Chapitre 22

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PDV Clarke.

Je regardais Lexa, qui semblait paisiblement endormie, avec, bien évidemment, son doudou serré contre elle. Je crois que je suis un peu jalouse. Je me penchais en souriant et lui embrassais le front. Je restais ensuite appuyée sur mon coude, à seulement une vingtaine de centimètres de son visage à la regarder en souriant. Quand tout d'un coup, elle ouvrit les yeux. Je sursautais et Lexa cria de surprise, avant de me mettre un coup dans l'épaule ! « Clarke ! Ce n'est pas cool d'observer les gens dormir ! C'est assez étrange de se réveiller avec une tête de zombie au-dessus de soi !

- Hè ! m'écriais en faisant les gros yeux et en lui donnant un coup dans l'épaule. Merci beaucoup, tu sais comment flatter ta copine, dis-je en commençant à me lever.

- Non ! » Elle lâcha tout de suite son lapin et me serra dans ses bras, collant mon dos contre sa poitrine. Elle releva ensuite la tête vers moi et m'embrassa la joue, puis elle essaya de m'embrasser, mais je tournais la tête.

« Non, tu ne t'en tireras pas comme ça, je ne te parle plus. Tu m'as dis que je ressemblais à un zombie.

- Oui, mais tu es la plus adorable de toutes les zombies.

- Lex ! De toute façon, si j'étais un zombie, je te mangerais en premier.

- Ah bon ? Pourquoi ça ?

- Comme ça, tu deviendrais un zombie, et on serait ensemble pour toujours.

- Ew, tu as une conception du romantisme très étrange et éloignée de la mienne. Il y a d'autres moyens si tu veux qu'on reste ensemble pour toujours. Tu n'as qu'à accepter de m'épouser, par exemple. »

Je me relevais d'un bond, terrorisée à l'idée que Lexa soit sérieuse. Elle se releva aussi et me fixa sérieusement. Mon angoisse commençait à monter, je n'étais vraiment pas prête à me marier, on n'avait même pas finit nos études. Et puis... Toute la pression s'en alla lorsque je la vis éclater de rire, au point de s'en tenir le ventre. « Oh mon Dieu ! Tu aurais vu ta tête, j'aurais dû filmer.

- Ce n'est vraiment pas sympa, déclarais-je, perplexe. Tu as une conception de l'humour très étrange et éloignée de la mienne.

- La moquerie n'est pas le résultat d'un esprit fort, Clarke.

- Et alors, ta blague était nulle.

- Clarke ! » Elle m'attira dans ses bras et m'embrassa le front. « Je t'aime. » Je posais ma tête sur son épaule en soupirant, elle recommença à rire. « Non, mais sérieusement Clarke, tu as vraiment cru que je pourrais te demander en mariage de cette façon ?

- C'est tout à fait ton genre de faire des trucs impulsifs, comme ça.

- Certes. » Je souris tandis qu'elle resserrait encore ses bras autour de moi. « Sinon, qu'est-ce que tu vas faire pour tes études ? Tu vas demander à être transférée ici ?

- Non, » dis-je en secouant la tête. Lexa releva alors immédiatement la tête vers moi.

« Tu veux repartir ? demanda-t-elle en me serrant encore plus fort contre elle, à tel point que j'avais du mal à respirer.

- Non, je vais tenter de rentrer au LCCA, tu sais l'école d'art.

- Oh. J'ai eu peur que tu veuilles retourner en France et que tu... » Je la fis taire en l'embrassant.

« Allez, je vais te faire des crêpes ! déclarais-je.

- Et du café ?

- Dans tes rêves. »

***

Je posais ma main sur la jambe de Lexa pour qu'elle arrête de la secouer. « Détends-toi, mes parents ne vont pas te manger, tentais-je de la rassurer.

- Parle pour toi. Tu imagines s'ils ne m'aiment pas ?

- Ils vont t'aimer, j'en suis sûre.

- Ah bon ? Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

- Bah, moi, je t'aime. » Elle se détendit, seulement quelques secondes, avant d'avoir l'air encore plus stressée qu'avant. Je me mordais la joue, retenant un sourire. Lexa était trop adorable, à être angoissée parce qu'elle voulait faire une bonne impression à mes parents. Je l'embrassais tendrement tandis que je me levais car nous allions bientôt devoir descendre du train. « Je t'aime, lui murmurais-je. Viens, dis-je en lui prenant la main, ils vont t'adorer. »

Nous descendîmes du train et je commençais à chercher ma mère du regard, jusqu'à ce que Lexa ne me prenne la main et m'embrasse passionnément. « Désolée, je voulais juste en profiter avant qu'on ne soit avec tes parents. Je t'aime. »

Un raclement de gorge la fit sursauter et elle s'écarta vivement de moi. Devant nous se tenait ma mère qui nous lançait un regard amusé en levant un sourcil. Lexa devint toute rouge et marmonna quelque chose d'incompréhensible, ce qui ne fit que rajouter à l'amusement de ma mère. « Tu dois être Lexa je présume, sinon ma fille va devoir passer un coup de fil assez désagréable.
- Lexa Woods, dit Lexa en lui tendant la main, visiblement trop stressée pour réagir à sa mauvaise blague.
- Ravie de te connaître Lexa.
- Moi aussi, madame Griffin. »

Lorsque ma mère porta son attention sur moi, elle me prit dans ses bras en me murmurant que je lui avais manquée. Je souris et nous montâmes dans sa voiture. « Alors, dis-moi Lexa, que fais-tu comme étude ?
- Je suis en dernière année de gestion, je la fais en alternance à Londres.
- À Londres ? Mais quand est-ce que vous vous voyez ?
- En fait, intervins-je, j'ai emménagé avec elle il y a trois semaines.
- Quoi ? À Londres ? Mais ? Et tes études ? Clarke !
- Ne t'en fais pas avec mes études, pour l'instant je fais des petits boulots pour aider Lexa a payer le loyer et...
- Ce que tu ne devrais pas faire, je peux gérer, tu ferais mieux de consacrer ton temps à ton concours, c'est plus important, nous coupa Lexa.
- Si, Lexa, il est hors de question que tu payes tout !
- Mais tu n'as pas à m'aider, Clarke. Je m'en moque totalement, je veux juste que tu réussisses ton rêve, c'est tout.
- Mais... je soupirais et aperçus ma mère sourire en nous écoutant. Maman, j'ai arrêté les études de médecine, je vais passer le concours pour intégrer une école d'art l'année prochaine.
- Quoi ? (Pour le coup, elle avait totalement perdue son sourire.)
- On pourra en parler une fois que papa sera là ? demandais-je tandis que nous arrivions chez nous. »

Elle se contenta de hocher la tête pour le moment et nous rentrâmes chez moi. Lexa prit nos deux sacs dans les mains, malgré mes protestations et je finis par capituler en la faisant monter à l'étage, le tout sous le sourire de ma mère.

Une fois dans ma chambre, je me laissais tomber dans mon lit et elle vint à côter de moi, me regardant timidement. J'arquais un sourcil. Elle se contenta de s' allonger à côté de moi et je me blottis contre elle. Elle m'embrassa le front. Je commençais à m'endormir lorsque je sentis Lexa bouger. J'ouvris un œil, elle s'était penchée pour prendre son téléphone. Lorsqu'elle le vit, elle prit un air désolé. « Je t'ai réveillée ? »

Je marmonnais quelque chose d'incompréhensible et elle rit. « Désolée, tu vas devoir faire une demande plus claire.
- Calin.
- Mon amour, souffla-t-elle en m'embrassant.
- Clarke ! Lexa ! » hurla ma mère en rentrant dans ma chambre.

Je me relevais d'un bond et la vit, le visage emplit de larmes. « Qu'est-ce qu'il se passe ? demandais-je paniquée.
- C'est ton père, il a eu un accident. »





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