Fúria Vermelha Tome 2

Chapitre 1 : Flavia

Je fixe la fenêtre de ma chambre, les yeux perdus dans le vide. Cela fait plus d'une semaine que je n'ai pas eu de nouvelles de Valentina, quelque chose ne va pas. Elle ne me laisse jamais sans nouvelles plus de trois jours, même lorsqu'elle est en mission. L'idée qu'elle soit seule, peut-être en danger, me ronge. Je sais que c'est son taf, que chaque mission est risquée, mais cette fois, c'est différent. Ce silence me fait mal.

Mon amie me manque.

Je serre les poings. Val n'est pas n'importe qui. Elle est la seule amie que j'ai vraiment parmi toutes les filles sous la garde de ma mère. Avec elle, je peux être moi-même, sans avoir à jouer la dure à cuire. Alors, l'idée qu'elle puisse être en danger me rend folle. Mon esprit s'emballe, je dois faire quelque chose, même si ça va à l'encontre des règles de notre famille.

Je suis toujours perdue dans mes pensées quand mon téléphone se met à sonner. Je fixe l'écran le nom de Val s'affiche. Mon pouls reste régulier, mais à l'intérieur, une tempête gronde. Sans un mot, je décroche.

— Val ? dis-je, la panique transperçant ma voix. Qu'est-ce qui se passe ?

Le souffle court et brisé de Valentina résonne à l'autre bout du fil, et un nœud se forme dans ma gorge.

— Flavia... aide-moi, souffle-t-elle d'une voix cassée, trahissant toute la souffrance qu'elle doit endurer. Je suis prise au piège... ils vont me tuer... je t'en supplie, viens... je ne sais pas combien de temps je vais tenir...

Je me redresse d'un coup. La rage monte en moi, brûlant chaque fibre de mon être. Qui a osé lui faire ça ?!

— Quoi ?! Qui t'a fait ça ?! hurlé-je, incapable de contenir ma fureur. Je te jure que je vais leur faire avaler chaque balle jusqu'au fond de leur putain de gorge !

Valentina reprend, sa voix tremblante :

— Fúria Vermelha...

Mon corps se fige à l'entente de ce surnom. Une décharge traverse chaque centimètre de ma peau. Ce surnom, mes parents l'ont toujours utilisé pour parler de moi, et maintenant, c'est ainsi que les gens me connaissent : une force de destruction pure, une rage impitoyable, incontrôlable. Et cette rage a maintenant une cible.

Marcus Costa.

Le bip résonne dans mon oreille m'indiquant qu'elle a raccroché.

Il n'y a que Marcus pour lui faire du mal, pour la mettre dans un tel état. Je le sais, au fond de moi. Alexander n'aurait jamais fait ça. Je me souviens encore de la manière dont Valentina parlait de lui. Il est doux, attentionné, tellement différent de son frère. Non, Marcus Costa est le seul responsable. C'est lui qui a dû l'emprisonner, la torturer, lui faire subir cette merde.

Mon cœur bat à tout rompre. La rage brûle dans mes veines, et cette fois, elle porte un nom.

Je serre le téléphone si fort que mes doigts blanchissent.

— Je vais le trouver, Val. Je te jure qu'il va le payer.

Je ne laisserai pas Marcus Costa s'en sortir.

Je quitte ma chambre en trombe, mon couteau en main que je serre si fort que le manche pourrait se briser, mes pensées déjà focalisées sur une seule chose : sauver ma meilleure amie. Je ne réfléchis même pas. Mes pieds me mènent directement vers le bureau de mes parents, situé juste à l'étage.

Je n'attends pas. J'entre sans frapper, le souffle court.

— On doit aller sauver Val ! crié-je, la panique et la rage déformant ma voix.