My Love Song, second couplet : pardonner(tome 2)

Chapitre 24

Stefanie

Quand Oliver fait son apparition dans la cuisine, Kate et moi sommes en train de préparer le déjeuner. Spaghetti alla bolognese. Un classique qui devrait contenter l'estomac du plus réticent.

— Comment se sont déroulées les répétitions ? s'enquiert Kate tout en remuant une cuillère en bois dans la sauce tomate.

Je pose de justesse la marmite remplie d'eau salée sur la plaque de cuisson qu'Oliver se colle à moi. Ses bras m'encerclent la taille avec empressement, comme s'il cherchait une dose de réconfort. Dans la foulée, son visage trouve refuge dans mon cou.

— La scène n'est pas encore prête. On y retourne demain.

Je perçois ce petit souffle près de mon oreille, celui qui m'indique à quel point ce concert le mine. Je devine sa frustration. Oliver préfèrerait passer ses journées avec nous, et non pas en satisfaisant les aspirations intrinsèques du maire de la ville. Je superpose mes bras aux siens et entremêle nos doigts.

— C'est l'affaire de quelques jours ! tempéré-je d'une voix conciliante, même si je voudrais qu'il en soit autrement.

Un soupir plus conséquent me revient. Je n'obtiendrai rien de plus ; la conversation est avortée par l'arrivée de Jonah. Les joues rouges et la respiration haletante, il déboule dans la cuisine et fonce vers son père.

— Papa ! s'exclame-t-il avec enthousiasme. Tu es là.

Coraly entre en trombe, tout aussi essoufflée.

— J'ai faim. Quand est-ce qu'on mange ?

— Ce sera prêt dans cinq minutes. lance Kate par dessus son épaule. Allez vous laver les mains avant de passer à table !

Oliver dépose un baiser sur ma clavicule et me relâche afin de prendre notre fils dans ses bras.

— Allez viens, bonhomme ! On va aller nettoyer ces vilaines mains.

Jonah rit. Je les vois franchir la porte de la cuisine. Les deux hommes de ma vie. C'est un spectacle dont je ne me lasserai jamais. 

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Pendant tout le repas, Oliver m'a paru contrarié. J'ai serré sa main sous la table afin qu'il sache que j'étais là pour lui. Le sourire forcé qu'il m'a renvoyé ne m'a pas rassurée. Quelque chose le tracasse. Je vais faire en sorte de lui tirer les vers du nez en douceur. Je n'aime pas qu'il rumine dans son coin, alors que je peux lui prêter une oreille attentive.

— Et si on allait manger une glace au parc cet après-midi ? propose Kate avec bonne humeur.

Nul besoin d'en rajouter. Jonah délaisse sa chaise afin de s'adonner à une danse de la joie absolument ridicule, qui nous fait tous rire.

— Allez-y sans moi ! Je suis crevé, annonce Oliver.

Je ne rate pas cette occasion tombée du ciel. Elle me permettra peut-être de découvrir les raisons qui le minent.

— Je vais rester là aussi. Enfin, si ça ne vous dérange pas ?

Kate prend ma demande comme un besoin de délaisser mon rôle de parent pour quelques heures.