Mes pensées se brouillent, comme si la nuit elle-même m'enveloppait dans un voile d'obscurité et de désir. Je me hais pour ça, je le hais, mais en cet instant, tout semble s'effondrer autour de moi. Je ne suis plus qu'un corps vibrant sous ses mains, ses doigts qui me consument de l'intérieur, alimentant ce feu qui ne fait que grandir.
— Marcus, grogné-je entre deux gémissements, chaque mouvement de ses doigts me fait perdre pied.
Mon corps réagit, cherchant toujours plus, mon bassin se cambre, et une effervescente chaleur me submerge. Je voudrais le détester encore plus pour ça, pour cette emprise qu'il a sur moi, mais quelque chose m'échappe. Ce n'est plus simplement la haine ou la colère qui m'anime, c'est une autre forme de rage, plus intime, plus dévastatrice.
Je me sens piégée entre mes désirs et ce besoin de le voir à terre, de le briser. Mais à chaque fois qu'il me touche, je sens cette bataille en moi, cette lutte incessante entre ce que je veux et ce que je devrais faire.
— Je te hais, murmuré-je à travers mes dents, mes poings se crispant, cherchant à résister à ce qui se passe.
Mais même ces mots sonnent creux. La vérité est que je le désire autant que je le méprise, et ce soir, sous cette lune, je suis sur le point d'abandonner la lutte, juste un instant.
Les vagues de plaisir montent, encore et encore, brouillant tout le reste.
Je sens ses doigts en moi, accélérant, maîtrisant chaque frisson, chaque gémissement qui m'échappe, mais qui ne me laisse jamais la possibilité d'atteindre le point culminant. Mes jambes enserrent sa taille, comme si c'était la seule chose qui me rattachait à la réalité. Mon souffle se fait plus court, mes mains agrippent la pierre sous moi, cherchant un ancrage, mais il n'y a plus rien.
— Tu es un poison, haleté-je, la voix tremblante, à peine un murmure, mais il continue, implacable.
Je ferme les yeux, essayant de reprendre le contrôle, mais c'est inutile. Son corps contre le mien, la chaleur de sa peau, la sensation de ses doigts... tout me ramène à lui, me fait céder, malgré moi.
Le plaisir monte, et je sens cette explosion imminente, cette délivrance que je redoute autant que je désire.
Je m'abandonne à l'instant, mes pensées noyées dans cette vague brûlante.
— Marcus..., je crie son nom une dernière fois, comme si c'était la seule vérité qui restait dans ce chaos.
L'orgasme déferle enfin en moi avec une intensité dévastatrice, me coupant le souffle. Mon corps se cambre sous la vague de plaisir, incontrôlable, sauvage. Pendant une fraction de seconde, je crois pouvoir reprendre le contrôle, mais c'est illusoire. Juste au moment où je tente de reprendre mes esprits, je le sens se retirer, me laissant haletante, à bout de souffle.
Mais ce répit est bref. Très bref.
Sans un mot, il me comble à nouveau, d'une toute autre puissance, son corps s'enfonçant en moi avec une précision brutale. Cette fois, c'est différent. Plus profond, plus intense, plus imposant. Mon esprit vacille, incapable de contenir l'explosion de sensations. Je me perds dans cette danse chaotique entre douleur et plaisir, chaque mouvement, chaque poussée me rapprochant du bord une nouvelle fois.
— Mon Dieu..., soufflé-je, à bout de forces, sentant ma propre volonté se dissoudre dans cette tempête. Je ne suis plus qu'une ombre, un écho de moi-même, perdue dans l'ouragan qu'il a déclenché.
Son bassin s'écrase contre le mien, chaque mouvement me plongeant un peu plus dans une spirale de sensations brutes. La chaleur de nos corps en fusion, l'intensité de ses coups de reins... tout devient flou, irréel. Je sens ses mains agripper mes hanches avec force, dictant le rythme, m'entraînant dans cette danse chaotique et envoûtante. Chaque buté de son bassin m'arrache un gémissement incontrôlé, mon corps réclamant plus, toujours plus.
— Plus..., je murmure, sans même m'en rendre compte.
Ses va-et-vient deviennent plus intenses, brutaux, chaque retrait un choc dans mes entrailles, me faisant perdre tout contrôle. Chaque poussée est une décharge électrique qui traverse mes nerfs, allumant un feu que je ne peux plus éteindre. Son rythme est implacable, sans concession, et pourtant je m'accroche à lui, le désir brûlant de le ressentir encore plus profondément.
Sa langue glisse sur ma jugulaire, traçant une ligne brûlante le long de mon cou en sueur. Le contact de ses lèvres et de sa langue me fait trembler, chaque impulsion amplifiant la sensation de domination qu'il exerce sur moi. Je peux sentir son souffle chaud contre ma peau, entrecoupé par des grognements rauques, alors qu'il s'emboîte en moi avec une force brute, me repoussant à chaque coup de reins, me ramenant toujours à cette réalité dévastatrice de plaisir et de haine mêlés.
— Ratoncita, grogne-t-il, sa voix rauque et haletante, tout son corps se contracte autour de son membre. Chaque muscle tendu, chaque fibre de son être s'aligne avec le mien dans une synchronisation parfaite, une danse de destruction et de plaisir brut.
Je sens son rythme devenir erratique, chaque coup de reins plus profond, plus intense, jusqu'à ce que nos corps se délectent dans une explosion ravageuse. Mon propre corps répond à cet appel, l'orgasme me secoue violemment, m'arrachant des cris que je ne peux plus retenir.
Il décharge en moi, une chaleur brûlante, un mélange de nos deux essences qui se mêlent en un cocktail plus dévastateur qu'une grenade. Chaque battement, chaque mouvement est une onde de choc, et dans cet instant suspendu, tout semble disparaître autour de nous. Il n'y a plus que nous, consumés par la même flamme, à la fois ennemis et amants dans cette explosion exterminatrice.
Il ralentit, son souffle aussi rapide et irrégulier que le mien. Chaque respiration lourde nous ramène peu à peu à la réalité, mais nos corps restent encore étroitement liés, comme si, dans cette union fugace, nous pouvions échapper à ce monde cruel qui nous entoure.
Il y a ce silence lourd, celui qui précède l'inévitable retour à la haine, à la guerre, aux enjeux qui nous ont toujours définis.
Je le sens encore en moi, comme s'il refusait de se détacher, de revenir à cette réalité où seule la haine nous permet de vivre. Mon esprit me hurle de reprendre le contrôle, de me rappeler qui je suis et pourquoi je suis ici. Mais mon corps, lui, veut encore savourer cet instant, même s'il est voué à disparaître aussi vite qu'il est arrivé.
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Fúria Vermelha Tome 2
RomanceLorsque Flavia répond à l'appel désespéré de Valentina, elle se jette dans une mission périlleuse. Mais ce qu'elle ignore, c'est que cette mission est un piège. Marcus n'avait jamais envisagé que la tempête incarnée par Flavia - la Fúria Vermelha...