Quand je vois la vie en rose

7.4K 436 8
                                    


Chapitre 23 : quand je vois la vie en rose

Enzo dormait emmitouflé sous la couverture, d'où seul dépassé ses cheveux en bataille. Cela me rappela quand on était petit, et qu'il venait dormir chez moi, il avait déjà cette manie. C'est drôle, je trouvais ça attendrissant maintenant, alors que quand nous étions petits cela m'énervait car il piquait toute la couverture et je me retrouvais à me recroqueviller sur le lit, en tirant ma chemise de nuit jusqu'à mes pieds. Jamais je n'avais osé le réveiller de peur d'avoir à faire à ses foudres. J'émis un faible gloussement en lui caressant les cheveux, maintenant, c'est sûr que ça ne me gênerait plus.

Je me levai du lit, enfilai la chemise d'Enzo et entrepris de faire le petit-déjeuner. J'attachai mes cheveux avec un élastique qui était dans mon sac, retroussai les manches et partis à la recherche d'œufs, de farine, de lait, ainsi qu'un peu de levures pour faire de bon pancakes.

Je ne mis pas longtemps à trouver tous les ingrédients ainsi que les couverts pour mettre la table. Je me mis à mélanger les ingrédients en chantonnant faiblement, histoire de ne pas le réveiller. J'étais ébahie par l'ordre à l'intérieur de son réfrigérateur.

Il y avait plein de Tupperwares édictés, rangés par ordre alphabétique, en dessous, les yaourts étaient mis par ordre de calorie, et les fruits et les légumes étaient nettement séparés.

Soit être dans le monde de la mode obligeait à faire vraiment attention, mais je ne voyais pas vraiment Enzo être aussi maniaque, soit sa mère, la pro du régime, comme ma mère, était passée derrière lui et avait dû s'assurer qu'il ne dérangerait pas l'ordre qu'elle y avait mis. C'est vrai qu'on avait ça en commun Enzo et moi, deux mères extrêmement présentes dans nos vies respectives. Je posais les œufs et le laits sur le plan de travail et pris deux oranges pour nous faire deux bon petit jus.

Alors que je refermais la porte du réfrigérateur, je sursautai en me retrouvant nez à nez avec Enzo. Il ramassa de justesse les oranges que j'avais lâchées.

- Je suis tellement beau que les oranges t'en tombent ? dit-il en jonglant avec celle-ci. Mais quel crâneur celui-là.

- C'est sûr que ce n'est pas ton sens de l'humour qui m'intéresserait. Dis-je en les lui reprenant des mains, pour me diriger vers le plan de travail. Enzo m'intercepta au passage, et me prit par la taille.

- Ouch ça fait mal dit-il avec un clin d'œil. Il m'embrassa comme il savait si bien le faire. J'avais presque envie de lever ma jambe droite comme le faisais les actrices dans les films, mais je me contentais juste de me mettre sur la pointe des pieds et de pendre mes bras autour de son cou.

- Hum qu'est-ce que c'est ? Des crêpes ? me demanda-t-il en me lâchant à mon grand regret, pour aller vers le bol en cours de préparation. j'acquiesçais de la tête et rajoutai les œufs et le lait. Il se mit derrière moi et m'enlaça alors que j'essayais de mélanger la mixture.

- C'est une récompense pour les prouesses d'hier soir ? Rajouta-t-il en m'embrassant dans le cou. Ce qu'il me chuchota à l'oreille ensuite, je dois le dire, avait été la chose la plus stupide que j'avais pu entendre venant de lui, « tu as vu que la petite taille chez les asiatiques n'est qu'un cliché mensonger ».

Je me mis à rire aux éclats, en rétorquant « je l'ai plus senti que vu » il se mit à rire aussi, puis me tourna vers lui, poussa le bol et me fit asseoir sur le plan de travail et pendant dix bonnes minutes, ses lèvres restèrent collées aux miennes. J'adorais ça et en profitais un maximum, en laissant mes mains passer dans ses cheveux, descendre sur sa nuque, ou encore caresser ses épaules. J'avais vraiment l'impression que l'avoir fait ensemble nous avez rapprochés, il n'y avait plus aucune gêne et on aurait pu le refaire, là maintenant, ça ne m'aurait pas dérangé.

- J'ai faim et les crêpes ne vont pas se faire toutes seules. Finit-il par dire en mettant fin à notre baiser.

Il reprit la relève des crêpes, pendant que je m'affairais au jus d'orange. Si un étranger passait par là, il n'y aurait aucun doute qu'il nous prendrait pour un couple. Je me remis à chantonner « Only girl » de Rihanna tandis que je versais le jus dans les verres. J'étais vraiment heureuse en ce moment.

Toutefois,ce bonheur n'était pas fait pour durer et après avoir passé un super petit déjeuner en tête à tête avec Enzo, à rire et s'embrasser, il me rappela très vite le but de notre relation.

- Si avec ça, tu ne fais pas des bonnes scènes alors je ne comprends pas. On peut dire que j'ai bien rempli les termes du contrat, non ? Lança-t-il en me tendant mon manteau, alors que j'étais sur le pas de la porte.

- Ha oui... on peut dire ça. Bon je dois te laisser, il faut que je revienne à la maison avant que ma mère ne s'aperçoive que j'ai découché. Finis-je par dire embarrassée avant de lui offrir un baisé fuyant en lui arrachant mon manteau des mains. J'avais dévalé les escaliers, et je n'avais même pas jeté un regard en arrière pour voir s'il avait déjà fermé la porte.

C'est vrai, maintenant que je n'étais plus vierge, je n'avais plus de raison d'être encore en relation avec Enzo. Qu'est-ce qui allait se passer maintenant ? Est-ce qu'on resterait en contact ou est-ce que tous se termineraient comme ça ? J'avais bien peur qu'en passant à l'acte, j'avais moi-même mit fin à notre relation. 

êtes vous prête à coucher?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant