Partie I / Chapitre 5

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Annabeth (int)

Clarisse endormie, j'ai laissé échapper un sourire. Elle était peut-être une brute, elle avait quand même des sentiments, et même un peu d'intelligence. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Elle avait compris mon piège, destiné à lui faire avouer ses sentiments de manière détournée, et elle l'avait évité.

J'ai ensuite regardé Nico. Il était fou d'elle, ça se voyait.

- Qui prend le premier tour de garde ? a lancé une voix derrière moi.

- Je prends... ai-je soupiré. Je vais réfléchir un peu à notre situation.

- Bon, d'accord. Bonne nuit Puits de Sagesse.

Eh ben ! Il devait être sacrément fatigué pour que son esprit chevaleresque ne prenne pas le dessus...

Ma mère a émis un grondement réprobateur. Je n'y ai pas fait attention, et je me suis concentrée sur m'aura d'une autre déesse. J'avais besoin de conseils. Aphrodite a "levé la tête", et m'a souri.

- Tu veux discuter ?

- Oui, je veux bien.

J'avais du plonger sacrément bas pour demander de l'aide à la déesse de l'amour. Mais tant pis.

J'ai crée une annexe au salon de chat, et j'y suis "entrée", Aphrodite sur mes talons. Je percevais déjà son excitation. J'ai fermé la porte a double tour, et j'ai isolé le tout de façon à ce que nos pensées ne filtrent pas à travers les murs mentaux. Je me suis assise sur un canapé, la déesse en face de moi. J'étais fatiguée. Lasse de devoir supporter ces bavardages incessants.

- Alors ma belle ?

- Je ne sais pas. Comment vais-je pouvoir l'aimer si ma mère est tout le temps en train de chambouler mes pensées, de les détourner.

- C'est ta mère, ma puce. Et tu sais très bien qu'elle déteste Poséidon.

- Mais ce n'est pas une raison !

- Je sais ma chérie, je sais. Je vais voir si je peux la raisonner. Mais je ne promets rien. En ce qui te concerne toi par contre, je peux t'assurer que c'est la bonne personne. Luke n'était qu'une amourette de passage. C'est mon rayon, les sentiments amoureux, et je peux te certifier que chacun naît avec une âme soeur.

- Ce n'est pas une légende ?

- Comment peux tu encore croire aux légendes dans ta vie actuelle ?

- Vous avez sans doute raison.

J'ai laissé un petit silence, puis j'ai demandé:

- Et pour l'avenir des dieux... vous avez une idée ?

- Non, aucune. Je sais que j'existerai encore partiellement, puisque l'amour est partout. Gaïa tient quand même un peu aux hommes, même si elle ne le montre pas. Plus que notre sauvegarde, ce sont ses enfants, ses créatures. N'oublie pas que Promethée était son fils, et qu'il a modelé les humains à partir de la terre. Elle veut assurer leur existence dans le monde qui leur conviendra le mieux. Malheureusement, elle semble penser que nous ne sommes pas assez qualifiés pour cela, ce qui fait qu'elle veut nous détruire. Mais sans moi, elle ne pourra pas les faire perdurer. Je suis l'amour, celle qui crée l'attirance, qui pousse à avoir des enfants. Je suis sa petite fille, techniquement parlant. Fille d'Ouranos, et par dessus le marché, Eros, l'une des cinq divinités originelles m'a laissé son titre.

- J'étais au courant pour Eros, mais je ne pensais pas que...

- Que l'amour était aussi important. Ne t'inquiète pas Annabeth. Je sais que tu as longtemps considéré l'amour comme une chose futile et peu digne d'intérêt. Ta mère aurait été fière sur ce point.

Le Complot de GaïaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant