Nico
Le monde est fou, c'est ainsi. Mais bon. On n'y peut rien, non ?
Trois jours après, on arrivait à l'entrée de la Méditerrannée. Percy, avec ses intentions honorables, avait bien proposé à Anomédé d'aller voir ses "amis", mais elle avait poliment et fermement refusé. Je la comprends, personnellement. On était donc à l'entrée des Terres Anciennes.
Me demandez pas pourquoi, Annabeth s'agitait, depuis peu. Ma cabine, située à côté de la sienne, laissait passer ses gémissements, qui venaient sans doute de cauchemars.
Revenons à mon problème.
À l'entrée de la Mare Nostrum, était posté un garde. Un garde divin, bien évidemment. Et qui avait eu l'heur de le rencontrer ? Moi. Et Percy. Bien sûr.
Hercule, car c'était lui, avait entendu toute notre histoire, du début à la fin, sauf le passage des Islandaises, qu'on taisait pour plus de précautions.
Ses cheveux noirs, coupés à mi-longs, au niveau des épaules, étaient retenus par un bandeau à la grecque. Ses yeux bleus électriques, comme ceux de Thalia, étaient froids, mais on voyait qu'il souriait de temps en temps. Une petite lueur d'amusement dansait dedans. Mais on y voyait aussi un peu de rancoeur, envers le monde divin sans doute.
Bref, voilà donc ce qu'il a répondu à notre demande de passage:
- Soit. mais vous devez faire vos preuves. Je serais un piètre gardien si je ne vous le faisais pas faire. Vous vous êtes engagés dans une quête dangereuse, mais qui peut aboutir. Je le sais, rien n'est impossible. Toi, Persée, tu me combattras. Je jugerai de ta technique. Toi - Nico, c'est ça ? - Tu combattras ... une amie.
J'ai eu une grimace en entendant le mot amie, qui ne présageait rien de bon. Il a ajouté:
- Si tu survis, je vous jugerai capables de traverser sans vous faire mettre en pièces. Tu me rapporteras sa tête en trophée.
OK. Objectif fixé: Survivre. Et rapporter la tête.
Je suis stupide. Si seulement j'avais fait le rapprochement !
Revenons à nos moutons enferesques (une expression de ma conception).
Affronter ce qui semble être un monstre mythologique connu d'Héraclès, pendant que Percy se bat contre le demi-dieu divinisé en question. Ça marche. Je me suis éloigné, et le néo-dieu a fait apparaître devant moi ... une boîte. Une grande boîte de fer stygien, sur laquelle était marqué: "Hydrys - neuf têtes - crache le feu - crache l'acide - dangereux - mortel - appeler le Tartare, poste 694". Mon esprit fit tilt à son tour. Hydrys ... Il n'avait quand même pas fait ça ...
La boîte s'est ouverte dans un sifflement et un jet d'acide verdâtre peu accueillants. Je me suis jeté au sol pour éviter le lancer, et me suis relevé en une roulade tout en tirant mon épée. L'hydre à neuf têtes, rien que ça ! Merci Hercule !
Ah ces dieux !
L'hydre n'attendait pas mon bon vouloir pour attaquer. Elle semblait me considérer comme un en-cas. Pas terrible, comme situation. J'ai esquivé une tête armée de crocs trop longs, une autre crachant des flammes, une troisième crachant l'acide, mais je n'ai pas eu le temps d'éviter la quatrième, qui m'a mordu au bras droit. Par bonheur, j'étais gaucher.
J'ai coupé cette attaquante d'un coup d'estoc, mais elle s'est aussitôt reformée aussitôt en double.
Bon, énième point négatif de la journée, je n'avais plus neuf têtes à affronter, mais dix !
J'ai émis un juron sonore, et j'ai chargé à nouveau. Mais je n'avais pas de feu ... aie. Un coup de main aurait été le bienvenu de la part de mon partenaire, mais il semblait aussi occupé que moi.
J'ai senti une zone d'ombre, et je me suis fondu dedans pour m'accorder un peu de repos. J'y suis resté quelques minutes, qui équivalaient à une seconde dans le monde réel. A ma sortie, une idée m'es venue. Si seulement j'arrivais à transpercer l'hydre au niveau du ventre ... mais il me fallait deux épées. Un murmure, derrière moi, ma fait sursauter, et j'ai perdu ma concentration. Je n'ai pas pu éviter une tête, qui m'a fauché au niveau des genoux, pendant qu'une autre me mordait au niveau de l'estomac. J'ai hurlé en sentant les crocs acérés s'enfoncer ans ma chair, mais soudain, un sifflement s'est produit, et la tête qui me mordait s'est séparée de son corps dans une coupure bien nette. Je n'ai pas compris ce qui se passait à ce moment.
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Le Complot de Gaïa
Fiksi PenggemarAprès Percy Jackson, mais avant les Héros de l'Olympe... Tout a changé après la bataille de New York. Il a suffi à Gaïa d'une simple malédiction pour se débarrasser de ses ennemis, les douze olympiens... en les envoyant dans la tête de Percy et Anna...