CHAPITRE X

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C'était juste magnifique, des papillons dans le ventre. Je comprends enfin cette expression qu'avant je jugeais de stupide.
Ses lèvres... Leur goût, tout m'attirent. C'est tellement satisfaisant d'un côté mais horrible, savoir que ce connards m'attire n'est pas une bonne chose. Et qu'en plus de cela c'était mon premier baiser, oui la première fois que je goûtais à des lèvres, mais surtout à ses lèvres.
On se quittaient tout doucement sûrement sous le regard de quelques êtres humains. Je clignais plusieurs fois des yeux et me pinçais le bras, non tout cela était bien réel. Oh putain de merde, je sentis mon visage virée au rouge d'une seconde à l'autre.

《T'es mignonne quand tu rougis hein. Dit-il en posant sa main sur ma joue.
- Raaaaah ! Commençais-je à crier en me cachant avec sa veste.

Trop la honte, me voir rougir comme une petite enfant parce que c'était mon premier baiser. Ah j'ai honte, je cognais alors ma tête encore plus sur son torse en me cachant. Il posa sa main sur mes cheveux et commença à me faire des papouilles. On ne m'en avait jamais fait, punaise, j'aime ça. Une journée riche en émotions mais aussi en révélation. Puis il déplaça ses bras pour me faire un câlin, j'hésite à en faire de même. Mes bras se levèrent puis restèrent suspendus tout en hésitant à savoir si je devais le serrer dans mes bras ou pas.

《 N'hésite pas. Murmura t-il dans mon oreille.

Je le serrai alors dans mes bras, m'accrochant à son fidèle costume noir qui doit sûrement coûter une fortune. Je ne sais pas pourquoi mais l'envie de pleurer me prit soudainement, je n'ai presque jamais connu la chaleur d'un humain. Des larmes coulèrent, mouillant la chemise blanche de Vincent, j'essayais d'arrêter, en vain. Faut que j'arrête de paraître sensible surtout devant lui parce que là c'est grave, le connaissant il va me charrier avec pendant dix ans.

《Je te raccompagne, viens. Dit-il en se détachant de moi

Je le suivis timidement, puis montais à l'intérieur de la voiture.
Le trajet commença silencieusement, puis ça devint un peu n'importe quoi.

《 Tu m'aimes ? Me questionna soudainement Vincent.
- Hein ? Euh, bah, enfin... Je fus interrompu.
- Moi oui, tu sais je m'en suis rendue compte juste aujourd'hui en pensant à quel point je pense à toi tout le temps. Ou même quand tu parles à Boris pour les photocopies, ça m'énerve de te voir parler avec des hommes. Dit-il en fronçant les sourcils.
- Moi.. Moi aussi. Finis je par dire timidement.

Après cinq bon mois à l'avoir connu, je me rends compte que je suis tombé amoureuse de mon patron. Jamais je n'aurais pensé pourvoir dire cela, ou même osé faire ça. J'imagine que du coup on est en couple, seulement j'ai cette impression que tout cela va trop vite. Cinq mois c'est beaucoup mais c'est pas aussi grand chose, malgré mes sentiments pour Vincent, j'en ai un autre. Une petite voix me dit: méfie toi, tu ne le connais pas tellement au fond cet homme. Si son père l'a chassé de chez lui, ce n'est sûrement pas pour rien. Et s'il mentait ? Et s'il ne voulais qu'au final ce qu'un nombre indéfini d'hommes veulent aux femmes ? Du sexe ? De toute manière, je ne le ferais pas avant de me marier, c'est un accord que j'ai passé avec moi même. Si c'est pour tomber enceinte, et qu'il fuit, non merci.
Qui sait ce qu'il veut ? On verra bien ce que cela va donner.
Certes je n'arrive pas à penser positivement car je n'en ai jamais presque eu dans ma vie.
Pourtant une autre petite voix, me dit: crois un être humain pour cette fois, il ne pourra que t'apporter du bien, il ne te fera pas plus mal qu'elle. Elle ? Ma tante.

《On va au restaurant avant de rentrer ? M'interrompt Vincent.
- Si tu veux. Dis-je pensive.
- Fast food ou chic ?
- Comme tu veux.
- On prends fast food à emporter okey ? Dit-il enthousiaste.
- Si tu veux. Répétai-je.

Il me regarda un bon moment en insistant sur mon visage avant de se reconcentrer sur la route, je ne sais pas quoi en penser. De ma situation, de notre relation qui vient à peine de débuter, et de ces petites voix. Souvent quand cela m'arrive, je repousse les décisions à prendre pour le lendemain et même le surlendemain s'il le faut. Seulement maintenant je ne pense pas que ça soit possible, c'est une situation beaucoup plus importante.
Il commanda à un jeune homme assez maigre, mal rasé, puis dès qu'on eus ce qu'on voulait nous repartions.
Une fois garé, je me dépêchais de monter pour lui ouvrir la porte.
Il déposa le sac en papier sur la table, puis me prit comme un sac à patate sur son dos. En venant par surprise derrière moi. Je manquai de tomber à cause de la vitesse avec laquelle il m'avait prise.

《Mon dieu ! Criai-je. J'ai eu tellement peur, refais plus jamais ça, j'ai cru que j'allais tomber.
- J'aurai bien voulue moi. L'entendis-je marmoner dans sa barbe.
- Hey, sympa. Je donnai un petit coup sur le dos. Sinon tu peux me dire où on va s'il te plaît ?
- Sur le canapé. Dit-il en me déposant enfin.

Je m'assis correctement après qu'il m'ait déposé n'importe comment. Il s'assit sur le fauteil en face de moi. Gardant comme toujours une face impassible, ne laissant aucune émotion paraître. Fidèle à lui même dois-je dire ?

《 Je t'écoute. Commença t-il.
- Je veux bien, mais je suis sensé parler de quoiou de qui au juste ? Demandai-je en faisant semblait de ne pas avoir compris.
- Leyna, entre nous je sais que tu sais que j'ai remarqué qu'il avait une tension dans la voiture. Et tu sais aussi ce que je veux savoir. Soupira t-il.
- Non je ne sais pas. Niai-je.
- Bien alors, dois je utiliser les grands moyens comme la dernière fois. En te mettant à l'air grâce à ce magnifique balcon ? Dit-il en riant.
- Non ça va, j'ai déjà été assez traumatisé par cet horrible balcon. Répondis-je avec un air dégoûté.
- Bien, alors ? Redemanda t-il.

Je ne sais pas vraiment comment dire, je ne sais pas s'il va mal le prendre. Ou au contraire s'il est du même avis que moi. J'ai l'impression que ça va beaucoup trop vite pourtant j'ai besoin de cette affection, je ne sais plus quoi faire ni dire.
J'ouvrais la bouche puis la refermait aussitôt, n'ayant pas le courage de dire ce que je pense par peur que je ressente encore cette douleur. Pourtant d'habitude je suis quelqu'un de plutôt honnête.
Vous savez cette sensation de solitude alors qu'après longtemps, vous aviez enfin eu ce que vous vouliez. Mais vous ne vous en sentez pas digne. Je suis sûr que vous avez déjà ressenti un tel sentiment, quel horrible sentiment, à ce demander pourquoi il existe...

《J'attendrai.
- Hein ? Demandai-je sans comprendre quoi que ce soit.
- J'attendrai que tu sois prête pour me dire. Seulement je suis capricieux. C'est alors à tes risques et à tes périls princesse. Jusqu'à ce soir je pense que je resterai tranquille. Ce qui ce passera après je ne saurais même pas le dire. Lâcha t-il d'une traite.

Super, franchement j'adore ma vie, certes il y a pire. Mais ce sentiment d'impuissance est juste horrible, sur ces mots il partit manger. Me laissant là, assise sur le canapé comme la plus grosse conne de la terre. Excusez moi pour ce mot grossier mais je n'en trouve pas d'autre. Je soupirai un bon coup, sachant qu'il ne me reste même une après-midi. Il reste seulement trois petites heures et vingt deux minutes avant qui soit minuit.
Bien ! Maintenant à moi de trouver une solution à ce problème sans mentir et sans blesser qui que ce soit dans cette affaire.
Je partis m'asseoir sur une des chaises qui étaient autour de la table. Puis le plus long dîner de la terre passa le plus lentement possible bien évidemment ! Je ne mangeais presque pas, tellement j'étais stressé. Jamais de ma vie je n'ai été aussi stressé pour une relation.

《Bon alors Vincent, écoute moi bien, parce que je ne répéterai pas sachant que c'est très dur pour moi de t'en parler. Commençais-je.

Je n'aurais jamais cru qu'il allait répondre comme ça...

J'espère que vous avez passé de très très bonnes fêtes. Je vous souhaite bien évidemment tout le bonheur possible pour cette nouvelle année. Je suppose que certaines/certains ont des résolutions cette année.
En tout cas moi j'ai plutôt des objectifs: avoir mon brevet et m'améliorer en tant qu'auteur de cette histoire.
Je tiens aussi à m'excuser pour les absences trop longues, j'ai le brevet blanc (histoire/géographie/ed civique, français et maths) la semaine prochaine. J'ai donc passé beaucoup de temps à réviser surtout pendant les vacances, et je vais encore plus en passer.
Sur ce, j'espère que le chapitre vous a plus, je m'excuse pour les fautes d'orthographes, et les critiques sont les bienvenus.

Mon Patron sinon rien.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant