Crise d'urgence

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Chapitre 30 : Crise d'urgence

Je regardai mon téléphone, ça faisait deux semaines que je ne recevais plus de messages d'Enzo.

Quand j'étais rentrée en larmes chez Marion, elle avait su tout de suite ce qui s'était passé. Elle m'avait pris dans ses bras, et s'était contentée de rester silencieuse en me tapotant la tête pendant que je sanglotais sur son épaule.

On avait fini le reste de la soirée à regarder des films d'amour en pleurant comme de vraies adolescentes, un verre de vin rouge dans la main. Je me rappelais encore des insultes qu'on avait lancées à Caprio quand il se sacrifiait, « Abruti par ce que tu penses peut-être que c'est ce qu'elle veut ! Monte sur cette plateforme il y a la place pour deux ! » « Non ! Il n'y a pas assez d'hommes beaux sur terre pour qu'on les laisse mourir comme ça dans l'océan » « Après sauvez Willy ! Il faut sauver DiCaprio ».

Certes, à ce moment-là, nous n'étions plus au stade pompette mais celui de bien bourré, mais ça m'avait fait un bien fou. Marion avait quand même dû me confisquais mon téléphone, pour éviter tout message embarrassant, et je m'y connaissais dans ce domaine.

Je soupirais. Ca ne faisait que deux semaines, et je n'arrivais déjà plus à écrire, de toute façon ça finissait toujours par devenir triste : soit je faisais crever le héros principal dans d'atroce souffrance, soit elle s'apercevait qu'il l'a trompé, ou tout simplement ça ne fonctionnait pas entre eux. Si ça continuait comme ça j'allais me retrouver au chômage.

Si je devais expliquer ma situation de manière métaphorique en ce moment, je dirais que j'avais ma dead line autour du cou, que mon manuscrit était mon seul moyen de toucher encore le sol et de pouvoir vivre de ma passion ; que mon éditeur était le bourreau qui pouvait décider à tout moment de shooter dedans si le contenu de lui satisfaisait pas. Ces temps-ci, j'avais l'impression que mon existence était une multitude d'échecs. Je finis mon deuxième pot de glace de chocolat. Ma vie se résumait à dormir, manger de la glace, pleurer et m'énerver sur mon bouquin et ainsi de suite.

J'allais d'ailleurs me rendormir quand Marion déboula dans le salon et chopa mon pilou-pilou et la télécommande.

- Ça peut plus durer Lucie, ça fait deux semaines que tu ne manges que de la glace. Tu t'enfiles deux pots par jour. Je veux bien qu'Enzo soit soi-disant l'homme de ta vie, mais quand même. Les femmes se sont battues pour avoir l'indépendance, ne te négliges pas pour un homme s'il te plait.

- Je m'en fiche. De toute façon, je finirais seule avec des chiens ou des chats, et quand je mourrais je servirais de nourriture de ...

- Non mais tu t'es pris pour Bridget Jones ou quoi ? Me coupa Mathilde, qui était apparus du couloir.

- On va te remettre d'aplomb ma petite. Me dit Macha qui surgissait elle aussi du couloir accompagné d'Eloïse. Elles étaient toutes pomponnées et portaient des robes de soirée. Marion me jeta une robe rouge flashy à la figure.

- On va à la soirée de ma promo miss, et je tiens à te le dire d'avance, tu viens de force ou de gré. A ces mots, elles se jetèrent toutes sur moi pour m'emmener dans la salle de bain.  Marion ferma à clé en criant à travers la porte que je ne sortirais pas tant que je ne porterais pas cette robe.

  Marion ferma à clé en criant à travers la porte que je ne sortirais  pas tant que je ne porterais pas cette robe

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image de la robe dont je parlais :3

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