chapitre 19

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Le jour du départ.....

Le soleil matinal me brûle les iris, hier soir, j'ai oublié de fermer les rideaux. Sous mes draps frais, il me faut un moment pour comprendre le vacarme qui se passe à l'étage en dessous. Je passe une main dépitée sur mon visage avec cette pensée morose : Ils partent aujourd'hui ! Il s'en va....

Au bout de plusieurs minutes, je me lève le cœur vacillant avec ce pique dans ma poitrine. Je décide donc d'aller rapidement prendre une douche afin de me mettre sur les rails et d'affronter émotionnellement cette journée. Le jet froid se déverse sur mon corps, je me lave tout en pensant. Voilà notre histoire éphémère va prendre fin aujourd'hui. Il y a à peine dix-huit heures, je me suis donné à cet homme et je n'ai pas culpabilisé sur le moment tellement l'ivresse de cette union était si forte. Je me souviens de sa peau contre la mienne, de nos lèvres affamées mais surtout de chaque geste ou sonné un adieu. Je remercie l'univers de l'avoir mis sur mon chemin et d'un côté j'ai mal. Je remercie l'univers de l'avoir mis sur mon chemin et d'un côté, j'ai mal. Mais voilà, il va continuer de tracer sa propre route, quant à moi, je prendrai un nouveau chemin et c'est mieux ainsi.

Alors que je suis de nouveau dans ma chambre en train de me vêtir, je sens un corps chaud se coller à moi m'enlaçant de ses bras. Lui.

—Je n'ai pas envie de partir, énonce-t-il d'une voix tremblante.

Il m'offre un doux baiser dans mon cou et je pose ma paume sur ses mains comme pour le rassurer.

—Moi non plus, je me suis habitué à ta présence, c'est incroyable comme quelques semaines peuvent tout changer.

Au moment où je me retourne, nous sommes interrompus par la voix de mon père pour nous annoncer que Malia nous attend devant la voiture.

—Déjà ! fis-je étonné, vous ne deviez pas partir en début d'après-midi ? C'est ce qu'elle m'a dit.

—A la base c'était convenue comme ça mais, Malia et Hayley ont prévu une soirée.

—Ok, répondai-je blazé par la situation.

Je prends son visage en coupe et viens déposer délicatement mes lèvres froides sur les siennes, chaudes. J'y mets toute la tendresse que je peux, cette même tendresse qui m'a offerte dans tous ses gestes pendant que nous faisions l'amour, hier.

—Je crois que je ne m'habituerais jamais aux  aurevoirs, murmurai-je contre ses lèvres.

Il enlève mes doigts placardés sur son visage et s'écarte pour observer le mien, pousse une de mes mèches qui se trouve devant mes yeux afin de mieux les visualiser et la replace derrière mon oreille et tout ça en m'offrant un magnifique sourire.

—Tu crois que c'est un au revoir ?

—Comment tu appels ça si s'en ai pas un ?

Il soupire et pose son front contre le mien.

—La vie est parfois injuste.

—Je sais, dis-je en plaquant ma main contre sa nuque afin de pouvoir l'embrasser de nouveau, lui faire comprendre qu'il compte, que ses moments n'ont pas été que du vent.

Nous ne faisons pas de promesses de visios, de s'envoyer de messages, de s'appeler, car nous savons très bien autant lui que moi, qu'il n'y aura rien de tout ça.

Un ultime regard en arrière avant de le voir s'engouffrer dans la Fiat. Puis, le bruit du moteur, des gestes en l'air, et plus rien. Sans que je m'en rends comptent, les larmes se déversent sur mes jours. Debout au milieu de cette allée, je pleure en silence, quand une main sur mon épaule me ramène sur terre.

Et il y a eu Lui (MxM)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant