Toute une histoire de gâteau

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chapitre 39 : Toute une histoire de gâteau

Le souffle court, j'avais du mal à retrouver ma respiration, le dioxyde de carbone remplissait mes poumons et mes muscles au fur et à mesure de mes mouvements.

Mes jambes devenaient plus lourde à chaque foulée que je faisais, je pouvais sentir les battements de mon cœur raisonnaient dans ma cage thoracique.

Ma tresse se balançait dans tous les sens dès que l'un de mes pieds touchait le sol.

Je voulais m'arrêter. Pourtant, il ne me rester plus grand-chose pour atteindre mon objectif, je mis la musique de mon iPod à fond et me mise à courir à pleine vitesse. J'avais l'impression que mes jambes étaient de la guimauve, et que mes poumons avaient tout simplement décidé de faire la grève.

Arrivé à la porte du parc, je voulais m'effondrer sur le banc, mais notre professeur de sport nous avait mainte fois rappelé qu'il n'y avait rien de pire après avoir couru que de s'effondrer d'un coup. Je me forçais donc à étirer ma jambe sur le banc en zieutant que personne n'était aux alentours prêts à me mater.

Après tout ce qui m'était arrivé depuis le début du mois, je m'étais promise de me remettre au sport pour retrouver une vie plus saine, en espérant que cela m'aiderait à éclaircir mes idées, pour avoir une fin heureuse et innovante de toutes celles que j'avais faites auparavant.

J'avais essayé d'entraîner Marion avec moi, mais juste aux mots footing, elle s'était déjà trouvé mille excuses pour ne pas y aller. Elle n'avait pas changé, elle avait toujours étaient la reine pour trouver un moyen de sécher le cours de sport au lycée.

Je pris la direction de la maison en sifflotant. Après mon altercation avec mon éditeur, sa manière d'être avec moi avait changé. J'irais même jusqu'à dire que son regard s'était transformé, il était devenu admiratif. Il m'avait accordé trois mois de plus pour écrire la fin de mon manuscrit, et avait même rajouté que si j'avais besoin de lui à n'importe quelle heure, il serait joignable.

Pour tout avouer, ce changement soudain de personnalité me faisait peur. Il m'appelait en plein milieu de la journée juste pour « prendre de mes nouvelles », en me complimentant pour tous et rien, et quand il me sentait légèrement agacé, il s'empressait d'ajouter « j'espère que je ne vais pas trop loin encore Lucie, je ne voudrais pas que vous preniez mon geste affectif pour du harcèlement sexuel ».

J'arrivais enfin chez Marion, j'ouvrais la porte et me dirigeais vers la cuisine pour prendre une bouteille d'eau fraîche dans le réfrigérateur. Je ne m'étais jamais sentie aussi bien. Quand je refermais la porte Marion était à côté mon téléphone dans la main.

- Ton Xavier a encore appelé. Il aimerait fixer un rendez-vous pour parler de l'avancée de ton livre.

- Encore ! M'exclamais-je. Tu sais, il commence vraiment à me faire peur. Si ça continue, je vais former une main courante pour harcèlement, il m'appelle plus d'une fois par jour !

Marion eu un sourire malicieux, et se mit à glousser bizarrement. « Ça, ma chère c'est parce qu'en fait il se fait passer pour un loup mais, en réalité c'est un agneau »

Mes yeux de merlan frit en disaient long, et elle se hâta d'expliquer sa théorie farfelue.

- En d'autre mot, il aime les filles qui le mènent à la baguette. Elle imita le bruit d'un fouet avant de se mettre à rire.

Je me mis à soupirer une autre fois en m'asseyant sur une des chaises blanc cassées de la cuisine. Décidément, je ne comprenais rien aux hommes. Un coup ils sont imbuvable et la seconde d'après, ils sont tous sucre et tout miel avec vous. De toute façon même si la théorie de Marion s'avérait vraie, je ne comptais pas sortir avec mon éditeur. J'avais décidé de faire une pause sur les mecs quelque temps, une résolution qui n'avait pas l'air de plaire à Marion qui passait son temps à rouler ses yeux dès que je le répétais.

Ma meilleure amie me fixa longuement avant de s'approcher en me pinçant les joues comme on pourrait le faire à un enfant.

- Mais qu'est-ce que je vais faire de toi rajouta-t-elle en secouant la tête de droit à gauche, en tippant la langue pour exprimer sa désapprobation, comme le ferait une mère. Elle savait exactement à quoi je pensais.

Tu sais, ce n'est pas parce qu'on a eu quelques mauvaises relations qu'on doit arrêter tout envie d'en avoir une. Elle prit un des éclairs au chocolat qui était posé sur la table de cuisine. Prenons l'exemple de gâteaux dans une boulangerie, certains te paraissent attirants. Pourtant, quand tu croques dedans, tu t'aperçois qu'ils sont mauvais, voir avariés. Alors que le brownie basique juste à côté qui ne payait pas de mine au premier abord si tu lui avais laissé une chance, se serait révélé l'un des meilleurs gâteaux que tu n'aies jamais goûtée Un auquel tes papilles seraient devenues accros.

- Il y a vraiment qu'une gloutonne comme toi pour comparer des hommes à des gâteaux. Et puis d'abord, pour revenir à ta comparaison, si justement, j'avais goûté à trop de gâteaux avariés d'un coup, ne serait-il pas normal de faire une petite détox ?

- Oui, mais seulement si ça reste une simple détox ! Lucie, je trouve ça dommage que tu ne profites pas des opportunités que tu as pour tourner la page, mais si tel est ton choix dans ce cas, je respecterais... Et si ma meilleure amie veut finir veille fille, je la soutiendrais. Lâcha-t-elle en me prenant les mains, avec un faux air d'innocente sur le visage.

J'émis un grognement d'agacement, avant de me diriger vers la douche. Mais quand allaient-ils tous me lâcher avec ces histoires de couples ! Faut-il nécessairement qu'une fille soit en couple pour que les gens évitent d'avoir pitié pour elle ? D'autant plus que le goût amer du dernier gâteau que j'avais goûté me restait encore en bouche, et je doutais qu'un vulgaire gâteau puisse changer quelque chose.

J'enlevai mes vêtements, imbibés de sueur pour me prélasser sous la douche chaude. Je laissais l'eau couler sur mon visage, tout en essayant de penser à autre chose. Depuis que j'avais décidé de rompre tout contact avec lui, il n'y avait pas un jour sans que quelqu'un ou que quelque chose ne me rappelle son existence. Je ne pouvais plus écouter du Britney Spears sans penser à notre première fois, la seule vue d'une chemise me faisait rougir, je ne pouvais m'empêcher de comparer l'omelette de Marion à celle d'Enzo. Me voir en miroir en sous vêtement me rappelais les regards brûlant qu'il me lançait au shooting photo. Les films d'amour où le héros rejeté l'héroïne principale, même mal joué, me donnait envie de fondre en larme.

Il avait réussi à contaminé ma vie entière...


Je suis désolé du temps que ça a pris pour écrire la suite, mais je n'avais vraiment pas le temps avec mes examens. Sur ceux, j'espère que ce chapitre vous plaira. :)


êtes vous prête à coucher?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant