chapitre 30

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Les bips incessants me sortent de mon état léthargique. Quand je prends conscience, je remarque ma petite sœur, assis sur une des chaises mis à disposition contre la fenêtre, en train de caresser son ventre arrondi. Je cligne plusieurs fois des paupières pour être certain que ce ne soit pas une hallucination.

Cette nuit, après avoir repris connaissance, mes parents étaient près de moi, ma mère les yeux rouges et j'ai compris que j'avais merdé. Le médecin m'a expliqué que j'avais eu beaucoup de chance, qu'en effet les dégâts auraient pu être plus importants si j'avais roulé à une allure plus rapide. Donc,  apparemment, là-haut, on ne veut pas encore de moi et tant mieux.

J'essaye tant bien que mal de m'installer correctement, mais ma sœur intervient pour me dire de rester tranquille. Elle appelle l'infirmière qui vient prendre ma tension et voir si j'ai quelque conques effets secondaires. Je lui affirme que ça peut aller malgré la douleur. La jeune femme aux carré plongeant et cheveux châtain m'injecte un produit dans la perfusion et ensuite, tourne les talons et quitte la pièce.

— Si tu as faim, ils t'ont apporté ton petit déjeuner pendant que tu dormais encore, me montre Malia de ses doigts le plateau en question laissé sur le côté de mon lit.

— J'avoue que je commence à avoir faim !

Elle appuie sur le bouton de la petite manette qui pend du lit afin de me redresser en position assise. Je grimace, car cette position n'est pas très agréable. Puis, elle place le plateau devant moi contenant une tasse de caféine sombre accompagnée de biscottes et d'un morceau de beurre. Ce n'est pas avec ça que je vais remplir mon estomac. Quand je commence à boire la première gorgée de ma tasse, je la repose aussi sec.

— Il est vraiment infect, en plus il est froid, râlai-je.

Malia émet un sourire, car sait que quand il s'agit de moka, je suis assez exigent quant à la qualité. Elle me propose tout de même d'aller m'en chercher un autre.

— Que fais-tu ici, Malia ? Je croyais que tu ne voulais plus rien savoir de moi ? me renseignai-je, intrigué de la voir dans cette chambre.

Elle soupire et reprend place sur la chaise.

— J'ai eu peur, même très peur, Nathan, quand j'ai vu l'ambulance t'emmener, je me suis dit que je t'vais perdu et que la seule chose à laquelle t'aurait pensé, c'est que je te déteste.

— Ce n'est pas le cas ? la questionnai-je sur un ton tranchant.

Elle reste silencieuse, mais je peux entrevoir des larmes prêtes à déborder.

— Tout va bien, Malia, ok ! Regarde ce qu'a dit le médecin. Demain, je vais sortir et tout cela sera de l'histoire ancienne . Bon, en revanche,  j'ai hâte de voir l'état de ma caisse.

— Comment dire que tu peux l'envoyer à la casse ! Je ne suis pas certaine que papa ou même Scott puisse faire quelque chose, me dit-elle d'un air désolé.

— Fais-chier, protestai-je tout haut, ce qui me provoque une nouvelle douleur.

Je lui demande de me remettre en position allongé. Pour le café, on verra plus tard. D'un coup quelqu'un frappe à la porte, et quand elle s'ouvre, un grand sourire prend place sur mon visage. Mon homme. Lorsqu'il se rend compte que son ex est aussi présente, il énonce qu'il repassera plus tard. Ma sœur le stoppe, exprimant son désir de nous parler à tous les deux. Diego ferme alors derrière lui et se dirige vers moi, détenant un énorme bouquet de roses rouge à la main. Il le dépose sur le petit meuble adjacent et se penche pour m'offrir un baiser sur le front.

— Ne me refais plus jamais ça, tu ne t'imagines pas comment j'ai eu la frousse.

— Désolé, mon amour, déclarai-je en caressant sa joue. Merci pour les fleurs, je ne te savais pas aussi romantique.

Et il y a eu Lui (MxM)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant