Chapitre 22

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POINT DE VUE D'ARTHUR

" - Putain Clara, t'aurais dû en parler à quelqu'un... Ça doit cesser, il faut en parler à la police !

- Tu vois, me coup a-t-elle. Je savais que tu réagirais comme ça.

- C'est à dire ?

- "Il faut en parler à la police !" Répondit-elle en m'imitant tristement. Tu crois que ça changera quelque chose ? J'ai dix-sept ans Arthur, et je n'attends que d'en avoir dix-huit pour pouvoir enfin me casser de cette ville de merde ! "

- Attends mais c'est normal que je réagisse comme ça, dis-je en haussant la voix. Tu te rends compte de quoi il s'agit ? C'est toi qui est concernée et pourtant on ne dirait pas.

- Mais putain tu comprends vraiment rien ! Cria-t-elle. Si je t'en ait parlé c'était pour espérer un peu de soutient, pas pour que tu me dises d'aller voir la police ! On s'en fout de la police ! De toute façon le temps qu'ils fassent quelque chose je serais majeure depuis longtemps !

- Ok, c'est bon, je ne dis plus rien. En attendant, tu connais mon point de vue, dis-je, plutôt énervé.

- Vas-y c'est bon ça sert à rien d'en parler maintenant, je suis trop énervée pour m'exprimer calmement, me dit-elle en soupirant.

Après cette fin de conversation plutôt houleuse, nous étions rentrés à l'internat et nous nous étions retirés dans nos chambres respectives, sans vraiment échanger plus de mots.

Le lendemain matin, je fus réveillé tôt, aux alentours de huit heures, par des coups frappés à ma porte. Qui se permettait me me réveiller à cette heure un dimanche matin ?!

Je me levais donc, en caleçon, les cheveux complètement ébouriffés et la tête dans le pâté.
Je ne voudrais pas insister, mais avouez que c'est abusé de réveiller quelqu'un à cette heure...

J'ouvris donc la porte, me faisant au passage totalement éblouir par la lumière du couloir. Après avoir fermé les yeux quelques secondes, dû à la brûlure de la lumière, je les rouvris enfin pour tomber sur... Devinez qui... Clara. Quelle surprise.
Elle était parfaitement habillée et on aurait dit qu'elle était levée depuis plusieurs heures, comme si c'était normal pour un dimanche.

- Salut, dit-elle simplement en me détaillant le corps entier, un sourire aux lèvres.

Je ne répondis rien et me poussais pour la laisser entrer dans ma chambre, en poussant un soupir de mécontentement. Pourquoi est-ce qu'elle m'avait réveillé ?!

- C'est une manie, chez toi, d'ouvrir la porte à moitié nu ? Me demanda-t-elle, rieuse et ne se privant pas de me mater.

Sans vouloir me vanter, j'étais plutôt musclé. Enfin, pas trop non plus. Juste ce qu'il faut, vous voyez ? Les effets de la course à pied et de deux heures de musculation par semaine...
Enfin bon, reprenons avant que mes chevilles n'enflent un peu trop.

- Bien sûr, répondis-je. Comme ça, si l'envie m'en prend, je met moins de temps à me déshabiller pour baiser.

Elle ne parut pas comprendre la nuance humoristique de mes paroles, et afficha un visage à la fois choqué et déçu.

- Eh c'était une blague ! Rigole un peu !

- Ah, ah, ah, dit-elle sarcastiquement.

- Bon plus serieusement, t'as de la chance que je ne sois pas trop de mauvaise humeur.

- Pourquoi ?

- Mais tu te rends compte de l'heure qu'il est ma vieille ?! Il et huit heures ! Et on est quel jour ? Demandais-je. Dimanche ! Et que fait-on le dimanche matin ? On DORT. Déclarais-je en insistant bien sur mon dernier mot.

Tomber le Masque [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant