🔎L'aile du Gryphon🔎

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Le groupe de jeunes Sybiles avançait prudemment dans les couloirs sombres et sinueux de l'aile du Gryphon

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Le groupe de jeunes Sybiles avançait prudemment dans les couloirs sombres et sinueux de l'aile du Gryphon. L'atmosphère y était différente du reste de l'Académie, comme si un voile d'ombre planait sur cette partie du bâtiment, à peine éclairée par quelques chandeliers anciens. Chaque pas semblait résonner dans un silence lourd, accentuant le mystère qui entourait cet endroit. Les discussions chuchotées s'étaient peu à peu éteintes, remplacées par un sentiment d'inquiétude partagée. Datura avait laissé entendre que sa grande sœur, transformée en pierre, se trouvait quelque part ici. Mais la réalité de l'histoire leur semblait encore floue.

Après avoir tourné en rond dans le dédale des couloirs, s'être perdus plusieurs fois, et redemandé leur chemin à des élèves plus âgés, les jeunes Sybiles atteignirent enfin la partie la plus reculée de l'aile. L'endroit semblait abandonné depuis des années. Une fine poussière recouvrait le sol de pierre, et les tapisseries fanées accrochées aux murs racontaient des histoires que personne n'avait dû lire depuis bien longtemps.

Et là, au centre de la pièce, se trouvait la fameuse statue.

Elle représentait une jeune fille figée dans la pierre, le visage marqué d'une expression de peur. La ressemblance avec Datura était frappante. La même pâleur, les mêmes traits délicats... mais cette statue n'avait plus de vie. Elle se dressait là, froide et immobile, le regard dans ses mains, y glissant apparemment un masque lui aussi en pierre maintenant.

« C'est elle, » murmura l'un des Sybiles, brisant le silence étouffant qui régnait dans la pièce.

Près de la statue, un bouquet de datura était posé avec soin. Les fleurs blanches, si fragiles et mortelles à la fois, semblaient presque briller dans l'obscurité ambiante. Mais quelque chose de plus troublant attira immédiatement l'attention du groupe : des marques grossières, dessinées au crayon, souillaient la pierre. Des cœurs ridicules, des gribouillis qui donnaient à cette scène tragique un aspect presque grotesque, comme si cette sœur pétrifiée n'était qu'un vulgaire morceau de roche sur lequel on pouvait s'amuser.

« Qui aurait pu faire ça ? » s'indigna l'un des élèves, sa voix tremblante de colère et de dégoût.

Mais une question encore plus dérangeante flottait dans l'air, non formulée. Si la sœur de Datura avait été une Sybile, où était passé son Rim ? Les Rims étaient liés à leur maître d'une manière si profonde, si inébranlable, que leur absence semblait presque impossible. Pourquoi n'avait-il pas été figé avec elle ?

En s'approchant de la statue, tu plisses les yeux pour observer plus en détail les traits de la jeune fille pétrifiée. Il y a quelque chose de dérangeant dans la façon dont elle est figée, comme si c'était dans un moment de grande tristesse.

Mais alors que ton esprit cherche des réponses, un autre détail capte ton attention. Gravée dans la pierre, à peine visible, une inscription récente, encore brute, marque la base de la statue. Les lettres sont hâtivement tracées, comme si celui qui les avait gravées l'avait fait dans l'urgence ou la rage :

ANIMALERIE - MARCHAND D'ANIMAUX FANTASTIQUEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant