Like him - tyler, the creator OU living legend-Lana Del Rey26 février 2025
-Gabriel ? Non mais qu'est-ce que tu fais ici ? demanda la voix d'IrisLe nouveau secrétaire de renaissance était assis contre le sol de la cuisine, appuyé contre les meubles. Ses yeux étaient clos, mais impossible de trouver le sommeil. Les insomnies avaient refait surfaces, transformant ses nuits en un vrai supplice. Il avait échoué ici en pensant trouver quelque chose d'assez fort pour qu'il puisse s'endormir directement, mais en vain. Il faut croire que l'alcool lui était devenu indispensable au point de ne pas pouvoir s'endormir sans sa dose.
-Je sais pas, marmonna-t-il, le goût du rom toujours sur sa langue, comme dans un état second.
Sa petite sœur soupira, comme pour marquer son désespoir à elle aussi face à la situation. Elle prit place à côté de lui, s'asseyant dans un silence des plus lourds. Elle ignora la soif qui l'avait fait descendre, cherchant juste une conversation sur la situation actuelle avec son grand frère.
-Tu peux pas rester dans cet état indéfiniment hein, tu sais ? demanda-t-elle, doucement.
Il sentit sa tête se remettre à tourner, hésitant entre les pleurs qui menaçaient de sortir ou le manque d'alcool. Pour être certain, il reprit une gorgée du liquide qu'il n'affectionnait plus particulièrement mais qui brouillait ses sens. Son bras retomba violemment contre le sol, déversant un peu d'alcool sur son pantalon. Il n'en fit guère attention, comme si son état n'avait plus aucune importance.
-Je sais, souffla l'homme dans un soupir. Mais si je savais faire autrement, reprit-il après un silence, je ne serai pas là où j'en suis aujourd'hui.
-Tu donnes pourtant l'impression que tu ne veux pas t'en sortir, si tu veux ma vision des choses, balança la femme.Gabriel tourna pour la première fois sa tête vers sa sœur, lui lança un regard qui aurait fait peur à n'importe qui. La colère venait de bourdonner à nouveau dans ses veines face à cette honnêteté trop violente. Il savait que sa petite sœur avait raison, mais l'accepter, ça allait être une autre affaire.
-Je ne t'ai pas demandé ton avis, Iris. Tu ne peux en aucun cas t'exprimer sur ce sujet, cracha-t-il très sèchement.
Cependant, ce fut la première fois depuis la descente aux enfers que sa sœur se rebella :
-Mais je ne te reconnais plus, Gabriel ! Il est passé où mon grand frère, hein ?Elle venait de se lever d'un bond, haussant la voix malgré leur famille qui continuait de dormir 1 ou 2 étages plus haut. Ce n'était pas le cri d'une femme face à la détresse humaine, juste le cri d'une petite sœur apeurée face à l'idée de perdre son frère à cause des tréfonds de l'amour. La vision de son frère, couché au sol, des médicaments et des bouteilles d'alcool la hantait chaque matin et chaque soir. Chaque fois qu'elle se réveillait, elle soufflait de soulagement en entendant des pas provenant de sa chambre. C'était quel genre de vie, ça ? Avoir son téléphone constamment sur soi, prête à prendre l'appel qui lui annoncerait la fin de la vie de l'homme qui s'est occupé d'elle.
Elle vit le concerné nier de la tête, la balançant de gauche à droite comme si ce qu'elle venait de dire n'avait pas d'importance et n'était que des foutaises. Il rapporta sa bouteille à sa bouche, ingérant encore de ce liquide dévastateur. Autant soigner le mal par le mal, non ?
-Le Gabriel d'avant n'aurait jamais préféré son rom à sa famille, lâcha-t-elle encore, dans l'espoir qu'il craque et déballe tout.
Aucune réaction.
-Putain, regardes toi ! Tu ne sais même plus affronter la réalité !
Elle était bien consciente de ce qu'elle était entrain d'entreprendre.
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Au delà de la politique
FanfictionOn dit souvent qu'il y a deux types d'amour : 1) "le coup de foudre", un amour transperçant, inévitable, présent à la première seconde. 2)"tomber amoureux", une chute lente et fracassante, nourrissant l'amour qui grandit au fur et à mesure des jou...