quand l'homme attrape mon visage en coupe dans sa main me faisant mal pour me forcer à le regarder. J'ai envie de pleurer mais rien ne sort complètement choqué de la situation. Je suis prise en otage ?

-Victor, lâche là.

Le dénommé Victor rigole en approchant son visage du mien. Je n'ose pas bouger. Mes yeux fixés dans les siens. Non par courage mais par paralysie. Ses pupilles sont dilatés et ses vaisseaux sanguins éclatés. Je suis dans les mains d'un criminel sous drogue.

-Jolie morceau que tu te tapes.
-Merci.

Merci ?
Sérieusement ?
Si je sors en vie de cette histoire il sera privé de sexe pendant au moins trois jours. En général, on ce voit tous les trois à quatre jours.

Il me lache violemment, me tourne le dos. J'ai pensé un instant qu'il allait me laisser tranquille mais en fait il prenait juste de l'élan pour me gifler avec le revers de sa main me blessant avec ses grosses chevalières. Une personne retient ma chaise sinon, je serai au sol. Je sens le goût métallique de mon sang dans ma bouche.

-J'allais déjà te tuer mais là je vais t'arracher les couilles.

Le chauve tatoué rigole.

-Et tu vas faire comment hein ? Attaché et complètement à ma merci.
-J'ai des infiltrés ici.
-Mais bien sûr... En attendant que ton père accepte ma proposition on va jouer un peu. Ta cousine ou ta meuf ?
-Joue avec moi. Détache moi qu'on rigole un peu.

Ma respiration se coupe cherchent de l'air quand quelque chose traverse ma cuisse. Lucien bouge dans sa chaise pour essayer d'enlever ses liens.

-Je suis sûr que c'est elle qui peu encaisser le moins. Vu comment sa sœur l'a vendu pour une boucher de pain. On va voir ce qu'elle peu supporter avant de s'évanouir.

Mes yeux trouvent les siens malgré la terreur et la douleur. Ma sœur m'a vendu ? Elle aurait tout manigancé ? Créer cette histoire de bébé ? Non, ce n'est pas possible... Elle ne m'aurait jamais fait ça. Pas après tous ce qu'on a dû surmonter.
L'homme tourne le couteau dans ma chair, je me retiens de crier. Je ne sais pas ce qui fait plus mal. La douleur physique ou la trahison de ma propre famille ? Ma seule famille qui me reste...

-VICTOR ! JE VAIS TE TUER !
-Tu entends chérie ? Un véritable petit menteur. Ne crois jamais cette homme.

Victor pose un rapide baiser sur mes lèvres avant de planter un couteau dans mon autre cuisse. Cette fois je cris quand il joue avec les deux lames en même temps. Mes larmes coulent d'elles même.

-Bah voilà ! Là ça commence à être amusent !

Il lâche enfin mais laisse les armes planter dans ma peau. Le chauve recule, tend la main vers un de ces hommes. Il allume son joint le regardent avec fierté. J'entends la respiration rapide de Lucien. Je ferme les yeux, balance ma tête en arrière pour reprendre ma respiration.

-Alors chérie ? Dit à ton mec comment tu te sent.

Je redresse ma tête. Mauvaise idée, sa tourne. Voyant qu'il s'impatiente, je décide d'articuler difficilement.

-J'avoue que je préfère aller chez le dentiste.

Il rigole à gorge déployée surpris de la réponse.

-Tu es mignonne chérie ! Tu m'as donné une idée. Vu que tu préfères le dentiste. On peu t'arracher une dent ! Qu'on m'apporte une pince !

Mes yeux s'ouvrent en grand pendant que Lucien l'insulte en le menacent. Je secoue vivement la tête de gauche a droite. J'ai pas l'argent pour me faire poser une couronne !

-Alors laquelle on va t'arracher ? Soyons fou ! On va arracher les deux de devant."

Ma tête part toute seule taper son nez par un élan de courage divin. Une lame sort de ma cuisse me coupe une nouvelle la respiration. Je suis tiré en arrière, mes yeux bloquent sur la scène devant moi. Lucien en train de poignardé Victor plusieurs fois en plein ventre, le sang lui gicle dessus. Quelqu'un fait un point de compression sur ma cuisse. Mais ce n'est pas le sang que je perd qui me fais perdre connaissance. C'est la balle qui traverse la tête de Victor. Balle tiré du haut des escaliers par le père du diable, un cigare à la bouche.

Lucifer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant