Quatre heures du matin, je me dirige vers la porte, le corps encore noyé d'alcool, mais je n'ai qu'une seule chose en tête. J'attrape mon manteau, prêt à affronter ce qui m'attend. Six heures. C'est tout ce qui nous sépare. Six petites heures avant que je ne mette tout à feu et à sang.
Parce qu'elle est à moi.
Et je ne laisserai personne, pas même elle, me l'enlever.
Nous sommes plus similaires que je ne l'aurais cru. Elle n'est pas à ma merci. Elle joue, elle attaque, et elle résiste. Plus je la pousse, plus elle s'adapte. Et c'est là que je commence à comprendre que je ne la dominerai pas. Peut-être que je ne veux pas vraiment qu'elle se soumette. Peut-être que je veux que ce jeu continue, que je puisse explorer cette relation qui me hante.
Je traverse le couloir, sentant cette tension dans l'air, ce sentiment de fin imminente. Les hommes s'affairent autour de moi, se préparant pour ce qui s'annonce comme une bataille sans retour. Personne ne comprend ce que je suis prêt à faire pour la retrouver.
— Marcus, appelle Hector derrière moi, mais je ne me retourne pas.
Tout est déjà décidé. C'est elle ou rien.
Je serre les dents en montant dans le véhicule. Le moteur gronde sous mes pieds, et je sens l'adrénaline commencer à monter. Il n'y a plus de retour en arrière possible. Flavia m'a fui une fois, mais ce sera la dernière fois.
Je jette un dernier regard à Hector, qui sait aussi bien que moi que cette guerre sera dévastatrice.
— Allez, on y va, dis-je en enclenchant la première. Six heures.
Je m'apprête à quitter la villa lorsqu'un convoi de bagnoles me bloque le passage. Je freine si fort que mes pneus crissent sur le gravier, un nuage de poussière s'élevant autour de moi. Mes doigts blanchissent sur le volant, et je fixe, incrédule, le convoi qui vient de me bloquer la route. Ma mère et mon père apparaissent. Juste derrière eux, Alexander et cette bruja.
La rage monte en moi comme une vague incontrôlable.
Je claque la portière en sortant du véhicule, mes yeux noirs de colère. Ils n'ont rien à faire ici. C'est ma guerre, pas la leur. Je suis assez grand pour régler mes propres affaires.
— Qu'est-ce que vous foutez ici ?! rugis-je, la voix rauque, tandis que ma mère, s'avance, calme, comme toujours. Derrière elle, mon père, reste impassible, mais je vois cette ombre d'autorité dans son regard. Je sens déjà la confrontation qui approche.
— On est venus t'empêcher de faire une connerie, Marcus, dit-elle d'une voix tranchante, sans détour. Tu vas récupérer Flavia, mais à une condition et crois-moi mieux vaut pour toi que cette fille en vaut la peine parce que je n'hésiterai pas à revoir ta place dans notre famille !
Je sens mes mâchoires se serrer à m'en faire mal. MaïCosta, ma propre mère, ose me menacer, comme si elle avait encore le contrôle sur moi, comme si j'étais ce gamin incapable de prendre des décisions.
— Je n'ai pas besoin de ton autorisation, mamá, craché-je, la rage bouillonnant dans ma poitrine. Je vais la récupérer et tu ne changeras rien à ça.
Elle s'approche un peu plus, son regard d'acier fixé sur le mien, imperturbable.
— C'est ce que tu crois, hijo murmure-t-elle, sa voix froide, mais tranchante. Mais je t'assure que cette fois, tu es en train de franchir une limite que même toi, tu ne veux pas connaître. Cette fille, va te coûter bien plus que tu ne peux imaginer. Et crois-moi, si tu échoues, tu ne perdras pas qu'elle.
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Fúria Vermelha Tome 2
RomanceLorsque Flavia répond à l'appel désespéré de Valentina, elle se jette dans une mission périlleuse. Mais ce qu'elle ignore, c'est que cette mission est un piège. Marcus n'avait jamais envisagé que la tempête incarnée par Flavia - la Fúria Vermelha...