êtes vous prête à coucher?

Lets be friendly !

Chapitre 31 : Lets be friendly

La soirée se passait dans une boîte de nuit assez branchée, que le bureau des élèves de la faculté de Marion avait loué pour l'occasion. C'était juste immense. Le club se divisait en deux étages et dans chaque étage il y avait différente pièces où l'association avait prévu des activités.

Au rez-de-chaussée se trouvait une grande salle pour danser ainsi qu'un bar, juste à côté, il y avait une petite salle ou un groupe d'étudiant jouaient aux bierrepong avec de grands verres américains. Alors qu'on passait près d'eux pour chercher le copain de Marion, on entendit des clameurs venant des étudiants de la rangée de gauche. Un jeune homme qui portait un t-shirt avec des symboles psychédélique, protesta avant de boire le verre cul-sec.

Marion me tira le bras pour m'emmener dans la dernière salle du rez-de-chaussée où se trouvait une rangée de barre de pole dance. J'étais surprise de voir le nombre de filles se trémoussaient sur les barres en essayant de tourner autour. Pour la plupart, elles étaient bien éméchées.

Le premier étage était plus calme, il était composé de canapés et de tables et des chichas étaient à disposition. Il y avait aussi un autre bar. Marion sauta dans les bras d'un garçon qui portait un polo flashy. Ce n'était pas son copain, mais un de ses amis qui était le trésorier de l'association. Il était plutôt mignon lui aussi même si il avait l'air de se laisser pousser une barbe un peu hipster. Il s'avança vers nous pour se présenter.

- Salut, je m'appelle Jean ! Si vous avez besoin de quoi que ce soit venez me voir. Sinon, je n'ai qu'une chose à vous dire, éclatez-vous ! Il repartit voir le groupe de jeunes qui fumaient le narguilé.

Ce n'était vraiment pas mon type de soirée et les chaussures que Marion m'avait prêtées me faisaient souffrir le martyr. Comment elle pouvait porter ça à la fac, cela me dépassait.

Marion me traîna dans une pièce remplie de jacuzzis. Bien sûr seule des filles ultras bien foutues étaient à l'intérieur. Je comprenais mieux pourquoi Marion avait rajouté un maillot de bain à la tenue, mais ce n'était pas comme si je pensais réellement à enlever ma robe pour aller dans un bain remplis de microbe avec des gens que je ne connaissais pas. Marion salua le groupe en posant toujours l'éternelle question « vous n'auriez pas vu Ethan ? » Une brune qui portait une queue de cheval lui indiqua un escalier. « Il s'occupe du lets go friendly ». Ma meilleure amie la remercia avec un bisou dans les airs avant de monter au dernier étages de la boîte.

Il y avait une multitude de tables avec un chiffre sur chacune, de chaque côté de ces tables se trouvait des étudiants qui parlaient.

- C'est le lets go friendly. En gros, on place des gens qui ne se connaisse pas ensemble pour qu'ils parlent pendant 10 min ça permet aux gens de connaitre plus de monde, et certains, ont même trouvé des potentiels petite ou petit ami. C'est la première fois qu'on fait ça, on était anxieux, mais enfin de compte ça fonctionne bien.

C'était Ethan qui s'était posé à côté de nous. Il embrassa Marion passionnément comme à leur habitude, puis salua mes amies, avant de se tourner vers moi.

- Ça va mieux ?

J'hochais la tête. Le pauvre avait été victime de mon malheur, d'habitude, il passait sa vie dans l'appartement de Marion, mais à cause de mon cœur brisé, il n'avait presque pas pu la voir ou venir chez elle, car j'étais scotchée à la télévision et que lui malheureusement habitait encore chez ses parents.

- Je vais tourner la page. Je te jure que je ne me mettrais plus entre vous deux par inadvertance.

Il se mit à rire, en m'assurant que ce n'était pas pour ça qu'il me posait cette question.

- Tiens et si tu participais à l'activité Lucie, ça te permettrait de rencontrer des nouvelles têtes. Comme d'habitude Marion avait des idées lumineuses. Eloise et Macha m'accompagnèrent, on prit chacune un numéro avant de nous diriger vers les tables.

Un membre du BDE se présenta devant moi avec un grand sourire. Il me tendit sa main en me confiant que normalement les organisateurs n'avaient pas le droit de participer, mais quand il m'avait vu, il n'avait pas pu s'en empêcher. Je me mis à rire bêtement. Il avait l'air plutôt sympa et les dix minutes passèrent assez vite. A la fin de ce petit entretient, il m'informa qu'il était célibataire et qu'il avait un petit faible pour les rouquines.

Je n'aurais pas cru que quelqu'un s'intéresserait à moi si facilement en si peu de temps, alors qu'avant il restait totalement impassible. Une petite voix me disait que c'était grâce à la robe mais aussi et surtout à l'aide d'Enzo, je préférais ne pas l'écouter. Alors que je quittais la table, le copain de Marion me prit à part.

- Fait attention à Sacha, c'est un charmeur ne te laisses pas trop facilement avoir avec lui. Je ne voudrais pas que la meilleure amie de ma copine souffre encore à cause d'un mec.

- Je t'assure que je sais me gérer toute seule. Il acquiesça de la tête avant de s'empresser de rejoindre Marion qui parlait avec une Macha extatique, pendant que je me dirigeais vers le bar pour commander un mojito, on arrête jamais les bonnes habitudes et puis cette fois, je ne risquais pas de l'appeler.

- C'est dommage que l'on ait pu parler que 10 minutes, tu ne trouves pas ? Sacha me fit un clin d'œil en prenant mon verre de Mojito de la main du bar man.

- C'est le mien, j'ai payé. Dis-je en tendant la main, un léger sourire au visage.

- Je sais mais, je voulais m'assurer que tu veuilles bien te poser sur un de ses confortables canapés avec moi. Je haussais les épaules en le suivant. Il était plutôt charmant et puis ça ne pouvait pas me faire de mal. J'avais même envie d'entrer dans son jeu en fait.

- Alors Lucie, racontes-moi ta passionnante vie d'écrivain. Il posa son visage dans sa main, en faisant mine d'être tout ouïe.

- Je ne suis pas sûr qu'on puisse dire qu'elle est passionnante. Avouais-je en me réinstallant tranquillement dans le canapé. Par quoi commencé ? Peut-être par mon tyrannique et pervers d'éditeur, qui s'amuse à faire de ma vie un enfer, en me demandant toujours de respecter toute mes deadlines, qui est capable de me harceler jusqu'à ce qu'il ait ce qu'il veut. Un harcèlement qui peut être morale ou bien même sexuel. Oh et bientôt, il va me mettre à la porte. Il y a aussi ma folle de mère qui veut absolument me trouver une moitié, et quand je crois répondre à son souhait, je m'aperçois que je me suis fait que des illusions et que ce mec ne m'aime pas. Dis comme ça, on dirait que ma vie est pathétique non ? j'émis un soupir plaintif avant de boire une gorgée de ma boisson.

- Non, je dirais plutôt qu'elle doit être dure à vivre, mais c'est plutôt mouvementé pour une personne comme moi qui passe sa vie à réviser. Si je t'assure rajouta-t-il face à mon regard dubitatif. A part l'association et le droit, je ne fais rien de très passionnant. D'une manière, j'envie ton éditeur, moi aussi j'aimerais bien te titiller un peu. Il me fit un clin d'œil en me caressant l'épaule.

- Avec ce visage, tu ne dois pas avoir de mal à « titiller » des filles comme tu dis.

Il caressa ses lèvres en me jetant un regard qui se voulait séduisant, et en passant sa main dans ses cheveux brun, il me susura à l'oreille. « Je suis un solitaire, pourtant j'ai rarement ressentit ce que je ressens maintenant pour toi » Il mit son bras autour de moi. Je tentais de calmer ses ardeurs quand mon attention fut happée par une silhouette qui ne m'était pas inconnue. Monica !?