Je soupirais, adossée contre le mur du bâtiment A de mon université et en plein soleil. Il faisait chaud, j'avais chaud, trop chaud, je mourrais de chaud, même en short et en débardeur j'avais envie de mourir tellement il faisait chaud. Et en plus de cela, je m'ennuyais, Raven mettait plein de temps pour sortir de cours, je suis sûr qu'elle le faisait exprès pour se venger d'hier soir parce que c'était moi qui avait mangé la dernière glace. "Tu deviens parano', ma pauvre. Sûrement à cause de la chaleur," pensais-je. Je soupirais en regardant ma montre, en réalité, la sonnerie qui signalerait la fin des cours de Raven n'avait pas encore retentit. Elle ne le ferait que dans une vingtaine de minutes. Je soupirais. "Pourquoi fallait-il toujours que j'arrive soit en retard, soit en avance lorsqu'on me donnait une heure ?" En général, j'étais en retard, pas en avance. Ce devait être parce que nous partions deux semaines en vacances dans le Sud, nous allions rejoindre des amis qui y étaient partis deux jours auparavant puisqu'ils terminaient les cours plus tôt que nous deux.
Je remarquais alors quelque chose qui me tira hors de mes pensées. Un numéro de téléphone était écrit sur le mur juste en face de moi. Une idée me vint en tête pour passer le temps.Clarke. Ton numéro de téléphone est sur un mur de mon université, alors je t'envoie ce message par curiosité mais surtout parce que je me fais chier.
Je posais ensuite mon téléphone portable à côté de moi, n'attendant pas spécialement de réponse, ou bien alors, un magnifique : "Ferme ta gueule, tu me fais chier."
Un sourire en coin apparut sur mon visage. Je fouillais dans mon sac et en sortit triompheusement un feutre noir. Je commençais ensuite à faire quelques dessins autour pour le mettre en valeur, jusqu'à ce que je sente mon téléphone vibrer dans ma poche.Inconnu. Mais un étudiant n'a rien de mieux à faire que d'envoyer des messages aux numéros de téléphone qu'il trouve sur les murs de son université ?
Clarke. Étudiant ? Qu'est-ce qui te dit que je suis un homme ?
Inconnu. Je ne sais pas, simple supposition. J'imagine que tu es une jeune étudiante du coup .
Clarke. Tout à fait, et toi, faut-il que je t'appelle Étranger ou Étrangère ?
Inconnu. Étrangère, ma chère.
Clarke. Oh tu fais des rimes lorsque tu t'exprimes, je vois que j'ai à faire à une poète.
Je prenais ensuite en photo les dessins que j'avais fait autour du numéro de l'Étrangère et lui envoyais, plutôt fière de mon travail. À présent, il était tellement voyant que personne ne pouvait le rater. Je rajoutais en commentaire sur la pièce jointe : "Pour que personne ne le rate et que tu reçoives plein de messages d'inconnus !"
Étrangère. Ah, et moi, je vois que j'ai à faire à une peintre. Signe le, c'est un chef d'œuvre ! En tout cas, merci, j'aime beaucoup recevoir des messages d'inconnus, ça me change les idées.
Clarke. Ah, je suis sûr que lorsque je serai riche et célèbre, cette œuvre vaudra des millions ! Mais, je préfère ne pas le signer, je n'ai pas envie d'avoir des problèmes pour avoir dégrader un mur de l'université. Te changer les idées ? Serais-je tombée sur une Étrangère déprimée ?
Étrangère. Tu es une rebelle, à ce que je vois ! Non, pas déprimée, juste débordée. Comment fais-tu pour n'avoir rien à faire ?
Clarke. En réalité, j'ai plein de choses à faire, j'ai simplement décidé de ne pas m'en soucier et de m'accorder quelques vacances. Je pars dans le Sud avec des amis ! Et j'en ai marre parce que j'ai trop chaud, que mon amie est en cours, et qu'elle ne daigne pas sortir plus tôt !
Étrangère. Oh pauvre toi ! J'envie tes problèmes !
Clarke. Oui, je sais... Beaucoup de monde m'envie.
Étrangère. Ce que je t'envie le plus, c'est ta modestie.
Clarke. Beaucoup de personnes me disent ça aussi, mais passons. Que fais-tu dans la vie ? Es-tu une femme d'affaire importante tout le temps débordée ? Quoi que, cela me paraît peu probable, dans ce cas là, qu'est-ce que ton numéro ferait sur un mur d'université ?
Je rangeais mon téléphone dans ma poche lorsque je remarquais que Raven se tenait debout devant moi et me fixait en souriant. 《Ugh ! T'aurais pu me provoquer un arrêt cardiaque, tu te rends compte ?
- Tu semblais tellement absorbée par ton message que je n'ai pas osé te déranger. Alors, à qui parles-tu comme ça ? Serait-ce ton amoureux ou amoureuse secrète ?
- Mais arrête avec ça ! Je n'ai pas "d'amour secret" comme vous vous amusez à dire !
- En tout cas, j'ai trouvé cela marrant quand Bellamy a commencé à en parler au repas avec tes parents l'autre soir... me taquina-t-elle.
- Oh mon Dieu ! Ne m'en parle pas ! Je vous hais ! Ils veulent maintenant à tout prix que je vienne avec quelqu'un lorsque je partirais une semaine chez eux cet été !
- Dis leur que tu as rompu, me conseilla Raven, morte de rire.
- Ils ne me croiront jamais, et puis, pour qu'ils arrêtent de me faire chier avec leurs questions, je leur ai dit que j'avais une copine.
- Mais t'es vraiment conne, ma parole ! s'exclama mon amie, toujours éclatée de rire. Comment tu vas faire, du coup ?
- Il va falloir que je trouve une fausse petite amie, je pense.
- Pourquoi une fausse ? Tu as cinq semaines pour trouver quelqu'un et sortir avec. Moi et Bellamy sommes sur le coup !
- Vous ne changerez jamais tous les deux ! Et sinon, quand est-ce qu'on part ? demandais-je en arquant un sourcil.
- Maintenant.》Hey ! J'espère que vous aimez bien ! ^^ Je ne sais pas d'où cette idée m'est venu, mais je me suis dit pourquoi pas ? ^^ N'hésitez pas à me laisser un petit commentaire ;)
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L'Étrangère
FanfictionQui aurait pu croire qu'un simple numéro pourrait changer le cours d'une vie ? C'est ce qui risque d'arriver lorsque Clarke envoit un message à un numéro de téléphone trouvé sur un mur...