Chapitre 13

54 6 0
                                    

Je remercie la dernière cliente de la soirée pendant que ma nouvelle patronne nettoie les présentoirs et ferme à clef la porte après que la vieille dame l'est passée. Je m'active à ranger et nettoyer la boulangerie crevée de ma journée. Une fois fini je la salue et m'engage dans les rues de Paris. Heureusement la boulangerie est à cinq minutes de l'appartement. Toujours payé au minimum mais moins loin que mon ancien job. Je serre la bombe aux poivrons dans ma poche. J'ai toujours peur que le blond surgit de nulle part. Je cache une partie de mon visage dans l'écharpe que j'ai reçue de la part du diable. Il voulait s'assurer que je ne meurs pas de froid. A chaque fois que je mets quelque chose qu'il m'a offert j'ai l'impression qu'il est mon "sugardaddy". J'ai piqué cette expression à ma sœur qui l'appelle ainsi. Je n'aime pas cette situation, je l'esquive le plus possible depuis deux semaines. On sait revue qu'une fois, il était furieux. Et ma bien fait comprendre que mon petit jeu ne m'amuse pas et que je dois être beaucoup plus disponible et après... Ce sont nos corps qui se sont retrouvés un peu partout dans l'appartement. Je n'ose plus regarder les teneurs de murs. C'est tellement mal isolé que j'ai peur qu'ils mets entendus. Sarah m'a frangine, m'a dit que les rumeurs vont de bon train. Qu'il aurait tué un homme pour moi. Je sais que c'est totalement faux. Mais...

Je sors de mes pensées quand les hommes devant l'immeuble me laissent passer, je l'ai remercie et monte rapidement. Il faut que je le dépêche, je vais être en retard. Ma sœur est en train de faire à manger quand je rentre. Sarah m'observe en plissant les yeux quand j'enlève les vieilles baskets et mon nouveau manteau payé aussi par le diable.

"-J'ai bientôt fini de faire le repas.
-Je t'ai dis que je ne mangerai pas là ce soir.
-Et je continue à te dire que c'est une très mauvaise idée ! Tu veux te faire tuer ?
-Il ne le sera pas. Et je suis assez grande pour faire ce que je veux.
-Tu l'ignore complet et tu vas l'anniversaire d'un beau gosse ! Il a quoi être en rogne. Tu ne comprends pas quoi dans " Tu es à lui " ?
-Ah parce que je n'ai pas le droit d'être ami avec un garçon ?
-C'est n'est pas ça le problème et tu le sais.

Je lève les yeux au ciel et m'éclipse dans ma chambre. J'ai déjà préparé la tenue. Ça fait des lustres que je ne suis pas sortie . Mon téléphone qui vibre sur mon lit attire mon attention. Je finis de remonter mon collent sur mes jambes et l'attrape. Je sens que si j'ignore encore son appel. Il va finir par débarquer ici. Je prends mon courage à deux mains et décroche.

"-Bonsoir.
-Quel miracle tu daignes enfin me répondre. J'ai cru un instant que tu étais morte.
-J'ai un nouveau travail. Je déclare en zippent la jupe.
-Je sais. Qu'est ce que tu fais ? Demande t'il en m'entendant m'habiller.
-Je suis invitée à un anniversaire ce soir.
-Jusqu'à quelle heure ?
-Je ne sais pas.
-Tu es habillée comment trésor ?
-Tu ne vas pas jouer les hommes sadiques jaloux ?
-Sadique ? Tu adorais. Jaloux ? Certainement pas. Alors trésor, qu'est ce que tu portes ? Non envoi moi une photo plutôt.

Je me poste devant le grand miroir pour mettre du rouge à lèvre prune et mettre une couche de mascara.

-C'est banale.
-Cléophé ne m'oblige pas à me déplacer car crois moi tu n'iras nulle part si je débarque. Mise à part dans ton lit. Avec moi bien-sûr.

Je souffle doucement mais obéi après avoir étudié ma tenue. Un pull ample noir rentrer dans une jupe en cuir violette froncé et des collent noir a point.

-Je t'attendrai chez moi. Peu importe à quelle heure ça fini. Je t'enverrai quelqu'un te chercher.
-Je préfère rentrer chez moi après...
-Tu joues sérieusement avec mes nerfs Cleophé. Il va falloir que tu comprennes que tu dois être à ma disposition quand je le souhaite ou je le souhaite. Et si tu ne viens pas me voir après ta foutu soirée, il y aura des conséquences, je suis bien clair ?

Sa voix est si menaçante que tout mon corps frissonne.

-Est ce que tu as compris ?
-Oui...
-Et je tiens à te rappeler quelque chose. Tu es a moi, personne, je dis bien personne n'a le droit de te baiser, de t'embrasser ou toute autre connerie. On est bien d'accord ?
-Lucien... Je ne suis pas un objet.
-Tu as accepté d'être à moi et j'en ai marre d'attendre."

Il vient de me raccrocher au nez. Je me laisse tomber sur mon lit complètement décourager.

___

Ok, on a pas la même définition de petites soirées entre amis. J'ai l'impression d'être dans un film américain. Ça grouille de monde dans la maison d'Antony. J'ai même du mal à le trouver. Il sourit de toutes ces dents parfaitement alignées et me donne une accolade amicale ce qui me surprend.

"-Je suis super content que tu puisses venir ! Ça fait bizarre de ne plus t'avoir au boulot mais ça fait encore plus bizarre de te voir là !

Il me relook sans la moindre arrière pensée. C'est la première fois qu'il me voit ainsi.

-Je te présente Amanda.
-La fameuse ! Il m'a beaucoup parlé de toi !
-Il a intérêt ! Rigole la concernée en me claquent la bise."

On discute un peu avant qu'il ne soit happé par quelqu'un d'autre. Je cherche un visage connu mais évidemment je ne reconnais personne. Je vais peut-être rentrer plutôt que prévu. Je vois le buffet de loin mais préfère ne rien prendre encore traumatisé de mettre fait drogué à mon insu.

"-Bonsoir, tu es toute seule ?

Un jeune homme apparaît devant moi, le regard déjà brillant d'alcool.

-Bonsoir, non j'attends des amis.
-Je peux aller te chercher un verre si tu veux.
-Non merci.
-Cléo !

Une ancienne collègue, Charline me saute dans les bras faisant fuir le garçon.

-Attends moi là, je vais saluer Antho et je reviens !

Je lui souris rassuré d'avoir quelqu'un que je connais.
Je sursaute quand quelque chose de rond se pose contre le bas de mon dos.

-Ne crie pas où je tue tout le monde. Tu vas sortir tranquille de cette baraque."

Lucifer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant