Chapitre 28

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Les joues encore rouge vif, je fusillais Craig du regard. Il avait fallu qu'il rentre pile au mauvais moment. Romain s'était aussitôt écarté de moi et si je n'avais pas pu lire dans ses pensées, j'aurais pu croire qu'il avait honte. Mais j'avais pu apercevoir dans son esprit beaucoup de surprise face à mon baiser inattendu et aussi du plaisir.

Malgré ma colère contre Craig et ma gêne qu'il nous est surpris (je suis sûre qu'il l'avait fais exprès ), je ne pouvais m'empêcher de sourire béatement et je tentais de le camoufler en laissant mes cheveux qui commençaient à redevenir blanc pendre devant mon visage. Je me demandais si à mon instar, Romain ressentait une douce chaleur dans la poitrine. Alors que je tendais mon esprit vers lui pour me le confirmer, Craig pris la parole.

-Bon ce petit temps de repos était sympa vraiment, mais il faudrait se remettre en route.

-Nous ne pouvons pas laisser Leha et Chloé aux mains de l'Institut, renchéris-je

-Exactement, Craig eu un sourire retord, ces pourris vont avoir la surprise de leur vie.

-Je ne te pensais pas si impliqué Craig, observa Romain l'air méfiant.

-On peut lui faire confiance, affirmais-je en me tapotant la tête pour lui faire comprendre que j'avais sondé ses pensées.

Romain hocha la tête l'air soulagé.

-Je propose que nous prenions une bonne nuit de sommeil, l'Institut est tout près maintenant et il ne faudrait pas arriver crevé, Craig eu un sourire narquois, bon sang j'ai hâte de voir leur tête.

-J'espère bien qu'on ne la verra pas, fis-je amère, parce que ça voudrait dire que l'on est foutu.

***
-C'est tellement bon !

Je gémissait presque en mâchonnant un bout de mon hamburger au poulet. Cela faisait si longtemps que je ne m'étais pas nourrie correctement !

-Bon c'est quoi le plan ? Fit Craig à voix haute. Je veux dire, on va pas se lancer à l'assaut de l'Institut comme ça en plein jour.

-Bon sang Craig tait-toi, chuchotais-je furieusement alors que des personnes étonnés se tournaient vers nous, on ne t'a pas appris la discrétion ??

En vérité j'étais de mauvaise foi de le lui reprocher aussi vivement alors que j'étais la première à dire tout haut ce que je pensais quand je venais de sortir de l'Institut. Mais hé, il fallait bien préserver notre anonymat et lancer à voix haute que nous allions prendre d'assaut l'Institut n'était franchement pas l'idée du siècle.

Craig a haussé les épaules penaud et n'a plus rien dit.

-Chloé avait le code pour désamorcer leurs caméras, à dit Romain a voix basse, il lui en ont donné un mauvais mais elle est plus maligne que ça. Elle a réussi à avoir le vrai.

La fierté faisait vibrer sa voix. Je me demandais jalousement pourquoi Chloé était si importante pour lui.

-Les sacs des filles contenaient des blouses blanches, continua Romain en essayant de ne pas s'attarder sur "Les filles", il ne nous en reste plus qu'une. Comme je suis le frère de Chloé ils doivent s'attendre à me voit débarquer, et toi Calla tu es originaire de cet institut, c'est donc Craig qui se fera passer pour un scientifique si l'on croise quelqu'un (nous avions mis ce petit plan au point la veille quand Craig dormait et j'avais du lourdement insister ). Tu dira que tu es chargé de nous reconduire dans notre cellule d'accord ? Et avec Calla nous ferons semblant d'être drogués pour ne pas qu'on se demande pourquoi nous ne sommes pas attaché.

Je vous l'accorde ce plan sonnait un peu bancal, du genre plan qui foire en deux minutes, mais c'était le seul que nous avions et c'était déjà mieux que rien.

-Eu ouais d'accord, a accepté Craig qui ne semblait pas plus convaincu. Et quand met on en place notre super plan ?

-Dans deux heures

*****

Les locaux de l'Institut se dressaient devant nous. C'était drôle, j'avais vécu la quasi totalité de ma vie ici, et pourtant j'avais bien du mal à reconnaître le gigantesque bâtiment de l'extérieur. Je n'avais au final eu l'occasion de le voir seulement lors de ma seule fuite réussie, c'est à dire une dizaine de seconde.

-Si on m'avait dit que je devrais un jour revenir ici. Et volontairement en plus.

Je n'avais pas pu m'empêcher de penser à haute voix.

-Tu m'étonne, à fait Craig amère, quel plan pourri.

Il avait enfilé la seule blouse blanche que nous possédions, mais il avait plus l'air d'un chimiste en herbe que d'un scientifique.

-Taisez vous, nous a intimé Romain, c'est l'heure de la pause du garde mais il va revenir d'un instant à l'autre, Chloé m'a assuré qu'il prenait tout son temps, mais on ne sait jamais. Alors laissez moi me concentrer.

Appuyé devant un vieux boîtier métallique, il tentait de se souvenir du code pour désactiver les caméras. Si j'avais su qu'il se trouvait juste devant l'Institut, à la vue de tous... C'est bien le dernier boîtier que j'aurais testé. Plein de saletés, il semblait vraiment dans un sale état.

-Chloé ne t'a pas laissé un memo technique, quelques chose comme ça ? Demandais-je fière d'utiliser un mot que je jugeait compliqué.

-Justement j'essaie de m'en souvenir ! Romain semblait clairement frustré.

-On pourra revenir demain, proposa Craig, quand tu te souviendra de...

-Demain elles seront peut-être mortes ! nous avons déjà trop tardé... Merde... C'était pourtant pas compliqué... Ah voilà !

Romain composa une série de chiffre et le boîtier émit un petit clic discret.

-C'est tout ? Fis-je surprise.

C'était étrange. Alors que je me lançais dans un plan suicide qui allait sans doute me renvoyer à la case départ -voir pire- je n'avais absolument pas peur. C'était comme si d'un coup alors que je me trouvais devant l'imposant bâtiments, toutes mes craintes c'était envolées.

-Et bien tu t'attendais à quoi ? Me demanda Craig si nerveux qu'il en devenait agressif.

À la place de me mettre dans une rage terrible comme je l'aurais fais habituellement, j'ai posément calmement ma main sur son bras et au dit :

-Ne t'en fais pas tout ira bien. Nous allons les sauver. Nous pouvons le faire.

-Cal à raison, a approuvé Romain en me souriant (j'ai senti mon coeur fondre ) allons y avant que le garde ne revienne.

Et pris d'un nouvel élan de courage, nous nous sommes dirigés le plus normalement possible vers mon ancienne prison. Toujours emplie de ce sentiment de confiance absolue, j'ai tourné la poignée de la porte d'entrée ridiculement petite et n'ai même pas était surprise qu'elle pivote automatiquement sur ses gonds.

-Bienvenue chez moi, ai-je chuchoté alors que Craig et Romain pénétraient à ma suite dans le bâtiment.

-C'est tranquille à cet heure ci, à dit Romain l'air soulagé en balayant du regard le long couloir vide devant nous.

-Ces idiots ne se doutent vraiment de rien, à murmuré Craig d'un ton narquois.

Juste avant qu'une énorme cage en métal ne nous tombe dessus. Nous n'avions pas fait deux pas que notre plan avait déjà foiré.

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Holà ! :)

Il y a peu de temps je me suis rendue compte que j'avais plus de 100000 vues ! C'est vraiment un chiffre énorme, merci beaucoup d'être aussi nombreux, ça me motive énormément à écrire la suite ! Quand je pense qu'au début j'étais euphorique quand j'avais une centaine de vue sur un chapitre, et aujourd'hui vous êtes près de mille à lire chaque chapitre !

Parfois on me pose des questions pas message privé. Si vous en avez allez y, poser les moi en commentaire, je le ferai un plaisir d'y répondre sur le prochain chapitre pour que tout le monde puisse voir les réponses (si ça en intéresse ) :)

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