Chapitre 39: Juillet (2)

1.4K 125 5
                                    


Comme une attaque ne survenait jamais seule, après les derniers incidents en date à Astras, la Cité était redevenue une cible de l'alliance entre Pyros et le Futuro.

Cette fois-ci, la situation aurait pu aisément être gardée sous contrôle si seulement des ennemis ne s'étaient pas infiltrés dans le palais. Pour des raisons évidentes de sécurité, tout le monde avait dû se confiner sous ordre direct des chasseurs de prime de la Cité.

Evangeline, Tomas, Andromède et Jeremy s'était retrouvés coincés dans la salle des archives de l'aile ouest du premier étage. Autour d'eux s'étalaient des étagères de bois sombre qui prenaient presque tout l'espace et seraient parfaites pour les dissimuler en cas d'intrusion. Enfin, vu comme la pièce était exiguë, le terme de dissimulation était relatif.

Ils avaient fermé la porte et récité tous les sortilèges de verrouillage qu'ils connaissaient dessus. Avec un peu de chance, cela tiendrait.

Assis à même la moquette bordeaux, ils tentaient de passer le temps comme ils pouvaient. Hors de questions qu'ils fassent le moindre travail dans une situation pareille.

- Des paris sur comment ils sont entrés ? lança Evangeline.

- La porte, répliqua Tomas.

- Les sous-sols, proposa Andromède.

- Leur essence magique, ajouta Jeremy.

Pas très original, tout ça. Evangeline laissa retomber sa tête sur l'étagère derrière elle et tapota son genou de ses doigts.

- J'aurais plutôt parié sur le vol d'uniformes de gardes et l'attente du bon moment pour entrer. En passant par la porte de derrière que les chasseurs de prime utilisent quand ils rentrent de nuit, bien évidemment.

- Trop perché, commenta Jeremy.

- Cette porte est constamment surveillée, approuva Tomas. Et comme tu l'as fait remarquer, seuls les chasseurs de prime qui ont leurs badges peuvent passer par là.

Puisqu'ils étaient incrustés dans la peau de leur chevilles à l'aide de magie rouge, il était presque impossible de les voler. Enfin, à moins de couper une portion de jambe à quelqu'un, mais si un tel vol avait été effectué, le gouvernement de la Cité s'en serait tout de suite rendu compte.

- Les exceptions, ça existe, Tomas, contesta Evangeline. Puis si tu supposes qu'ils sont passés par l'entrée principale, laisse-moi te dire que ton idée est pire encore que la mienne.

- Je n'ai jamais dit que c'était plausible, se défendit Tomas.

- Alors pourquoi tu critiques la mienne ? J'ai au moins le mérite d'être un peu originale.

- Originale, mais avec des incohérences.

- Parce que prendre la porte la plus surveillée de tout le palais n'est pas incohérent ?

- Je crois que vous prenez la chose un peu trop à cœur, s'immisça Andromède.

Evangeline haussa les épaules, imitée par Tomas. Soit, mais au moins comme ça, ils s'occupaient. Ce confinement pouvait durer quelques minutes comme quelques heures. Tant que les chasseurs de prime ne revenaient pas pour leur dire que la voie était libre, impossible pour eux de s'aventurer dans le couloir et de reprendre leurs activités habituelles.

Ils préféraient dormir dans leurs lits ce soir plutôt que de rester pliés en quatre ici. Même s'ils avaient de la chance d'être dans l'une des seules pièces qui contenait de la mouquette et non du parquet ou du carrelage.

Ancestrales 3 ~ Le temps de la RenaissanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant