Rouge

Chapitre 28

Jeme réveille aux environs de 16 heure. Je descends vers lesvestiaires et enfile une tenue de sport. Ça fait un petit moment queje ne me suis pas entrainé.
Lukeest seul, il tape dans un sac de boxe.
-Quelque chose ne va pas ? Demandais je
-non, tout va bien. Et toi ça va ?
-Oui, je me suis levée, il faut que je m'entraîne un peu. On se faitun petit combat ?
-D'accord.
Alors que jemets des gants, Luke m'attends déjà sur le ring.
Onse tourne autour un moment. J'envoie le premier coup mais il esquive.C'est à son tour de frapper mais dans un mouvement de souplessej'évite son poing. Après quelques faibles coups, nousaugmentons la violence et ça devient un vrai combat. Alors je tenteun coup de pied, Luke m'attrape la cheville et retourne ma jambe. Macheville craque et je tombe à terre. J'ai vraiment mal. En quelquessecondes a peine, elle a gonflée et commence à devenir bleue.
-Je suis vraiment désolé ! S'excuse Luke.
-C'est pas grave, j'ai à peine mal, ça va passer t'a pas de la glacejuste ?
- Ouais je vaisen chercher tout de suite.
Ilpart en courant. C'est pas grand chose, dans quelques minutes macheville sera comme neuve grâce à mon don. Ce qui me gêne, c'estque Luke a remarqué qu'elle était gonflée et quand il va revenirelle sera normale..
Heureusementpour moi, il revient vite et je n'ai pas encore eu le temps deguérir. Je cache ma cheville avec le sac de glace.
Jesuis assise par terre, faisant mine d'attendre que ça aille mieuxpour me lever et Luke s'assoit en face de moi.
-Enfaite, je voulais te parler de quelque chose.. Dit-il
Jecrois que j'ai une petite idée de ce que c'est....
-je t'écoule..
-c'es...hum..par rapport à... Hum..
-le baisser de l'autre soir ?!
-Oui, avoue Luke. Qu'est-ce qu'il signifiait pour toi ?
Aïe.Aïe. Aïe.
- Euh... Jet'apprécie beaucoup Luke, même énormément mais je viens de sortird'une...relation assez.... Complexe.. Et j'ai encore besoin d'un peude temps.. Je.. Je suis désolé. Vraiment.
Jene lui laisse pas le temps de répondre que je pars en courant.Tanpis pour la couverture de ma cheville. De toute manière je suispas sûr que c'est ce à quoi il pense en ce moment.
Jerécupère toutes mes affaires et sort de la salle de sport envitesse. Une fois dehors je me dirige vers le parc, mon endroitpréféré. Je me pose et réfléchis.
"Une relation assez complexe " ??!? Sérieusement ? Non maisqu'est ce qui m'a pris de lui dire ça ? C'est moi qui ai laissétomber Thomas...
T'esvraiment trop conne ma pauvre fille, medit ma conscience.
Parfoisj'aimerai ne pas avoir de conscience. Pourquoi a t-on une conscience?
Ok. Je crois queje vais m'arrêter là. C'est une question bien trop philosophiquepour moi....
Est-ce queje devrais reprendre contact avec le groupe ? Est-ce que ,si jem'excuser de les avoir lâchement abandonné alors qu'on avait besoinde se serrer les coudes, ils me pardonneraient ? Est-ce que Thomas mepardonnerait ?
Je me misà penser à tous ça et maintenant je pleurs. Génial !
Pourquoije suis si faible ? Si naïve ?
Jevoulais juste devenir forte et sans faiblesse, mais impossible. Toutle monde a des faiblesses, c'est normal... J'allais dire que c'étaithumain d'avoir des faiblesse mais...
Bref,chassez le naturel, il revient au galop... On a tous des faiblesseset il faut apprendre à vivre avec. Il faut contrer la vie, trouverses faiblesses et les utiliser pour avancer.
"Trouver ses faiblesses et les utiliser..." Maisbien sur ! Il faut trouver les faiblesses d'Henri et les utilisercontre lui...
Ilfaut que j'aille parler au groupe. Je me lève et commence à courirvers l'entrepôt, notre "maison"...
Alorsque j'aperçois Jessica, Dalia et Celia de l'autre côté de laroute, j'accélère voulant les retrouver et leur parler. Je traversela route sans regarder quand une voiture arrive vers moi.... Jem'arrête au milieu de la route paralysée par la peur.... Trèstrès intelligent... Je m'imaginai déjà rentrer en collision avecla voiture et être projetée quelques mètre plus loin... J'ail'impression que les secondes se sont arrêter, que tous ce passe auralenti... La voiture s'approche à toute allure et je ferme mes yeuxattendant la collision.
Rienne se passe. Je suis encore entière. Je n'ai rien senti. D'ailleurstout est devenu silencieux. Suis-je morte ? C'est impossible.Normalement je ressuscite.
Curieuse,j'ouvre les yeux. Je suis à quelques millimètres de la voiture.Elle est arrêter devant moi. Le chauffeur a l'intérieur a unehorrible grimace dessiner sur le visage. Je tourne autour de moi. Lesoiseaux sont immobiles, ils sont en l'air mais ne bougent plus. C'estassez étranges. Les passants sur le trottoir sont figés. On diraitque le temps s'est arrêté. Tout est silencieux et immobile.
-HANNA !!
Je tournela tête dans tout les sens. Ah oui ! Les filles. Elles et moi sommesles seules à ne pas être figées. C'est vraiment étrange ce qui sepasse. Je me dépêche de les rejoindre. On ne sait jamais. Tout peutrecommencer a bouger et cette fois la voiture ne sera probablementpas arrêter juste devant moi...
-Il se passe quoi ?! Demandais-je affolée
-Elle arrêter le temps pour te sauver la vie ! S'exclame Dalia
Jeregarde Jessica. Ses yeux bleus sont brillant et concentrés. Elleferme les paupières et secoue la tête. Tout reprends sont cours. Lavoiture qui allait m'écrase redémarre en trombe et en klaxonnant.Les oiseaux reprennent leur vol comme si de rien était et lespassants font de même. Personne ne s'est rendu compte de rien.
Jeremercie Jess, encore sous le choque.
Jeremarque Celia. Je crois pas qu'elle était au courant pour nous.Elle est devenue encore plus pas qu'elle ne l'était avant. Ses yeuxsont dans le vide. Je sens qu'elle veut s'exprimer mais elle netrouve pas les mots. Je la prends par la main et l'entraîne endirection de l'entrepôt.
-On rentre. On doit lui expliquer et moi aussi j'ai à vousparler.
Les filleshochèrent la tête. Celia ne disait rien et se laissaentraîner.
Enfin nousarrivons à l'entrepôt.
Quandj'entré rien n'a changé.
-Hanna ?!
C'étaitun étonnement collectif !