Une relation ouverte ?!

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Chapitre 34 : une relation ouverte ?!


L'expression d'Enzo avait changé, il semblait agacé, il soupira en passant ses mains sur son visage.

- Bien sûr que l'on entretient une relation ! Et depuis le début, je te signale. Il se rapprocha de moi pour me prendre dans les bras. Pour une raison qui m'était inconnue sa phrase ne me satisfaisait pas du tout. Je me reculais du lit pour l'empêcher de m'atteindre. Mes sourcils froncés, la mine sérieuse prête à bondir hors du lit si la réponse ne me convenait pas.

- Quel genre de relation dis-moi ? Enzo eut un rire qui ressemblait plus à un soupir d'évidence quant au type de relations que l'on entretenait. Il marcha à quatre pattes sur le lit pour être en face de moi et m'embrasser dans le cou.

- Le genre de relation où l'on s'embrasse, se touche et fait l'amour, où chacun s'intéresse à l'autre, et se cherche un peu non ? Il arrêta de déposer des baisers sur mon cou devant mon absence totale de réaction. Quoi ? Cela ne te satisfait pas comme réponse ?

- j'ai besoin de plus de détails vois-tu, car du peu que tu m'en dis, je ne crois pas que ça me satisfasse. Mon ton était glacial, et j'espérais qu'il comprendrait qu'il n'avait plus qu'une chance pour se rattraper avant que je ne décide de partir de son appartement.

- Ecoute, j'ai vraiment besoin de toi, ne pas te voir pendant deux semaines a été un vrai calvaire et je crois que ça a été la même pour toi. Je voulais t'appeler mais j'avais peur que tu m'envoies sur les roses. Je tiens vraiment à toi, sincèrement. Il leva mon menton avec sa main droite, mes yeux jetaient encore des éclairs qu'il tentait de dissiper. Tu arrives à me relaxer quand je ne me sens pas bien, mais aussi me mettre dans tous mes états quand tu le veux, et c'est ce qui me rend fou avec toi.

- Mais ? lui demandai-je.

Je savais très bien qu'une suite de compliments comme ça cachait toujours un « mais ». C'est le même principe que de donner une bonne nouvelle pour atténuer l'impact que la mauvaise nouvelle pourrait avoir sur la personne.

Enzo gesticulait sur le lit, en regardant un peu partout et en soupirant par intermittence, comme s'il cherchait les mots adéquats pour s'expliquer. Une petite ride sur son front s'était formée.

- Je... Les relations pour moi, c'est compliqué. Tu le sais ça, j'ai du mal à m'engager, et je sais que toutes les filles qui sont sorties avec moi en ont souffert, mais toi, je ne veux pas que tu souffres. J'ai vraiment peur de pouvoir te faire du mal, c'est pourquoi je ne veux pas que l'on sorte ensemble. Mais ! dit-il quand il me vit récupérer ma robe sur le sol. Je ne peux pas non plus arrêter de te voir, c'est irréalisable pour moi. On pourrait continuer comme on est là en ce moment, à flirter et garder notre lien spécial sans vraiment officialiser. Ainsi, aucun risque que l'on rompe. c'est simple non ? Est-on vraiment obligé de donner un nom à notre relation. Une relation ouverte c'est bien aussi non ?

- Mais ce que tu ne comprends pas c'est que ce statut de petite copine j'en ai besoin pour me sentir à l'aise et pour être sûr que tu n'ailles pas vadrouiller, ce qui est tout le contraire d'une relation ouverte. Ce que tu veux, c'est juste pouvoir draguer d'autres filles et montrer ton pouvoir de séduction, tout en me gardant sous la main, m'enlevant toutes possibilités d'être en couple avec toi. Tu te rends compte à quel point c'est égoïste !

J'enlevais la chemise que m'avait prêtée Enzo, pour remettre la robe de Marion en vitesse tout en continuant de lui dire ses torts.

- En fait, tu n'as pas changé depuis toute ses années, toujours à me mettre dans des situations impossibles, tout ça pour ton propre confort ! Comment j'ai pu croire que tu avais changé d'avis.

- écoute-moi ...

- non ! coupai-je en prenant mon manteau qui était lui aussi étalé sur le plancher de l'entrée ainsi que mon sac à main. J'avais commencé à ouvrir la porte quand Enzo balança sa tasse en criant de le laisser parler. Je ne l'avais encore jamais vu perdre son sang-froid comme ça. Je le fixais médusée par sa réaction inhabituelle.

- Je ne veux pas devenir comme mon père ! Je ne veux pas te faire souffrir comme il a fait souffrir ma mère ! J'ai peur de t'abandonner.

S'en était trop, pourquoi fallait-il toujours qu'il se compare à son père, depuis tout petit il était comme ça. Il avait toujours eut des sentiments mélangés d'admiration et de dégoût pour lui. Je claquais la porte de rage. Je tournais le dos à Enzo. Des larmes de lassitude voulaient s'échapper de mes yeux, mais je les retenais comme je le pouvais.

- Mais arrête avec ton père ! lui criais-je à la figure. Tu es Enzo tu n'es pas ton père alors n'est pas peur de commencer une relation tout simplement, car tu ne veux pas m'abandonner ou me blesser, car tu fais juste l'opposé. En réagissant comme ça, c'est comme si tu m'abandonnais une deuxième fois, tu ne fais que jouer avec mes sentiments. Enzo, c'est en ayant peur d'être ton père que tu deviens comme lui. Alors, arrête, car je ne peux plus... Je me mordis la langue pour ne pas sangloter, les jointures de mes doigts étaient blanches tellement je serré la poignet de la porte. Il frappa la table du salon de toutes ses forces en laissant échapper un juron. je jetais un dernier coup d'œil vers lui. Ses yeux noirs reflétaient une profonde tristesse, son teint était rouge de colère et de douleur. Je soupirais en lui donnant un dernier conseil « pense à ce que je viens de te dire. Au revoir. »

Mes pas résonnaient dans le hall tandis que je décidais de m'éloigner pour de bon d'Enzo. Mon téléphone sonna dans mon sac. Le proverbe qui dit qu'un malheur n'arrive jamais seule étaient bien fondé, car mon éditeur me demandait de lui rendre le roman ce soir auquel cas, ce serait la fin de ma carrière. 


Dites moi ce que vous en pensez car j'ai eu beaucoup de mal à écrire cette partie toute critiques sont bonnes à prendre mais ne soyez pas trop sévère non plus ha ha ^ ^'

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