Chapitre 13

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Quand je me suis réveillée ce matin, un sourire est instantanément né sur mes lèvres. Il dormait si paisiblement à mes côtés. Ses mèches blondes tenues dans tous les sens. Sa respiration calme ne m'inspirait que sérénité. J'avais une folle envie de le toucher. Chose que j'ai faite, et il s'agite aussitôt dans son lit.

- Hey ! susurre-il en ouvrant les yeux.

- Hey ! l'imité-je sur-le-champ. Je ne voulais pas te réveiller.

Ce moment était parfait. Il m'observait et je me contentais de le faire à mon tour.

Souriant, il se penche m'embrasser. Un simple baiser. Doux et calme. Et il se met sur ses coudes et me fixe à nouveau. J'aimerais tellement pouvoir lire dans ses pensées alors que ces yeux me scrutaient ? Est-ce qu'il m'appartenait à présent ? Ou considérait-il cela comme une erreur ? Serais-je obligée de mettre mes menaces à exécution ? Je ne voulais pas en arriver à de tels extrêmes, mais j'étais capable de le faire. Je sais que je suis censée penser au bien-être de Maryne également dans cette situation, mais je n'y arrivais pas.

- Tu penses à quoi ? me demande-t-il la tête posée sur la main.

- Rien réponds-je en me penchant à mon tour pour l'embrasser.

Les petits échanges platoniques ont vite grimpé et la température de la chambre a rapidement escaladée. Il était à nouveau sur moi et sa main rampait le long de mon corps. Je voudrais tellement que cet instant ne s'arrête jamais. Ses lèvres, comme sa main, se mouvaient à une vitesse impressionnante

- Ce n'est pas raisonnable de le faire le matin... je suppose, dit-il entre deux baisers.

- Pourquoi ?

- Tu dois être fatiguée. C'était ta première fois après tout.

Je rougis instantanément. Oui, c'était ma première fois. Et oui, j'avais couché avec quelqu'un sans y repenser une seconde fois. Et pourtant je ne le regrettais pas. D'autres me diraient que j'aurais dû le chérir. Parce qu'une première fois, c'est censée être très important. Qu'on s'en rappellera toute sa vie. Et que cela devrait être magique. Et bien, peu importe ce que les autres pouvaient penser, cela a été magique pour moi.

- Tu penses à quoi ? me demande t-il à nouveau sceptique.

- A rien. Puis je pose ma main derrière sa nuque et l'attire vers moi : "Embrasse-moi"

Il ne se fait pas prier et accède à ma requête. C'est sûr que j'aimais cet homme. Que j'étais dingue de lui. Et que jamais, non jamais, je ne le laisserai partir.

Les baisers qui avaient bien commencé ont dû s'arrêter car son corps s'est immédiatement détaché du mien. Il s'est levé du matelas et la panique m'a instantanément gagné. Celle-ci se dévoilait dans ma voix.

- Où est-ce que tu vas ? lui demandé-je.

Il se retourne, son regard empreint de curiosité. Il était clair qu'il ne me comprenait pas. Je ne me comprenais pas d'ailleurs... alors comment le pouvait-il ? J'ai juste eu l'impression d'être jetée. Mais plus les secondes passaient dans ce silence, et plus je réalisais que ma réaction était plus qu'excessive.

- Désolé, m'excusé-je en fixant le drap, rougissante de ma bêtise... J'ai juste cru un instant que tu... Enfin, tu vois... Que tu regrettais et que je n'étais pas assez bien pour... toi.

Oh ! Qu'est ce que j'étais conne ? Je trahissais le manque de confiance en moi que j'avais eu du mal à camoufler la veille. Il devait me prendre pour une petite fille à nouveau. Il ne répond pas et je lève les yeux dans sa direction. Il était nu comme un vers et j'avais dû mal à me concentrer pour ne pas regarder en dessous de la ceinture. Son regard ne me disait rien qu'y vaille. Il n'exprimait ni surprise, ni regret... Juste de la...déception ? Il était déçu. Triste et déçu. Mais par quoi ?

Les problèmes qui nous attirentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant