A la vie à la mort

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Le chat s'assoit, alors je m'exécute, j'attrape la cafetière et verse le liquide fumant dans la tasse, puis sans avoir besoin de regarder j'entrouvre le frigo pour y attraper le lait, me saisissant de la brique je repousse la  porte, mais la, une sensation inhabituel vient me troubler ; l'appareil ménager a changé d'apparence. Sur le devant je trouve trois cartes de tarot, éparpillé et fixé grâce a des aimants , je ne sais pas si j'ai réellement envies de les prendre, je passe ma main au-dessus feignant de les caresser, la, une étrange impression de froid vient se glisser dans ma paume , je retire d'abor ma main et la contemple puis réitère l'expérience avec une deuxième, même sensation mais plus chaude, regardant ses objets tout d'un coup possédé d'un pouvoir magnétique, ne sachant que faire je tant le bras vers la dernière je sens très vite qu'elle est différente des autres la carte repoussant presque ma main dégage un énergie tel que je la sens sans même la toucher  , il n'en faillais pas plus pour attiser ma curiosité , adieu monde réel, bonjour folie.
Je me saisi des cartes une par une les gardant face cachés, je m'assois, posant les carte d'une main et versant le lait de l'autre.
Le chat lape le liquide et moi je le regarde, la main droite tenant la tasse, la gauche toujours posée sur les cartes, je porte le café a mes lèvres et  bois une gorgée, tout en fermant les yeux ; je pose la tasse et retourne le premier arcane ouvrant les paupières comme ritualisant l'instant.
-8-La justice – je dois –
Un carré et un losange entravé l'un dans l'autre au milieu d'un cercle, si le carré représente le pouvoir cela doit signifier qu'a chaque pouvoir, un devoir est nécessaire, je médite cet enseignement avec la plus grande attention, et fais même une mimique de réflexion a l'intention du chat. Je passe à la suivante 
-9-l'Hermite-je comprend-
Symboles mystiques et autres galimatias se succèdent sous mes yeux et je dois avouer que mon attention commence à baisser, mais comprendre c'est tout ce que je veux.
8, 9, il ne manque pas quelque chose ?
N'y avais t'il pas trois cartes ? Ou est le 10 ?
Je recule mon siège pour chercher la disparue, je scrute les environs et la repère, couchée face caché contre sol, je me lève, puis m'agenouille pour la ramasser.
Mes doigts saisissent la mince feuille cartonnée, et la retourne

10-la roue de la fortune – je vie.
Mais en la retournant c'est comme si j'avais ouvert une porte, je sens l'appel, l'attraction de l'autre coté, ou vais-je encore, je me retiens de toutes mes force au sol de la cuisine, mais le vortex est trop fort, je suis littéralement aspiré par la carte et disparais dans un flash, le dernier son que mes oreilles entendent étant le miaulement du chat qui m'appelle.
Choc... encore comme si le voyage ne suffisait pas, l'arrivé est toujours violente.
Ou ai-je bien pu atterrir, j'ouvre doucement les yeux, des hautes herbes dansent doucement autour de moi, caressé par une brise légère.
Je suis allongé sur le sol, a l'extérieur, je reste étendue la  et regarde le ballet de dame nature, deux trois libellules me survolent, l'une delle vient même se poser sur le bout de mon pied, elle doit se poser bien des questions sur l'étrange brin d'herbe que je suis.
Mon épisode de rêverie et troublé, par un bruissement...des petits bruits de pas s'approchent, comme au galop au milieu des fourrés, dérangeant un banc de d'oiseaux qui prend son envole et s'échappent dans le ciel.
Je reste plaqué au sol, ne faisant qu'un avec la terre, en tout cas je fais de mon mieux pour ne pas me faire remarquer.
Les bruits de pas on ralentie mais s'approche toujours, je me remémore l'épisode du village et cela ne me rassure pas vraiment...
C'est la qu'apparait le chat, bondissant sur un rocher prés de moi, mon cœur bondissant de concert dans ma poitrine.
« Mais t'est pas folle de me faire des peurs comme ca ? »
« ... »
Comme d'habitude pas de réponse, juste une petite mimique d'incompréhension.
« Mais sur quoi es tu assise ? »
Je me lève douloureusement et constate que le champ ou j'ai atterrie et plein de rochers ... de rochers sur les quel sont inscrit des mots...des noms, ce sont des pierres tombales, je suis dans un cimetière !
J'observe le décor, perdus entre les pierres posées là à la mémoire de nos pères et la nature rampante, brisant les stèles, reprenant sont droit à la chair empruntée. Mes pensées sont habillées, d'un silence qui en aurait glacé plus d'un, pourtant il m'empreint d'une vérité toute nouvelle. Je ne me suis jamais senti aussi vivant.
Je caresse la pierre chauffé par le soleil, et commence à errer dans le vieux cimetière, touchant de la main tout ce qui passe a ma  porté, arbustes, tombes, herbes, arbre, le chat trottine a mes cotés, puis s'arrête, je me retourne et l'appelle, mais rien n'y fais, il ne bouge pas.
La raison de se mutisme ne tarde pas  a se faire connaitre.
« Les mort n'ont pas souvent de visites, si vous commencez à caresser les pierres tombales il va falloir les caresser toutes, car a default de posséder quoi que se soit, les esprits sont très jaloux. »
Elle est la, dans mon dos, une très vielle femme africaine, marquée par les années, ses mains sèches et ridées frottent une sépulture affin d'enlever la mousse qui s'y es installé, elle tourne la tète et me contemple de ses yeux noir comme l'ébène perdue, au font de son visage creusé, elle contemple ma stupeur, et me sourie puis se sourire se transforme en un rire qui éclate et se pers de stèles en stèles.
«Dis moi tu n'a pas peur au moins ? »
« Les esprits .. ? Et ils se manifestent souvent ? »
« Seulement pour ceux qui les intéressent vraiment, ceux qui n'ont pas besoin de combler le silence par des mots, que je qualifierais de bruit sans sens. »
« Et vous qui êtes vous ? »
« ... »Pas de réponses
Elle me regarde d'un air amusé et reprend
« Ces autels de pierres étaient jadis un pas vers l'éternité, tu es entouré ici par des reliques de l'occulte, ancre jeté la entre ce monde et l'autre. »
« Je ressens cet appelle, mais il ne m'effraie pas, j'ai toujours eu peur de disparaitre, mais rien ne disparait, tout se transforme... »
« Tu le sais maintenant, mais se transforme en quoi??? »
Et son rire reprend, tonitruent, s'éparpillant dans les allés et quand sa voix se fait entendre, les oiseaux se taisent, la nature murmure, il se fait comme un silence de...
« Vous, vous êtes la mort.»
« Tu as égaré ceci je crois ? »
La elle sort de sa besace une arcane de tarot et la pose sur une sépulture, puis une deuxième quelle pose par-dessus.
« Je t'offre la deuxième de bon cœur. »
J'hésite à avancer vers elle, alors elle me sourie et me dit d'une voix douce.
« Tu n'as rien à craindre de moi pour l'instant...par contre toi (désignant le chat) tu devrais faire très attention ou tu mets les pattes. »
Sur ses mots, elle se retourne et reprend sa route, caressant les pierres en psalmodiant dans je ne sais quelle langue.
Je regarde le chat, et quand mes yeux reprennent la direction de l'allée, la vielle femme a disparut, envolé. Je passe mes mains sur mon visage, fais deux pas et attrape les cartes laissées la.
Les cartes a peine en possession je me sens comme poussée en avant ... me voila reparti, je ferme les yeux, j'ai peur du choc, mais il n'arrive pas, a la place je n'entends qu'un son, une porte qui claque dans mon dos, puis plus rien et doucement le son revient, d'abords des téléphones, des portes, des bruits de pas, des gens qui parlent...puis tout en même temps ...
J'ouvre doucement les yeux, moquette bleu, murs vitrés et porte en bois, je suis au bureau...je suis au travail.

L'angélus Où les histoires vivent. Découvrez maintenant