le Mojito une boisson délicieuse, mais avec de lourdes conséquences (version 2)

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Chapitre 6: Le Mojito une boisson délicieuse, mais avec de lourdes conséquences


Enzo était bien là, les bras croisés en train de me regarder. Vu sa tenue, il devait être de sortie. Il portait une chemise noire assez large avec un pantalon couleur vin qui m'était en avant sa taille fine. La plupart des filles du bar étaient déjà en train de lorgner sur lui.

Qu'est-ce que tu fais là ? lui demandai-je agacée.

- C'est toi qui m'as dit de venir. N'oublie pas Lucie, je relève toujours les défis, et vu ton état j'ai bien fait. Il prit mon poignet en essayant de m'entraîner vers la sortie. On rentre, maintenant. dit-il d'un ton autoritaire.

Non je ne veux pas ! Je me mis à lui griffer la main pour le faire lâcher. Il poussa un juron en me lâchant. J'en profitais pour courir vers la piste de danse et me déhancher de manière sauvage, en libérant toutes mes hormones féminines.

C'était vraiment un miracle que je puisse encore tenir sur mes talons. Je gardai un œil sur lui, pour me préparer à fuir s'il s'approchait de moi.

Je le vis chuchoter à l'oreille de Marion, celle-ci hocha la tête un petit sourire au coin des lèvres. Il n'était quand même pas en train de la draguer ? Je continuais à le fixer plus intensément. Ma vue était devenue quelque peu floue depuis le dernier verre. Il fit volteface. Son visage était sérieux. Si ses yeux pouvaient jeter des éclairs, je serais déjà au sol, foudroyée. Il se dirigeait vers moi d'un pas firme.

Il me reprit le poignet, je tentai de le griffer une nouvelle fois mais, il intercepta mon autre main.

· C'est fini tes caprices de gamines ! Maintenant, on rentre. M'ordonna-t-il.

- Non je ne veux pas ! Je suis bien ici avec Sam. Je ne veux pas rentrer. Je tirai sur le bras qu'il avait attrapé en sautant comme une enfant qui faisait un caprice.

- Arrête tes conneries Lucie ! À ses mots, il me prit par les hanches et réussit à me soulever pour me mettre sur son épaule comme un vulgaire sac.

Je tapais des poings sur son dos, je ne voulais pas partir avec lui.

« A l'aide, au secours on me kidnappe » criai-je en continuant de lui frapper le dos. Il me claqua la fesse en me sortant de me la fermer. Ce que je fis in extenso. Je ne sais pas si c'était l'ordre ou le fait qu'il m'ait donné une claque, mais je me sentais comme un enfant qu'on aurait puni.

Je regardai le sol, de peur de croiser le regard du barman.

Enzo m'emmena jusqu'à sa voiture. Une petite Audi rouge. Je reconnus tout de suite le véhicule. A peine m'avait-il posé au sol que je tentai de m'enfuir. « Je ne rentre pas dans la voiture de cette blonde » hurlai-je quand il me reposa à terre et ouvrit la portière.

Il se contenta de m'ignorer en me poussant sur le siège passager mais je résistai.

- Tu sais que tu peux être vraiment une emmerdeuse quand tu t'y mets ! C'est ma voiture. Alors, maintenant tu montes ! Il tenta une nouvelle fois de me pousser à l'intérieur. Je fis volteface et me cognai à son torse dur. Je reculais d'un pas hâtivement et détournai le regard. Il posa sa main sur la portière et se rapprocha conscient que je ne pouvais pas lui échapper...encore.

- Je lui ai seulement prêté, car elle en avait besoin, c'est tout. Il se tut, et se contenta de me regarder un sourire goguenard sur le visage. Alors tu as vraiment attendu cinq heures dehors pour me voir ? Il eut un petit rire.

- Tu te moques de moi c'est ça !? Je devais avoir un monosourcil vu à quel point, je les fronçais.

Il se rapprocha de moi, la main toujours sur la portière, puis il remit une des mèches rousses qui s'était échappées de ma coiffure derrière mon oreille. Heureusement, il faisait trop sombre pour qu'il distingue la couleur de mes joues.

· Je devrais trouver ça effrayant, pourtant ... Il fit un nouveau pas vers moi. Je trouve ça plutôt mignon.

Mon cœur ne fit qu'un bon. En un instant l'effet de l'alcool avait disparu. Comment se faisait-il qu'il ait toujours un tel pouvoir sur moi.

Il me montra le siège passager, et cette fois, je m'assis docilement.

Il prit la place du conducteur mis le moteur en route, et en mettant le clignotant pour sortir de son stationnement, il dit nonchalamment. « C'est trop loin chez toi, donc tu vas passer la nuit dans mon studio. Ce n'est pas loin d'ici. »

Encore sous le choc de la phrase précédente, je me contentais d'acquiescer sans vraiment trop savoir ce qu'il m'avait dit.

***

L'effet euphorique de l'alcool s'était dissipé peu à peu, et je luttais pour ne pas m'endormir dans sa voiture.

La tête posait sur l'appui tête, je regardais Enzo conduire. Je n'avais même pas la force de le faire discrètement.

Il était paisible et concentré.

Un détail n'échappa pas à mon regard, dès qu'il tournait le volant, il le laissait doucement couler sous ses doigts, comme s'il le caressait. Pendant l'espace d'un instant j'aurais voulu être à la place du volant.

Il regarda dans son rétro et j'en profitais pour fixer sa pomme d'Adam. Ça peut paraitre fou, mais elle avait quelque chose de si viril que je n'arrivais pas à m'expliquer.

Mon regard se déposa sur son torse, sa chemise noire était froissée à cause de la ceinture, mais ça n'empêchait pas discerner la forme ses muscles naissants. Oui, il n'était pas musclé ni baraqué, tout était en finesse chez lui. Discrètement, mon regard se risqua sur une terre inconnue, la dernière partie où je n'avais encore jamais posé les yeux, son anatomie.

Tu sais, je crains que tu n'uses ma beauté à me détailler du regard comme ça. Blagua-t-il en tournant sa tête vers moi.

C'est ta faute, pourquoi tu es si érotique. Lui reprochai-je en baillant.

Il m'envoya un regard interrogateur.

- Ta manière de tenir le volant, c'est comme si tu caressais une fem... Je n'avais même pas fini ma phrase que je m'étais déjà assoupie, bercée par le bruit du moteur et les lumières des réverbères qui s'incrustaient furtivement dans la voiture tous les cinq mètres.

J'entendis comme une sorte de pouffement de rire, mais j'étais déjà trop loin pour réagir.












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