Chapitre 25

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Une larme de bonheur.

Gabriel y retrouvait tout ce qu'il voulait. Jordan comblait tout ce dont il avait besoin, sans même s'en rendre compte. Savoir qu'il n'était plus seul à affronter ce terrible quotidien le rassurait énormément. Il pouvait délaisser un peu de son fardeau sur d'autres épaules et cela lui faisait un bien fou. Il savait qu'il ne pouvait compter que sur son amant pour l'instant. Avant de le rencontrer, il gérer tout d'une "main de maître". Il se sentait seul, bien que sa famille et ses amis soient derrière lui pour l'aider. Aujourd'hui, il avait Jordan. Tout les opposait, mais il n'avait jamais tissé un tel lien avec quelqu'un. Même après 7 ans de relation avec Stéphane, il n'avait pas ressenti ce que Bardella lui faisait ressentir. C'était spécial, unique, propre à eux.

Alors qu'ils étaient enlacés depuis de nombreuses minutes, appréciant simplement le contact de l'autre, le plus petit eut une idée.

Il décala ses bras qui entouraient les épaules du Premier Ministre vers ses hanches. Comme s'il avait directement compris l'idée, le trentenaire déplaça ses bras autour des épaules de son amant, sans hésiter. Jordan commença à se balancer de sur les aires de "nothing's gonna hurt you baby" de cigarette after sex.

Le macroniste comprit directement l'idée et se laissa aller à l'air de la musique. Ils bougeaient, lentement, naturellement. Il ne put s'empêcher de fermer les yeux, se laissant bercer par ce moment de bonheur. Il s'offrait complètement à son partenaire, dans son entièreté.

-nothing's gonna hurt you baby...murmura Jordan à Gabriel, sur la musique. As long as you're with me you'll be just fine...nothing's gonna hurt you baby...nothing's gonna take you from my side...

Alors oui, peut-être que théoriquement, le plus écorché des deux était l'italien. Il avait vécu un tas de choses horribles et n'avait pas encore pansé ses plaies. Mais il avait toujours fait comme ça, alors la simple présence de cet homme dans sa vie améliorait déjà tout. Il se sentait comblé, débarrassé du vide qui l'habitait auparavant. Grâce à Gabriel, plus rien n'avait d'importance à part leur amour. Cela le hantait matin, midi et soir et occupait les espaces libres de son esprit.

Rien que par sa simple présence, le trentenaire avait eu un effet considérable sur la vie de son amant. Alors quand le président du RN voyait son opposant revenir d'une dure journée de travail, les yeux accompagnés de lourdes cernes, les traits tirés et les mains trembler à cause du stress qui le mangeait petit à petit, il ne pouvait pas le supporter. Il aurait voulu prendre tout ce poids si accablant pour le porter à lui seul, quitte à se condamner pour le voir heureux. Il se sentait impuissant, car il savait qu'il ne pourrait pas totalement comprendre tant que cela ne lui serait pas arrivé.

Alors oui, peut-être qu'il ne connaîtrait jamais la pression d'être Premier Ministre, le bras droit du Président mais il était prêt à tout pour soulager son partenaire. Il savait que le simple fait de rentrer et de voir son appartement rangé comme on l'aime, le repas prêt et la table mise pouvait être une épine hors du pied. Malgré son train de vie effréné à lui aussi, il désirait plus que tout pouvoir aider l'homme qu'il aime quotidiennement.

Lorsque les dernières notes de musique s'estompèrent dans la pièce, nos deux amants, ou plutôt aimants se séparèrent à contre cœur. Ils se regardèrent dans les yeux, exprimant tout ce qu'il ne s'étaient pas dit en un seul regard.

-T'es beau, complimenta le macroniste.
-Merci, répondit simplement le président du RN. Allez viens, on va manger.

Le poulain de Marine Le Pen venait de prendre son adversaire par la main, l'amenant vers la table à manger. La table était dressée comme le plus âgé l'aimait, bien évidemment car le plus jeune y avait prêté attention. Gabriel secoua la tête face à cette vision, comme s'il devait remettre ses idées en place.

Au delà de la politique Où les histoires vivent. Découvrez maintenant