PDV externe
Deux semaines après, Clarke n'avait toujours aucune nouvelles de Lexa. Elle lui avait envoyé nombres de messages et avait essayé de l'appeler une bonne centaine de fois, mais elle tombait à chaque fois sur la messagerie. Au début, elle laissait des messages vocales, mais elle s'était vite rendue compte que c'était inutile. Octavia et Raven essayaient de la consoler en lui disant que tout allait s'arranger, parce que les choses "s'arrangent toujours", comme Octavia ne cessait de répéter.
***
Un mois après, elle s'attendait à voir Lexa arriver à la porte de son appartement et lui dire qu'elle regrettait ce qu'elle avait fait et qu'elle donnerait n'importe quoi pour revenir avec elle. Mais rien ne se produisit. Ce jour-ci fut le pire depuis que les deux jeunes filles n'étaient plus ensemble. C'était le jour où Clarke avait réalisé qu'elle ne reverrait sûrement plus jamais la brune, la seule raison pour laquelle Lexa venait encore ici était parce qu'elle avait Clarke. Mais maintenant qu'elle ne l'avait plus, pourquoi reviendrait-elle ? Sa famille habite loin d'ici après tout. Toute la journée, Clarke resta assise sur le canapé, serrant dans ses bras le petit lapin tricoté que Lexa avait oublié et en fixant la porte, en gardant quand même l'espoir que Lexa allait toquer à sa porte. Mais rien ne se passa, et malgré ses deux meilleures amies qui étaient là pour elle, Clarke se sentait abandonnée et sentait un grand vide dans sa poitrine.
Octavia vint s'asseoir à côté d'elle et la serra dans ses bras. « Est-ce que ça va ? finit-elle par demander.
- Hum, se contenta de dire Clarke en haussant les épaules.
- Clarke, est-ce que je peux te poser une question ?
- Oui ?
- Est-ce que tu me promets de ne pas t'énerver après moi, ou bien de mal le prendre, ou bien de te mettre à pleurer ?
- Oui, dit Clarke, à présent un peu plus suspicieuse.
- Ok. Alors, pourquoi est-ce que tu n'as pas dit oui à Lexa ?
- Que... Je t'ai déjà tout expliqué, O. Les choses allaient très bien comme elles étaient, elle a juste tout gâché.
- Peut-être que les choses allaient pour toi, mais pas pour elle. Réfléchis, Clarke, dès le début, Lexa ne voulait pas de relation à distance, elle l'a quand même fait pendant six mois avec toi. Et quand elle te fait comprendre qu'elle veut passer plus de temps avec toi, tu la repousses. Je trouve que c'est normal qu'elle réagisse comme ça.
- Quoi ? s'exclama Clarke en se levant d'un bond. Tu prends sa défense, maintenant ? Lexa n'a jamais fait quoi que se soit pour notre relation, ça a toujours été à moi de prendre les devant, toujours. C'est elle qui a choisit de partir, c'est de sa faute.
- Et en te demandant ça, elle n'a pas prit les devant ? Mais bordel, Clarke, elle t'a demandé d'emménager avec elle, et tu as refusé ! Tu aurais réagit comment si ça avait été le contraire ? »
Clarke ouvrit la bouche, puis la referma, ne sachant quoi répondre. Elle se rassit doucement, ferma les yeux, se massa les tempes et soupira longuement. « J'aurais réagit exactement de la même façon, souffla-t-elle.
- Alors, qu'est-ce que tu vas faire ? demanda Octavia.
- Je ne sais pas. Je ne sais pas, j'ai envie d'aller là-bas avec elle, mais ma mère me tuerait, et puis, pour mes études, je...
- On s'en fout de ta mère. En plus, tu hais la médecine, va faire un truc d'art à Londres.
- Mais je ne vous verrais plus.
- Vous n'aurez qu'à revenir quelques fois ici. On gardera ta chambre et vous viendrez, à la seule condition que vous nous laissiez dormir. » Cela arracha un sourire à Clarke, et elle rit ensuite lorsque Raven rentra dans la pièce et ajouta : « Et ramène-lui son doudou, elle ne peut pas s'en passer plus d'une nuit d'habitude. »
*****
Voilà comment, deux semaines plus tard, les trois meilleures amies s'étaient mises d'accord avec Anya. Celle-ci avait fait en sorte de se faire inviter à Londres par Lexa, s'assurant par la même occasion que Lexa ne voyait personne (on ne sait jamais ce qu'il peut arriver avec elle), et que Clarke monta dans le train à sa place. Celle-ci n'était pas trop d'accord avec ce plan stupide, elle aurait préférée appelée Lexa dans le but de s'excuser et voir avec la brune ce qu'il se passerait ensuite, mais Octavia, Raven et Anya en avait jugé autrement. Cependant, ce n'était pas les trois là qui allait faire un trajet de plus de deux heures, se demandant si Lexa allait lui pardonnée ou si elle allait lui claquer la porte au nez.
Non, Clarke n'aimait vraiment pas ce plan. Mais, selon Octavia, c'était "tellement plus romantique". En plus de cela, vu l'heure à laquelle elle partait, elle n'allait pas arriver avant vingt heures à la gare de Londres.
Après de longues heures à angoisser sur la réaction de Lexa, celle-ci descendit enfin du train, la boule au ventre. Elle partit en direction du hall, on lui avait dit que Lexa avait envoyé un taxi parce qu'elle ne pouvait pas venir elle-même à la gare, faute de temps. En effet, elle terminait son travail à vingt heures aussi et elles arriveraient donc chez Lexa en même temps, ou presque.
Lorsque Clarke monta trouva la bon taxi et monta dedans, elle retint avec beaucoup de mal sa nausée, et le fait de rouler à gauche n'arrangeait pas. Elle avait eu la frayeur de sa vie en prenant un rond-point et s'était retenue juste à temps de ne pas hurler au chauffeur "à droite !".
Une fois arrivée au bâtiment, le chauffeur l'aida à débarrasser sa valise du coffre et lui sourit poliment avant de s'en aller. Voilà, j'y suis, pensa Clarke. C'est le moment de vérité. Elle monta les escaliers avec beaucoup de mal parce que sa valise était lourde, même si elle n'avait prit que des affaires pour quelques jours.
Elle toqua à la porte retenant son souffle. Elle entendit un petit cri de sursaut avant que Lexa ne dise : « Entre, Anya, c'est ouvert. »
Comme Clarke n'osait pas bouger, sachant que l'instant de vérité approchait, Lexa se leva en fronçant les sourcils, se frotta le visage pour enlever des traces de fatigue et ouvrit la porte. Elle écarquilla les yeux en voyant Clarke, debout, à sa porte, une valise posée à côté d'elle. Elle cligna même plusieurs fois des yeux pour être sûr qu'elle ne rêvait pas.
Les deux jeunes filles se fixèrent intensément pendant de longues minutes, qui semblaient être une éternité. Aucune des deux n'osaient bouger ou faire quoi que se soit, jusqu'à ce Clarke finisse par prendre le courage de parler la première, sachant pertinemment que Lexa ne le ferait pas. Elle sortit de son sac à main le lapin de Lexa et le lui tendit. « Je me suis dit qu'il te manquait. »
C'est tout ce que Clarke avait pu dire avant que Lexa ne l'attire vers elle pour la serrer le plus fort possible dans ses bras.
Voili voilou, je ne sais pas si ce chapitre est terrible terrible, mais j'ai essayé de le faire pour vous le poster ce soir. Qu'en pensez-vous ? Je veux aussi m'excuser s'il y a quelques incohérences, au départ, j'étais beaucoup plus cruelle avec vous et le chapitre était trèèèèès loin de ressembler à ça, mais le scénario a prit une tout autre tournure lorsque j'ai commencé à l'écrire ^^
Je m'excuse d'avance pour le temps d'attente que vous risquez d'avoir pour le prochain chapitre, si je le pose
Bonne soirée à tous
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L'Étrangère
FanfictionQui aurait pu croire qu'un simple numéro pourrait changer le cours d'une vie ? C'est ce qui risque d'arriver lorsque Clarke envoit un message à un numéro de téléphone trouvé sur un mur...