Et il y a eu Lui (MxM)

Chapitre 28

Les jours passent et se succèdent dans une grande mélancolie. Voilà, presque trois semaines se sont écoulées depuis mon altercation avec ma sœur et je n'aurais jamais cru que ça allait me mettre dans un état déplorable. Pour dire, j'ai même fermé la librairie, car je n'ai pas la force de mettre un pied en ville. De plus, lundi, Diego prend sa prise de poste, il doit donc rentrer demain et je dois dire que ça m'effraie, qui me laisse gérer tout ici, seul. Il m'a même proposé de venir le rejoindre à Port-Angles. Et quelque part, il n'a pas tort, je pourrais. Presque plus rien ne me retient, papa et maman m'envoient de temps en temps un message pour savoir comment je vais, mais ne me demandent pas de venir leur rendre visite. Ma sœur m'a complètement banni de sa vie, Scott, lui ne répond à aucun de mes messages. Quant à Damian, nous avons eu une petite discussion qui s'est achevée dans les larmes et les cris, mais comme je lui ai dit, je ne suis pas amoureux de lui, je sais que ça l'a peiné et que quelque part une partie de moi est responsable de la situation, je n'aurais jamais dû entamer cette relation, honnêtement, je ne pensais pas qu'il était si accro. Il y a seulement Aaron qui lui est toujours présent et me soutient du mieux qu'il peut face à la situation. Situation que j'ai finalement bien méritée : c'est la loi du Karma, je récolte ce que j'ai semé. Mon meilleur-ami m'a confié qu'au fond il culpabilisait, car il dit avoir sa part de responsabilité dans cette histoire, disant que d'une certaine façon il m'a poussé vers Diego. Alors que non, l'attirance était déjà présente.

Accoudé à l'entrée de ma chambre, je regarde Diego, le cœur lourd, enfourner ses affaires dans son sac Adidas noir.

— Ne fais pas cette tête-là, on se voit dans une petite semaine. Je t'ai dit, cette fois, je ne t'abandonne pas, me dit-il tout en continuant son rangement. Ma proposition tient toujours pour Port Angeles. Tu pourrais louer ton chalet et trouver quelqu'un pour reprendre la librairie. Tu sais, rien n'est impossible, il y a toujours des solutions quelque part.

— Oui, je sais. Cependant, est-ce que je suis prêt de nouveau à Quitter Forks ? Je ne suis pas certain. Seattle n'a pas été un franc succès.

— Tu sais que Port-Angeles est considéré comme une petite ville comparée à Seattle. Ecoute, c'est une solution que je te propose, et puis je vais être honnête : me réveiller tous les matins et m'endormir tous les soirs près de toi, c'est un quotidien qui me fait rêver.

— J'avoue que c'est tentant, rétorquai-je en imaginant  cette vie.

— Amor, rester ici te fera plus de mal qu'autre chose. Malia n'est pas prête encore à passer à autre chose, son amour-propre a pris un coup. Je sais que c'est dur. Je lui ai envoyé une tonne de messages d'excuses, mais ils sont restés sans réponse. Alors personnellement, je ne sais pas quoi faire de plus.

— Comment fais-tu pour ne pas être effondré ? demandai-je toujours debout à l'entrée de la porte.

Il soupire.

— Ne crois pas que ça ne me fait rien, je l'ai perdue aussi, mais si moi aussi je devais m'effondrer, comment est-ce que je te rattraperais ? Je dois être fort pour toi. Tu comprends ? énonce-t-il en s'approchant de moi.

J'hoche la tête et l'enlace, respirer son odeur me procure un certain réconfort. Nous restons dans cette position pendant un long moment. C'est lui en premier qui coupe court à notre étreinte. Je ne sais pas comment je vais pouvoir tenir loin de lui les prochains jours. Mais une chose est sûre, je vais vite devoir le revoir, sinon je risque de péter un plomb rapidement.

Lentement, il commence à enlever un part un  ses vêtements pour les jeter au sol.

— Sur ce, je vais te faire l'amour. Tu as quelque chose à redire ?

— Non, aucune objection ! répondai-je en rigolant.

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Le voilà prêt à démarrer, et j'ai l'impression que l'on m'arrache un bout d'âme avec.