Chapitre 43 : Maï Costa

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Assise sur le bureau, mes jambes croisées, un sourire flottant sur mes lèvres après cette transaction réussie. J'observe les yeux de mon mari qui semble vouloir prolonger ce moment de victoire, ses yeux brûlent d'un désir que je connais trop bien. Pourtant, à peine ses mains m'ordonnent d'écarter les cuisses que le téléphone se met à sonner, une, deux, trois fois.

— Laisse-le, ordonne John, sa voix basse et rauque, sa bouche déposant des baisés sauvage à l'intérieur de ma cuisse.

Mais le téléphone ne cesse de sonner. Dans un grognement d'agacement, j'attrape le combiné d'une main agile, malgré le regard enflammé de mon mari qui me hurle, tu vas me payer de ne pas avoir obéis. Oh oui, John punis moi.

— Maï Costa, dis-je d'une voix calme, tout en sentant la tension palpable entre nous.

Un silence de quelques secondes avant qu'une voix froide et autoritaire résonne à l'autre bout de la ligne.

— La Muerta.

Mon sourire disparaît instantanément. La Muerta... cela ne présage rien de bon. Je jette un coup d'œil à John, qui continue de me savourer ma peau comme si c'était la meilleure chose au monde, ignorant la gravité de l'appel.

— Nous avons un problème, souffle-t-elle d'une voix tranchante. Ton fils a provoqué quelque chose qu'il ne pourra pas contrôler.

John plisse les yeux, curieux, je lève une main, mes doigts s'enfoncent dans ses cheveux et avec une légère pression, j'appuie sa bouche contre mon shorty, m'envoyant une onde de choc dans tout le corps.

— Parle plus clairement, dis-je maintenant avec difficulté mon sérieux alors qu'il décale la dentelle de ses dents.

— Ton fils et ma fille, Maï. Ils sont sur une pente dangereuse.

Je sens un frisson parcourir ma colonne vertébrale, mais cette fois ce ne sont pas ses doigts qui me les procurent.

— Je ne te permets pas de parler ainsi de mon fils, rétorqué-je, avec une froideur que même John remarque son visage quittant l'intérieur de mes cuisses.

⸺ Et moi j'interdis quiconque de faire du mal à ma fille, si ton bâtard cherche à lui faire du mal, je le tuerai de sang-froid, mais si ce que je lis dans les yeux de ma fille est vrai alors je pense qu'on peut trouver un arrangement. L'une de mes filles n'est jamais revenue après une mission pour approcher ton imbécile d'Alexander, l'amour à dû lui prendre toutes ses raisons, mais encore je m'en moque qu'elle crève sa me fera une belle jambe. Moi. Je veux sauver mon sang.

Je sens ma mâchoire se contracter, la main toujours crispée sur le combiné. La Muerta n'a jamais été du genre à faire des menaces en l'air, et je sais qu'elle irait jusqu'au bout si elle estimait sa fille en danger. Tout comme nous.

— Tu penses vraiment que nos enfants peuvent causer une guerre entre nous ? Ta fille n'est pas innocent dans cette histoire non plus, répliqué-je d'une voix plus froide que je ne l'avais anticipé.

Je vois John se redresser légèrement, alerté par le ton de la conversation. Il sait que ce genre d'appel n'annonce jamais rien de bon. Il se penche en avant, les sourcils froncés, mais je fais un geste pour qu'il reste en retrait.

— La guerre est déjà là, continue La Muerta avec cette même voix froide et calculatrice. Mais il y a peut-être une autre issue.

Je me redresse sur le bureau, mes jambes de nouveaux croisées volant un soupir d'agacement à mon mari qui commence à s'impatienter.

Mon fils, Marcus... et sa fille, Flavia. Ce mélange explosif risque de nous entraîner dans un conflit que nous ne pourrons pas contrôler.

— Je suis prête à parler d'un arrangement, dis-je enfin, mes mots pesés. Mais je te préviens, La Muerta. Si jamais quelque chose arrive à mon fils, toi et ta famille paierez les conséquences. Mon mari et moi n'avons jamais reculé devant aucune guerre.

Fúria Vermelha Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant