Ce n'est pas toujours le chat qui attaque en premier (version 2)

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chapitre 9 Ce n'est pas toujours le chat qui attaque en premier


Enzo, me fixait en train de manger, ce qui me gênait un peu. Il n'avait fait aucune remarque depuis le début du repas, en fait, il n'avait pas dit un mot.

Était-il fâché contre moi ? En même temps, je ne lui avais pas facilité la vie hier. Un accès de douleur me vrilla la tête en me souvenant de mon comportement immature.

Je remontais les manches de la chemise que m'avait prêtée Enzo. Elle était un peu large pour moi mais j'ai toujours aimé porter des chemises d'homme, comme la plupart des femmes je suppose.

- C'est délicieux... le complimentai-je en reprenant une bouchée de pancakes.

- Oui, je n'ai pas l'habitude de cuisiner donc je suis assez content du résultat.

- Faut croire que c'est comme la mode il faut être raffiné pour être bon dans ce domaine. Ajoutai-je. Les compliments n'avaient jamais été mon fort, mais il fallait bien ça pour le remercier.

- Dans ce cas je ne veux jamais goûter à ta cuisine. Dit-il avec une moue moqueuse.

Je lui lançai un regard glacial. Ça m'apprendra à le complimenter !

- Pourquoi es-tu venu ? L'interrogeais-je.

- Hier soir ? Je n'avais rien à faire et ça avait l'air drôle. Maintenant tu as la preuve que je suis chiche de n'importe quoi. répondit-il en passant sa main dans ses cheveux. Mais ce n'est pas ça le plus important. C'est vrai ?

- C'est vrai quoi ?

- Que tu es vierge ? Il me fixa longuement son café aux lèvres. Contrairement à mon éditeur, je n'avais pas l'impression qu'il allait se moquer de moi si je lui disais la vérité. Son regard en ce moment même avait juste l'air curieux. J'avais comme plan initial de lui confirmer mon signe astrologique après tout j'étais née en septembre donc j'étais vierge, mais lui dire la vérité n'avait pas l'air si terrible. De toute façon il avait vu le message de mon éditeur, à quoi servait-il de le nier.

- Oui. Et la demande de mon éditeur aussi. Soupirai-je en prenant une gorgée de café pour cacher mon embarras. Mon éditeur trouve mes scènes sexuelles pas suffisamment attrayantes. Il en a déduit que cela venait de mon manque d'expérience. Enfin ça tu ne dois pas le savoir vu que tu n'as jamais lu mes romans.

- Bien sûr que si et je suis ton plus grand fan plaisanta-t-il. Comme réponse je lui mis un coup de pied sous la table, comme quand nous étions enfants.

- Ha tu veux jouer à ça répliqua-t-il en se levant de sa chaise.

Je ne savais pas ce qu'il allait faire, mais je n'allais pas rester ici pour le savoir. Je courus vers la salle de bain mais il m'intercepta, en chantonnant un « non, non ! », avant de me projeter sur son lit.

Il se mit à califourchon sur moi et me chatouilla comme ce n'était pas permis.

Je n'avais plus de force, j'avais beau me gesticulé dans tous les sens pour me libérer je n'arrivais pas à sortir de son emprise. Je levais la couette blanche en signe de paix, totalement essoufflée. Il s'arrêta et posa ses mains des deux côtés de ma tête. Son sourire taquin illuminait son visage, j'avais l'impression de retrouver le Enzo d'il y a 15 ans.

Alors on abandonne déjà ? Il leva un de ses sourcils intentionnellement. Comment pouvait-il être aussi craquant sans ne faire aucun effort. Tu as perdue, normalement tu devrais avoir un gage non ? Il caressa ma joue avec son index. Qu'est-ce que cela pourrait être ...

Il me détailla du regard et j'en fis de même. Ses traits étaient toujours aussi fins. La ligne de sa mâchoire était tranchante et ses lèvres légèrement rosée. Avec son nez en trompette et son teint laiteux, on aurait dit un aristocrate.  J'avais toujours envié ça chez lui. 

D'un geste délicat, je lui dégageai sa frange qui lui tombait légèrement sur les yeux. J'avais toujours cru que ses iris étaient noir charbon mais à regarder de plus près, il y avait une touche de marron. Mon souffle s'accéléra quand je vis ses yeux glisser vers mes lèvres.

Je mordis ma lèvre inférieure. Attendre mon gage était excitant. En ce moment même, je voulais qu'il soit ma première fois, qu'importe s'il n'y avait pas de sentiment mais juste de l'attirance. J'avais l'impression qu'avec lui tout se passerait bien.

Dans un élan de courage, je décidai moi-même de mon gage en enlevant le peu d'espace qui restait entre nous.

Enzo fut d'abord étonné mais ne tarda pas à me rendre mon baiser.

Enzo glissa ses mains dans mes cheveux et mis plus d'ardeur dans son baiser, laissant sa langue franchir la porte qui s'ouvrit sans trop de peine. Un gémissement m'échappa quand sa langue rencontra la mienne.

Il mordilla ma lèvre, me laissant toute frileuse de son baiser.

Tu sais Lucie, ma proposition est toujours d'actualité me susurra-t-il avec une voix rauque, mais il faudra jouer avec mes règles.

Il me mordilla l'oreille. Aie ! Ma zone sensible. Cela me suffit à me faire perdre toute combativité.

- Ça pourrait se faire. Lui soufflais-je.

Il m'embrassa une dernière fois, avant de me dire avec un sourire coquin, « ça promet d'être amusant. »

êtes vous prête à coucher?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant