CHAPITRE VII

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Je mis un pas dans le restaurant, juste un. Et j'avais déjà l'impression qu'ils me jugeaient tous, sans exception.

《 Écoute, ils ne vont rien te faire, rentre avec moi dans ce restaurant.  D'accord ? Propasa t-il gentiment. 
- Euh oui, si tu veux.  Ma voix trembla et ça se voyais. 
- Du calme, on va pas rencontrer le président.  Dit-il en riant. 
- Même le président me fait moins peur avec sa tête de dindon décoloré.  Il explosa alors de rire. 
- Dindon, j'accepte mais pourquoi décoloré ?
- Parce qu'il est trop blanc.  Du coup on dirait qu'il a été décoloré.  Dis-je en souriant. 

Nous rentrions alors dans le restaurant avec des petits sourires collés aux lèvres. Le serveur nous montre alors la table réservé et j'entendis avec des petits chuchotements très agaçant qui disait que j'étais une sois disant nouvelle conquête. 
Je soupirai d'éxaspération devant ces êtres humains incapables d'arrêter de faire la commère deux petites minutes. 

《T'en fait pas, ils sont tous cons ici.  Dit-il en riant

Je lui rendis son sourire, à mon plus grand bonheur la table d'à côté avait tout entendue.  Alors pourquoi 《bonheur》 demandez vous ? Tout simplement parce qu'ils sont maintenant outré et j'en suis fière. 
Tout le reste du dîner se déroula plutôt agréablement malgré les murmures désagréables.  Pourtant pour la première fois je ressens quelque chose d'agréable alors que je suis dans un endroit que je n'aime pas tellement. 

Une fois à l'entrée de l'appartement, j'eus un petit sourire en repensant à la vieille dame qui avait prit un air outré en entendant les propos de Vincent. 

« Maintenant elle devient folle. Déclara Vincent. 
- Mais non, je repensais juste à la vieille dame qui était choqué en t'entendant parlé avec un language inapproprié devant elle.
- Ah. Il sourit légèrement. 

J'enlevai mes talons et me sentit tout se suite plus petite par rapport à Vincent.  Nous n'avons pratiquement que quinze centimètres de différences pourtant je me sens ridiculement petite. 

《 Tu es trop grand. Finis je par lâcher. 
- C'est la vie, petite naine.  Dit-il en riant.
- Mais je suis pas une naine.  J'ai une taille parfaite pour une femme d'ailleurs.  Dis-je en partant dans ma chambre. 
- C'est pas pareil pour les formes hein. L'entendis-je murmurer

Étant beaucoup trop fatigué pour répliquer je fis semblant de n'avoir rien entendue.  Je rentrais alors directement dans ma chambre, mis mon pyjama et partis directement au lit étant extrêmement fatigué de la journée. 

Je me réveillai en entendant ce foutu réveille qui sonne comme d'habitude, à la même heure, je décidai de me lever.  À l'heure qu'il est Vincent est sûrement déjà parti de l'appartement.  Qu'il est matinal ce gars par rapport à lui, je suis vraiment tout son contraire quand on y pense vraiment bien.  Je partis sous la douche et y trouvait un petit mot : 《Sache que dernièrement j'ai discuté avec mon père et il accepte finalement de me reprendre sous son toit. Désormais tu es libre je ne viendrai plus squatter ton lit et ta maison.  》

C'est plutôt bizarre mais ça me fais quelque au fond de moi, je me sens vidé de l'intérieur mais totalement.  C'est bizarre jusqu'ici je n'avais jamais éprouvé ce sentiment pour quiconque.  La joie qui était en moi viens de disparaître totalement, l'envie d'aller au bureau est devenue limite inexistante.  Je n'ai plus envie de revoir Vincent, j'ai tellement l'impression d'avoir été délaissé par quelqu'un d'important. Je ne dis pas que c'est un personnage majeur dans ma vie mais maintenant je me sens encore plus seule qu'avant.
Oui, avant j'étais seule, à vrai dire je n'ai jamais eu de vrai parents, j'ai toujours vécu avec une tante que je considérais comme une mère. Malgré le fait qu'elle aimait me battre des fois, qu'elle s'en fichait complètement de moi, elle s'occupait de moi seulement jusqu'à mes douze premières années.  Elle m'avait ensuite laissé seule, rentrant tard mais complément soûle. 
Jusqu'au jour où elle aussi m'a jeté comme une moins que rien à l'âge de dix huit ans à cause de ma majorité. 
Je me suis déjà rendue compte que personne ne m'aimait mais c'est encore plus dur quand cette impression revient avec une forte vague de tristesse après un certain nombres d'années où j'ai presque réussi à l'oublier. 
Je pris une douche assez rapide après avoir refait à mon passé honteux.  Au moment d'attacher mon soutient gorge, j'effleurais sans faire exprès quelques cicatrices malheureusement qui étaient là depuis un peu près une dizaine d'années.  Je hais les fumeurs en tout cas. 
Chemise blanche, jupe stricte et blaser noir accompagné d'une paire d'escarpins étaient au rendez vous pour aller au bureau aujourd'hui. 
Je descendais lentement les marchés de l'immeuble pour finalement remarquer que ma voiture n'était toujours pas prête de chez ce foutu garagiste.  
L'envie d'hurler persistait et devenait plus intense. Des fois je ne comprends pas pourquoi je suis là, sur cette rue, pourquoi vivante dans ce monde de con ?
Je n'ai personne à qui m'accrocher, personne ne se soucierait de ma mort.  Alors à quoi bon rester ici ? Tout simplement après tout ce que j'ai vécue je refuse de céder maintenant.  Pourtant là maintenant mes jambes remontent machinalement ces foutus escaliers.  Pour me remettre en pyjama, pour manger toute la journée ce qui me passe par la tête, pour regarder ma télé avec une bonne et chaude couverture sur moi.
Il y a ces moments où on en a marre de se battre tout les jours et on a juste envie de dire 《Ta gueule 》à tout le monde sans aucune raison particulière.
Puis après on se reprend et on se dit qu'il faut aller de l'avant quoi qu'il en coûte.  Certains y arrivent,  d'autres non.

Il faut que je m'arrête ou sinon je vais devenir philosophe, ce n'est ni mon ambition ni un rêve.  Les deux ne sont pas pareils et je le sais.  Un rêve est tellement plus fort qu'une ambition. 
J'ouvris la porte laissant tomber mon sac sur le parquet qui craqua à sa chute brutal. J'enlevai ma chemise et ma jupe en plein milieu du salon pour finir en sous vêtement.  Je pris un legging et un gros pull accompagné de ma tendre couverture pour finir étaler sur le canapé à zapper la télé. Ne trouvant pas grand chose je finis par mettre un dvd qui se faisait oublier depuis un moment.
Le fameux chanteur alcoolique qui finit par se suicider à la fin pour que sa bien aimé arrête d'être avec lui...
Quelle histoire triste, voulant son bonheur il a mit fin au sien. Je ne suis pas en dépression amoureuse, loin de là.  Seulement j'ai la certitude de me voir en lui, finissant mes jours pour le bonheur des autres personnes sur cette stupide terre.
Je mis le dvd en route et partis me chercher quelques collations, tous ce qui se trouvait alors dans le placard pour être plus précise. 
Pour être plus tranquille je décidai d'éteindre mon téléphone portable, heureusement pour moi je n'avais pas de téléphone fixe. 

Il est maintenant près de dix huit heures trente, j'ai passé ma journée à regarder des films plus ou moins heureux.  Je suis tellement fatigué même si j'ai rien fait, une petite sieste me ferait du bien. J'éteins alors la télé et toute les lumières puis plonge dans un sommeil profond. 

Je me réveille en sursaut en entendant plusieurs martèlements sur ma porte d'entrée, qui ne voulaient pas s'arrêtter apparemment.  L'heure ? Vingt et une heures et demi un peu près.  Je me levai avec une tête de drogué, les cheveux en batailles les yeux mi-ouverts. On dirait bien qu'un fou furieux à décider de me pourir la vie à nouveau. 

《 Vincent ? Dis-je avec une pointe d'arrogance.  Que fais tu chez moi ?

Je n'eus même pas le temps de finir ma phrase que ce sauvage vint alors s'écouler par terre.  Super, quelle soirée mais surtout quel amusement ! Bien sûr c'est ironique. 

Je suis vraiment désolée pour l'extrême retard de la mort de mon chapitre mais ces derniers temps je n'étais pas très d'humeur à écrire.  Surtout que j'ai eu une grosse panne d'inspiration dès le début du chapitre, ce qui causa un gros problème.  Mais ne vous inquiétez j'ai prévue la suite (non écrite ).

J'espère que vous avez aimé ce chapitre un peu triste.  Malgré ça comme d'hab hein commenter ou voter.

Bye xx

Mon Patron sinon rien.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant