Chapitre 6

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-JE NE SAIS PAS NAGER !

Eh merde ! Merde merde merde ! Je venais de comprendre ce que Clare essayait de nous dire depuis tout à l'heure. Quand ça m'est enfin monté au cerveau, j'ai eu l'impression que tous mes sens s'étaient remis en marche. J'ai entendu Constance arrêter de rire brusquement, et quelqu'un dire qu'il fallait l'aider.

Moi, je n'ai pas parlé, j'ai agi. J'ai jeté mon portable dans l'herbe (eh oui j'y ai pensé, applaudissez moi!) puis j'ai plongé dans la piscine, tout habillé. Le Contact froid de l'eau m'a comme réveillé, il m'a remis le cerveau en marche.

Clara était en train de se débattre, mais elle recommençait à couler vers le fond. Je l'ai attrapée par les aisselles, puis je l'ai remontée à la surface. Elle n'arrivait pas à respirer. Je l'ai amenée au bord et quelqu'un (je ne sais pas qui), m'a aidé à la remonter au bord de la piscine.

Elle n'arrivait toujours pas à respirer. C'était comme si elle essayait de prendre sa respiration, mais qu'elle n'y arrivait pas. Elle m'a regardé dans les yeux, de grands yeux bleus emplis de détresse. J'ai alors pris les choses en main :

-Ecoute moi Clara. Clara !

J'ai Enfin réussi à capter son attention.

-Bien. Respire en même temps que moi, doucement. Ça va aller ok ?

Je me suis mis à inspirer lentement, puis j'ai expiré, priant pourqu'elle fasse ce que je lui disais et qu'elle réussisse à reprendre sa respiration. Inspire. Expire. Inspire...

Petit à petit, elle a repris une respiration normale. Elle a dû cracher de l'eau deux ou trois fois, mais elle continuait à se caler sur ma respiration.

Une bonne dizaine de minutes plus tard, quand elle a enfin pu respirer toute seule et sans que ça lui brûle trop les poumons, elle a parlé :

-Merci, Arthur.

-Heu, de rien... dis-je en rougissant.

Attendez arrêtez tout et faites une pause un instant. J'ai vraiment rougit ?! Gosh, ça ne m'arrive quasiment jamais. A part quand j'ai fait du sport. Ou que je suis en colère. Mais bon quand même.

Pour ma défense, je me sentais carrément coupable, j'étais en partie responsable de sa quasi-noyade.

Clara a repris la parole :

-Constance ? Tu es une pure salope. Dans tous les sens du terme.

Stan, entendant ses paroles, a eu envie de la giffler. Je le sais, je la connais. Elle s'est approchée la main en l'air, mais j'ai attrapé son poignet avant qu'il ne heurte Clara.

-Stan. Je crois que ce qu'elle t'a balancé était mérité, déclarais-je.

Elle me jeta un regard noir, puis retira son poignet, et rentra dans la maison, furieuse. Alors, j'ai remarqué un truc. J'ai été carrément mal à l'aise, je vous promet. Disons que avec l'eau, la robe de Clara était devenue un peu... Transparente.

-Euh, Clara, tu veux pas que je te passe mon pull, ou qu'on te trouve un change ? Demandais-je nerveusement.

-J'ai un peu froid, mais ça va ! Répondit-elle.

-Merde Clara, ta robe est carrément devenue transparente !

Je ne voulais pas le dire comme ça. Mais vous savez, je suis un peu un boulet. Ce soir ne fera pas exception.

-La vache.

Ce fut sa seule réponse. Ensuite, elle courut s'enfermer dans la salle de bains. Je ne savais pas si elle allait attendre de sécher comme ça, ou si elle espérait que des vêtements allaient lui tomber dans les mains, mais bon, même si je ne l'aimais pas trop, je ne pouvais pas la laisser comme ça jusqu'à demain matin.

-Clara ? Demandais-je à travers la porte. Hey Clara ? Tu m'entends ?

-Qu'est ce que tu veux encore ? Elle avait une toute petite voix, vachement bizarre à travers la porte.

-Tu veux que je t'apporte des vêtements ?

-Heu, ouais s'il te plaît.

Je suis donc parti en quête de vêtements de fille, et croyez moi, il a été difficile de convaincre Constance de prêter ses affaires à Clara, mais Thibault m'a aidé à la convaincre.

Dix Minutes plus tard, ayant accompli ma quête, je frappai de nouveau à la porte de la salle de bains:

-Clara ? J'ai des fringues pour toi !

Aucune réponse. J'ai cru vaguement entendre des reniflements, de l'eau couler, puis elle m'a ouvert, cachée derrière la porte. Je voyais bien qu'elle avait pleuré, mais je n'ai rien dit. Je l'ai juste prévenue :

-Tiens. J'ai réussi à convaincre Stan de te prêter des fringues, le jean sera peut-être un peu court en bas, mais ça ira.

Elle pris le tout et referma la porte, sans un mot. J'avais commencé par l'attendre devant la porte, mais dix minutes plus tard, impatient, j'étais parti.

Il était maintenant trois heures et quart du matin, et si d'habitude c'était animé jusqu'à cinq heure grand minimum, là, plus de la moitié des personnes étaient reparties, et le reste dormait un peu partout, sauf un petit groupe qui faisait je ne sais quoi près de l'entrée. On avait vraiment abusé sur l'alcool, ce coup là...

Aux alentours de six heures, j'ai senti une main secouant mon épaule, et dans le même instant, une douleur fulgurant dans le coup. Encore embrumé, j'ai ouvert les yeux.

-Arrêêêête, ais-je marmonné à la personne qui me secouait l'épaule comme un malade.

Une fille a marmonné un truc incompréhensible. J'ai relevé la tête en me malaxant le cou et je me suis retrouvé nez à nez avec Clara. Putain, encore elle ?!

Apparemment, je m'étais endormi sur un tabouret de la cuisine, la joue écrasée sur le comptoir. Bravo Arthur, très classe, vraiment.

-Tu bouges ou quoi ? Le bus est dans quinze minutes et j'ai l'impression que tu vas avoir du mal à te traîner là bas.

-Ma tête. Parle moi fort.

-Bonjour à toi aussi, répliqua-t-elle sarcastiquement.

Puis, elle empoigna mon pull par l'arrière et tira un coup sec, me forçant à me lever, et elle commença à me traîner de force.

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Salut salut !
J'ai finalement réussi à publier ce soir :)

J'espère que le chapitre vous a plu, n'hésitez pas à commenter si vous avez aimé, ou pas d'ailleurs...

xoxo

Tomber le Masque [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant