Chapitre 32

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Je me suis réveillée avec un mal de tête carabiné. Et à en juger par les courbatures de mon corps, ce n'était pas sur mon lit.

Le sol était froid.

L'air glacé.

Puis en un flash tout m'est revenu et la panique s'est installée en moi. Mes bras étaient liés dans mon dos et mes jambes rattachées à une poutre. Et c'est là que j'ai compris finalement l'ampleur de la situation dans laquelle je me trouvais.

Je ne pouvais même pas crier avec ce sparadrap sur mes lèvres. Laissé seul avec mes démons, je me sentais si bête de m'être fait avoir aussi finalement. Mes bras me faisaient horriblement mal, endoloris après toutes mes tentatives pour briser ces liens.

Combien de temps étais-je ici ? Un jour, une heure, une semaine ? Je ne pouvais pas voir plus loin que le bout de mon nez dans ce noir complet. Puis tout d'un coup, la lumière fut. Et j'ai dû cligner mes yeux aveuglés à plusieurs reprises avant de voir ma sœur et mon père devant moi.

Ils étaient complices ?

- Qu'est-ce que vous me voulez ?

- On va t'apprendre à garder ta place.

C'est Maryne qui avait répondu et je me rendais compte que je la découvrais sous un nouveau jour. Il y avait tellement de haine dans ces yeux. Comparé à son sourire d'hypocrite habituel.

- Je ne t'ai jamais rien fait.

- Tu veux rire ? M'arracher l'amour des gens que j'aime c'est pour toi ne rien faire ?

Pourquoi est-ce qu'elle ne me comprenait pas ?

- Je ne suis plus avec lui.

- Oui, ça je le sais. Mais pour combien de temps ? Je t'ai vu monter dans sa voiture avant-hier. Pour des gens qui avaient rompus, je ne pense pas que le baiser que vous ayez échangé était un baiser entre amis.

- Il m'a embrassé de force.

- Je m'en fiche, dit-elle.

Puis d'une main elle me gifle, pleine de colère.

- Et dire que je t'aimais tellement Aiden.

- S'il te plait Maryne.

- Tu vas finir tes jours ici.

Mon père vient resserrer les liens autour de moi, vérifiant si je ne pouvais pas m'échapper.

- Papa ne la laisse pas faire s'il te plait.

- Reconnais quand même que tu l'as cherché Aiden.

Puis ils s'éloignent de moi, m'abandonnant seule dans cette cave, obstruant à nouveau la lumière et me plongeant dans le noir. J'essaie de tirer sur mes liens mais épuisé, je finis par m'endormir au sol. Une heure plus tard, un bruit me réveille et je vois mon père descendre, un plateau repas à la main.

Il le jette à mes pieds.

- Voilà ton déjeuner. Et un petit cadeau ?

Un bruit métallique s'en suit, comme des chaines qui claquent et là il fait ce que je redoutais, il m'empoigne les mains mais quand même libère mes jambes.

- Le métal c'est plus solide qu'une corde.

Il s'installe sur une chaise en face, une arme à la main, m'ordonnant de manger après qu'il m'ait libéré. Et quand je finis, il me rattache et disparaît.

J'étais laissée à moi-même pour plusieurs heures et mes pensées s'assombrissaient de jour en jour. Jusqu'au point où je me suis mise à pleurer. J'ai imaginé toute sorte de scénario. Et tous incluaient ma mort. C'était ironique vu que maintenant j'avais plus que tout envie de vivre. 

Les problèmes qui nous attirentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant