Chapitre 15 : Falling.

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Pdv de Rose Jacobson.

J'avais reçu un message d'Harry disant qu'il dormait chez sa mère pour la nuit.
Alors, sans réelle surprise, j'avais réfléchis. J'avais réfléchis à tellement de choses que j'ai cru que mon cerveau n'allait pas le supporter.
Tout d'abord, j'avais repassé tous les jours que j'avais eu l'occasion de vivre depuis ma rentrée à l'Université. Ça m'avait même choqué, à quel point j'avais changé. J'étais plus vivante. Bien-sûr, je n'étais pas non plus morte, mais je veux dire...Il me manquait ce "truc" qui rendait ma vie beaucoup plus géniale. Vous voyez ? Ce truc qui fait que, chaque matin, vous vous levez avec un sourire aux lèvres et qui fait que vous prenez tout sous un autre angle.
Aujourd'hui, je me sentais vivante. "Vivante" dans le sens où je profitais pleinement de ce que la vie avait à m'offrir. Un jour, quelqu'un a dit : "on a un choix : vivre ou exister.". Et là, j'avais réellement l'impression d'exister.
J'en ignorais la raison, mais je me sentais tellement bien, et ça me plaisait énormément. Peut-être était-ce l'Université ? Je veux dire, le fait d'être indépendante...Ça me réussissait, c'était certain.
Je me demandais réellement si il n'y avait pas une autre raison...
Alors je m'étais mise à réfléchir à tout ce qui avait changé dans ma vie depuis quelques semaines plus tôt.
Et là, ça me paraissait évident.

Harry.
Harry.
Harry.
Harry.
Harry.
Harry.
Harry.
Harry.
Harry...

C'était tellement évident, et je n'avais rien vu. C'était lui qui me faisait exister. Il avait changé ma vie, littéralement. Ça sonnait peut-être (sûrement) pathétique et cliché, mais c'était la vérité. Comment pourrais-je expliquer la réalité autrement qu'en disant la vérité ?
C'était troublant et excitant à la fois. Je ne savais pas comment l'expliquer sans m'embrouiller. Ma tête était embrouillée. Vous voyez l'effet d'un chaton dans une botte de laine ?
C'était exactement ça. Harry était le chaton mignon et inoffensif, et mon cerveau était la botte de laine après le passage du chaton.
Un peu bizarre comme comparaison...Mais c'était la chose qui se rapprochait le plus de la réalité.
J'étais tellement confuse...

Qu'est-ce qu'il m'avait fait ?

J'avais tellement besoin de parler à quelqu'un...Essayer d'avoir des réponses à ces questions. Même si j'étais persuadée que personne ne pouvait le faire. Personne, même pas moi. Peut-être qu'avec le temps j'y arriverai ? Aucune idée. Je ne savais pas où j'allais, et j'aimais ça.
J'aimais ce qu'Harry me faisait vivre.
Je ne savais pas ce que c'était, mais j'aimais ça.
J'aimais cette sensation autant que j'aimais ses magnifiques yeux verts et ses cheveux bouclés. Presque même autant que j'aimais son sourire et la façon dont ses fossettes ressortaient sur ses joues lorsqu'il laissait apparaître son sourire sur son magnifique visage.
J'aimais cette sensation comme j'aimais sentir son souffle dans mon cou et ses bras autour de moi. J'aimais comment il se recoiffait et la façon dont il parlait aussi bien que les tatouages qui étaient peints sur son magnifique corps. J'aimais la façon dont il marchait. J'aimais la façon dont ses sourcils se plissaient lorsqu'il réfléchissait. J'aimais la façon dont il me regardait et la façon qu'il avait de plonger ses yeux dans les miens. J'aimais lorsqu'il parlait avec passion. J'aimais la façon dont il me surprennait dans tout ce qu'il faisait. J'aimais ses mains. J'aimais sa façon de penser. J'aimais la place qu'il avait dans ma vie et le contrôle qu'il avait sur moi. J'aimais aussi la lueur qui était dans ses yeux lorsqu'il parlait des choses qu'il aime. J'aimais l'innocence qu'il avait. J'aimais sa maturité et sa vision de la vie. J'aimais la façon dont il appréciait tout ce que la vie lui apportait. J'aimais la sécurité qu'il me faisait ressentir lorsque j'étais avec lui.

J'aimais absolument tout de lui.

Mais il restait une chose que je ne comprenais pas. Pourquoi il avait autant d'importance à mes yeux ?

Je pouvais dire que si je le perdais, je serais détruite.

La seule chose qui m'était inconnue était ce sentiment qu'il me faisait ressentir. Qu'est-ce que c'était ?

Je réfléchissais, je tournais la question dans ma tête, encore et encore, mais rien n'y faisait. C'était le trou noir. Un énorme trou noir à la place d'une réponse. Comme si elle m'était cachée, comme si je n'avais pas le droit de la voir pour le moment. Je ne comprenais pas pourquoi...
Qu'y avait-il de si important à cacher ?
Jamais je n'avais été aussi confuse. J'étais confuse d'un côté, mais de l'autre, j'étais heureuse. L'un n'empêche pas l'autre, n'est-ce pas ? Il se trouve que j'aurais tout de même aimer savoir la réponse.

Ça me perturbait.
Ça me tuait.
Ça me faisait réfléchir.
Ça me dérangeait.
Ça me plaisait.
Ça me perturbait.
Définitivement.

Et puis...

Je compris. Je compris ce qu'il me faisait ressentir. Et ça me faisait encore plus peur de le savoir.

C'était comme un choc.
Comme un ouragan ou une tornade, quelque chose qui s'abat sans prévenir et qui détruit tout sur son passage.

Comme de la foudre qui s'abat sue le toit d'une maison, qui détruit tout ce que tu avais construit et ce à quoi tu pensais.

Comme un trou noir qui t'emporte, et qui te fais tourner en rond encore et encore.

Ou encore comme la mort. Ça arrivait sans prévenir, et sans raison apparente. Personne ne savait pourquoi ni comment s'était arrivé, mais c'était bel et bien là.

J'étais amoureuse d'Harry.

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