Chapitre 25 : Myriam

5 2 0
                                    

Machiavélique, cette petite est totalement machiavélique ! C'est la phrase que je me répète en boucle depuis une quinzaine de minutes. Pendant qu'Hugo et elle jouaient, elle me lança un regard d'une haine profonde jusqu'à ce que ses yeux devinrent rouges, puis une vision me parut : les cadavres de tout le monde éparpillé un peu partout dans la cour, elle, elle volait au-dessus à eux, yeux rouges, cheveux bleus encore plus marqués, plus grande... 

Comme une version d'elle légèrement différente. Elle voulait me tuer aussi, me semblait-il. Malheureusement, tout le monde pense que je cherche à attirer l'attention, mais pas à ce moment ! Cela me paraissait tant réaliste, mais après avoir crié, la même petite fille adorable et désespérée me regardait avec un air inquiet. Je commence à devenir folle, c'est sur cette petite est simplement perdu, et moi, j'ai dû lui faire peur : 

- Myriam ? Que fais-tu dehors seule ? Me demanda Livia étonnée.

- Rien, je viens juste prendre l'air. Lui répondis-je vite

- Les autres dorment ? Me coupa Adrien.

- Oui, je pense... Adrien, il faut que je te parle !

- Je vais vous laisser, je suis aussi fatigué, je vais me coucher. Dit Livia endormi

Si je voulais lui parler, c'était pour lui demander s'il ne voulait pas retourner à Lyon avec moi, mais depuis que je suis arrivé, nous sommes en froid. Je ne sais pas si c'est une bonne idée de lui demander cela... Non ! Il va me comprendre, j'en suis sûr.

- Je voulais savoir si tu voulais bien retourner à Lyon avec moi, nous ne devions déjà pas rester si longtemps, les autres doivent tellement s'inquiéter !

- Je suis désolé, mais je veux rester. Nos chances de retrouver Lyon dans cette mer sans fin sont nul, et puis on sera mieux ici.

Sur ces mots, il rentra dans le gymnase, l'air ennuyé. Je n'ai pas réussi à le convaincre, j'aurais tant aimé y retourner avec lui. Mes derniers instants seront gâchés. Mieux vaut que j'aille dormir, mes idées seront plus claires demain, enfin, je l'espère.

***

Comme tous les matins, depuis que je suis arrivé, je vais me promener dans les ruines, pour tenter de me changer les idées. Mais aujourd'hui, je n'étais pas seule, Cursy me suivait de loin, et ça depuis le début. Elle n'avait pas l'air de savoir que je l'avais remarqué, or, je voulais être tranquille, donc ordre en question de la prévenir. Je marchais lentement, cheveux au vent, encore fatigué de ces horribles journées... 

S'il y avait une solution à ce malheur, je ferais n'importe quoi, pour pouvoir redevenir comme avant. En pleine réflexion, je fus soudain renversé par une force invisible, interrompant mes pensées. J'eus l'impression que quelqu'un m'avait poussé, mais mis à part Cursy plus loin, il n'y avait personne. C'était étrange, néanmoins cela arrive à trébucher.

LA PLUME BLEUEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant