CHAPITRE XI

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《Bon alors Vincent, écoute moi bien, parce que je ne répéterai pas sachant que c'est très dur pour moi de t'en parler. Commençais-je.

Je n'aurais jamais cru qu'il allait répondre comme ça...

《J'ai l'impression que ça va trop vite, j'arrive pas y croire, ça m'a l'air beaucoup trop surréaliste. C'est pas pour te vexer mais j'ai l'impression que tu ne ressens pas les même choses que moi, que c'est faux. Que tout est faux, que je vais bientôt souffrir à cause de cette décision. Mais merde, je t'aime mais je ne pense pas assez pour le moment. Terminai-je.

Aucun moi ne sortait de sa bouche, rien, même pas un petit 《Oh...》 ou même un 《Tu m'énerves》. Il se contentai de me fixer, avec un regard indescriptible, comme toujours évidement. Je détournai une seconde les yeux étant assez mal à l'aise, je ne sais plus quoi faire.

《Vincent ? Le secouai-je.
- Hmm ? Répondit-il toujours en train de me regarder.

Nos yeux se croisèrent et en à peine une fraction de seconde je restai bloqué sur ces magnifiques yeux gris, ceux qui sont devant moi. Ceux là, ceux qui ne laissent aucune émotion, rien, nada, c'est ce qui m'agace le plus dans ces yeux...

《T'as rien à dire ? Dis-je sans détourné le regard.
- Je t'aime, et ce n'est pas faux, si tu veux qu'on se connaissent plus. J'attendrai, j'attendrai le temps qu'il faudra pour que tu sois complètement amoureuse de moi. Dit-il avec un petit sourire aux lèvres, et il me fit un clin d'oeil.
- Mais, t'es pas obligé tu sais ? Dis-je un peu déstabilisé.
- Je sais, mais j'en ai envie. Tu es la seule avec qui j'ai pris cette décision. Il se leva et partit de chez moi.

Me laissant là, sur une chaise en bois, dans la plus totale des incompréhension qui puisse exister. J'étais seule, de nouveau, autour d'une table en bois, au moins il me reste à manger.
Qu'est ce que je raconte moi sérieusement ? Je sais qu'il n'en avait pas l'air mais il était très contrarié, et déçu de moi. Je déçois toujours les personnes autour de moi, c'est pathétique hein ?
En plus il a bien fait comprendre qu'il en avait marre de moi en claquant bien fortement la porte. Ah merde, pourquoi faut il toujours que je foire tout.
Je partis me coucher sans même manger, demain une dur journée m'attends, j'espère que ça va bien se passer d'ailleurs.

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Bonjour Leyna! Me dit Sophie.
- Ça va ? Demandai-je poliment.
- Bien, toi par contre toi, on dirait pas hein. Tu n'as pas dormis cette nuit ? S'inquièta t-elle.
- Malheureusement pour moi non. Bon je vais dans mon bureau, à plus tard. 》

Je ne lui laissai même pas le temps de me répondre que je partis dans mon bureau. Sophie est une collègue très gentille, une des seules sûrement. Mais aujourd'hui voyez-vous je n'ai aucune envie de communiquer avec qui que ce soit.
Je m'installai alors pour commencer à traviller sur des PDF, mais je vis qu'ils avaient tous été fait. Mais pas par moi. Alors qui ? Vincent ? Ou les autres secrétaires ?
Je reçus un message: 《Dans mon bureau, tout de suite, s'il te plaît. 》de Vincent. Je sens la merde à pleins nez.
Je toquai quelques fois puis décidai de rentrer sans même son autorisation. Toujours dos à moi, face à sa baie vitrée. Un jour saura t-il faire face aux problèmes de la vie ?

《 Oui ? Commençais-je.
- Je t'en pris, fais comme chez toi.
- Alors ? Demandai-je hâtivement.
- Franchement, écoute, je ne sais pas réellement pourquoi tu penses que ça va trop vite entre nous. Pourtant je n'ai jamais, jamais, jamais de toute ma vie je n'ai jamais ressenti un sentiment comme celui ci pour une femme.
- Je ne pense pas qu'on puisse en parler ici Vincent. Le coupai-je.
- C'est mon entreprise, mon bureau et tu es mon salarié. Je t'odonne donc de rester ici au moins jusqu'à la fin.
- Bien. 》

Je soupirai longuement, et lui avant de recommencer à parler, il vint s'asseoir devant moi, sur son énorme siège. Je rentrai encore plus dans le fauteuil à cause du stress. Il va dire quoi ? Que ça ne sert à rien qu'on essaie, qu'il m'attende ? Il va sûrement m'oublier.

《 J'aimerais donc connaître la raison de tes pensées. Dit-il tout simplement.
- Euh, eh bien, c'est que je ne te connais pas réellement. J'ai l'impression d'être une inconnue, je ne connais n'y ton passé ni même la raison pour laquelle tu es venu chez moi. Rien, mis à part ton nom, ton prénom et ton physique. Dis-je en regardant par terre, étant totalement déstabilisé.
- Et moi que sais-je réellement de toi ? Que tu n'as plus de parents, que tu as vécu chez ton horrible tante. C'est tout, rien de plus. Il continue de me fixer comme un prédateur.
- Au moins tu connais ça, je ne sais même pas si t'as un frère ou autre. Si tes parents sont gentils ou pas. Ton passé, ton enfance.
- Une relation ne se base pas sur le passé Leyna. Elle se base sur ce que l'on est maintenant, aujourd'hui. Pas ce que l'on étaient, ni sur ce que l'on sera. Il posa sa main sur la mienne.
- Seulement vois tu, nous les humains, nous jugeons tout le monde. Pour t'aimer avec des sentiments énorme, j'ai besoin de savoir ce que tu étais, ce que tu es, tes peines, tes douleurs. Tout, tout m'intéresse, parce que sinon j'ai encore cette impression d'être renié. Renié de tous, d'être encore une fois cette inconnue, à qui on ne disait jamais rien. Déclarai-je en me levant, prête à partir.

Je me levai d'un coup, le laissant dans le doute, dans l'incompréhension totale. J'ai besoin de le connaître, d'en apprendre plus sur lui. Mon coeur l'aime, mais j'en demande plus, nos sentiments ne sont pas assez fort. Peut être que lui m'aime réellement voir beaucoup, moi je l'aime tout court. Pas d'un amour fou comme le sien, il a besoin de s'agrandir en le connaissant davantage.

《 Dans ce cas là, que veux tu savoir, je t'écoute. Je suis ouvert à tout type de question. Dit-il en me retenant par la main.
- C'est pas ça Vincent, on est encore loin du but, je veux que ça vienne tout seul. Je ne veux pas que ça vienne par obligation, mais parce que toi tu le veuille. Lâchai-je en me retournant.
- Dans ce cas là, faisons un pacte, d'accord ? Demanda t-il.
- Un pacte ? Les pactes ne m'intéresse pas Vincent. C'est inutile. J'ouvrais la porte et la refermais brutalement.

Ça ne fonctionnera pas, jamais, il est trop bête. Il ne comprend pas merde, avec ces pactes à la con.
Pourquoi ça doit être lui ? Et pas quelqu'un d'autre, putain il m'énerve.
Je rentrai directement dans mon bureau et claquai la porte. Pas de bruit ? Il n'y a pas eu le bruit de la porte claqué, je me retournais vivement et vis Vincent.

《 Je te parlais je te signale. Dit il sur un ton bien ferme.
- Ouais bah j'y ai mis fin merde. Je m'assis sur mon siège.
- Comment tu peux refuser le pacte sans même m'avoir écouté ? T'es une enfant ou quoi ? Il s'assit à son tour.
- Oui je suis une gamine, j'ai fait une énorme erreur en désirant quelqu'un que je ne pourrais jamais avoir. Criai-je.
- Et si on redevenait amis ? 》

Hey, j'espère que ce chapitre vous a plus, j'imagine que vous voulez me tuer hein 😂.
Désolée pour les fautes d'orthographes, et de grammaires, etc.
Comme d'hab, votre avis: vote et/ou commentaire.

Mon Patron sinon rien.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant