comment ça jaloux!

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      Comment ça jaloux !

(point de vu Enzo)

Ça faisait dix minutes que Bess parlait sans m'en laisser placer une, le sujet était si barbant que j'avais complètement oublié de quoi il s'agissait. Les cours venaient juste de finir, et elle voulait absolument qu'on aille au restaurant pour qu'on parle de la nouvelle collection.

Alors qu'on passait devant une boutique, elle en profita pour se mirer dans la vitrine, sûrement pour s'assurer qu'elle était toujours aussi parfaite.

Bess était belle, on ne pouvait pas dire le contraire, et elle savait se mettre en valeur. Aujourd'hui elle avait opté pour un look plus provocateur, un pantalon en cuir qui sculptait ses jambes, un chemisier en soie marron qui rendait la tenue plus chic et pour finir un manteau en fourrure beige.

C'était le problème chez Bess, tout était toujours remarquable des cheveux aux orteils, tout était dans l'apparence.

C'était diffèrent avec Lucie, chez elle tout était de l'improvisation, sa tenue elle la prenait au hasard dans son armoire, ses cheveux roux étaient toujours en fouillis. Je me posais toujours la question de savoir comment elle faisait ses chignons, pour qu'ils soient toujours aussi artistiques sans même qu'elle s'en rende compte.

Et malgré tout ce désordre, elle restait une très belle femme.

Le shooting avait été une vraie révélation, elle avait un vrai potentiel pour le mannequinat, sans parler du tempérament dont elle pouvait faire preuve quand on la poussait à bout. Elle était vraiment une curiosité de la nature pour moi, elle avait des multiples facettes et je voulais toutes les découvrir, voir ce qui se cachait réellement derrière cette façade de fille coincée qu'elle montrait à tout le monde.

Un fin sourire se dessina sur mon visage en me souvenant de la tête qu'elle avait faite quand je lui avais offert mon petit cadeau. Elle s'était littéralement statufiée sur place.

- Bon c'est bien de marcher dans Paris comme ça, mais faudrait bien trouver un restaurant pour se nourrir. Il y a un très bon restaurant végétarien là-bas si tu veux, il font des croques veggies à tomber. Enzo ? tu m'écoutes.

- Ouais... on n'a qu'à y aller si tu veux. Je soupirais, j'en avais marre de tous ses restaurants étranges, entre ça et celui de la cuisine moléculaire j'étais servi. Quand est-ce qu'on pourrait réellement manger !

Elle me prit par le bras pour me tirer vers la rue à gauche mais mon attention fut happé, par une chevelure rousse qui se trouvait dans un petit restaurant français.

Je me stoppais net et entrainais Bess à l'intérieure.

- Je me sens plus de manger français aujourd'hui. Prétextais-je.

Bess hocha la tête sans un réel entrain et me suivit. 

J'avais bien raison, c'était bien Lucie qui était assise proche de la fenêtre. Elle parlait avec un homme, que je supposais être son éditeur. Elle n'avait pas menti quand elle m'avait dit qu'il était assez beau.

Bess ne s'en était même pas aperçue et se remit à me parler de la collection, mais tous ce que j'entendais c'était un bourdonnement agaçant, car tout ce qui me préoccupais en ce moment, était le comportement de l'éditeur qui s'apparentait beaucoup à une technique de séduction.

Quand il se rapprocha d'elle mon sang ne fit qu'un tour et je quittais la table pour la rejoindre.

Au moment où j'arrivais vers elle j'entendis cet abruti lui proposer un rendez-vous.

- Non désolé vendredi elle est prise !

Je vis une lueur étonnement dans les yeux de Lucie mais seulement quelques secondes car son visage se renfrogna juste après. Elle n'avait vraiment pas apprécié mon présent après tous.

- Vous devez être son amant je suppose. Il me tendit sa main, que je dévisageais, s'il s'attendait à ce que je la serre il se trompait.

Lucie me lança un regard furieux en faisant un mouvement de la tête en direction de la main de son éditeur. Ha les femmes !

- Enzo.

- Enchanté je suis Xavier son éditeur. Je dois vous remercier Enzo. Vous l'avez vraiment dévoilé à elle-même. Je n'aurais jamais cru qu'elle puisse faire des scènes aussi torrides !

J'hochais la tête et contenais ma colère, il pensait quoi ! Que j'étais avec elle juste pour lui, pour qu'elle fasse des bons romans !

Lucie, ne m'avait pas lâché des yeux. Pourtant je savais que si elle me dévisageait comme ça c'était surtout parce qu'elle avait peur que je puisse dire quelque chose qui l'embarrasserait.

- Bien je vais vous laisser, je venais juste saluer mon petit chaton !

- Qu... elle ne put finir sa phrase car sa langue était bien trop occupée par la mienne. Après une bonne minute, je la laissais reprendre son souffle et déposais un baiser sur sa joue, et en passant lui susurrais à l'oreille « alors tu l'as utilisée ? ». Elle devint rouge cramoisie, et s'exclama « non ! ».

Je me mis à rire, l'éditeur ne savait pas de quoi on parlait mais il ne valait mieux pas qu'il sache. Il aurait été capable de me dire qu'elle devrait l'utiliser pour s'en inspirer, et je crois bien que je lui aurais mis mon poing dans sa figure.

Je repartais en direction de la table ou Bess me lançait un regard incendié    



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