Chapitre 11

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« Tu as faim ? » : s'enquière-t-il, alors qu'il ouvre la porte d'entrée de sa maison.

« Je n'ai pas prévu que j'inviterais quelqu'un chez moi un de ces quatre, alors je n'ai qu'une seule chambre. Mais ne t'inquiète pas, je vais respecter ton intimité » : cligne-t-il de l'œil, faisant ainsi allusion à une de nos précédentes séances.

« Je vais dormir sur le canapé et toi tu prendras le lit » : énonçait-il dans les escaliers, avant qu'il n'ouvre la porte de sa chambre.

- Euh... merci. Réponds-je, ne sachant pas quoi dire.

C'était bizarre de parler avec lui normalement, comme si rien ne s'était passé. Alors qu'une semaine plus tôt lui et moi ne nous adressions plus la parole. Mais c'était bien trop beau pour être vrai parce qu'un blanc s'installe rapidement dans la conversation, tandis que je me tenais debout au centre de la pièce.

- Tu peux sortir maintenant ? lui prié-je. Je vais prendre une douche et me changer.

Il ne capte pas sur le coup et prenant enfin conscience de ce que j'avais dit, il fronce les sourcils. Je comprends immédiatement ce qui lui traverse l'esprit.

- Je ne vais pas me tuer Cardin, soupiré-je en m'asseyant sur le lit. J'ai compris hier que je n'avais aucune envie de mourir. Même s'il a fallu que j'ouvre les yeux après cet épisode fâcheux... Alors ne t'inquiète pas.

- Comment saurais-je si tu dis la vérité ?, m'interroge-t-il sceptique.

- Tu m'as toi même dit que je n'étais pas hypocrite. Jamais je ne te mentirai, mentis-je. Alors si je veux me tuer, je te le dirai.

Même si j'avais déjà fabulé pour les coups sur mon corps , je savais que j'avais changé. Ma personnalité avait changé. Pas jusqu'au point d'affronter mon père. Mais je savais dorénavant que je serais bien plus audacieuse.

- Tu as intérêt. Je te retrouve en bas dans cinq minutes, m'ordonne-t-il en sortant à contrecœur de la chambre.

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La douche avait été courte, mais revigorante. La chaleur de l'eau avait détendu les muscles de mon corps. Je me sentais incroyablement bien quand je suis descendue cinq minutes plus tard comme exiger. Lui au fourneau, je m'installe dans une chaise tandis qu'il tendait un plat devant moi.

- J'ai fait des omelettes, me dit-il en s'asseyant en face. C'est le seul plat que je sache faire en si peu de temps... si ce n'est des sandwiches.

Je souris à sa remarque parce qu'à mes yeux un sandwich n'est pas un repas. Je plonge ma fourchette dans cette masse agréable et l'amène à la bouche. C'était délicieux.

- Pas très bon tout ça, le taquiné-je en sortant la langue dégoûtée.

- Tu rigoles, j'espère ? me demande-t-il.

- Comment tu as deviné ? fais-je faussement choqué, la voix étouffée par la fourchette en bouche.

Et il me sourie en guise de réponse. Nous discutions de tout et de rien, mais jamais de ce qui m'avait poussé à essayer d'attenter à ma vie. Je sais qu'il était curieux de le savoir. Mais j'étais sure qu'il avait compris que je n'allais plus jamais essayer de faire subir à mon corps ce qu'il avait ressenti la veille.

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Présentement assis dans sa chambre, nous nous livrons à une bataille virtuelle en jeux vidéo, car Monsieur avait jugé bon que c'était l'endroit idéal pour installer sa télévision. Mais vraiment!! Il faisait nuit dehors et la chambre n'était éclairée que par le pixel de l'écran.

Les problèmes qui nous attirentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant