Chapitre 16

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Je venais d'assimiler une nouvelle conception : il n'y aura plus de regret, car pour réparer les cicatrices du passé, il fallait en premier lieu suturer ces propres erreurs. C'était l'élément qui m'avait échappé depuis tout ce temps. 

Flashback, 8 mai 2013, 00 :19

- Allez, danse Romane. Contente-toi de suivre le rythme de la musique, insistais-je

La jeune blonde me gratifia d'un petit sourire embarrassé avant de remuer ses hanches comme je le faisais. Autour de nous, l'ambiance avait atteint le summum, les corps des élèves s'entremêlaient sensuellement, se frottait en savourant la joie que dégageait cette soirée festive. Je pris mon amie par la main et la fit tournoyer afin de l'encourager davantage.

- C'est extraordinaire ! , cria-t-elle dans mes oreilles pour que je l'entende à travers le bruit assourdissant de la chanson remixée

J'éclatais de rire et essuya la faible pellicule de transpiration sur mon visage à cause de ma chaleur corporelle. Louis se frottait à moi, me collant les fesses en espérant avoir une réaction homologue. Je lâchais un rire et me tournais pour lui faire face, pendant que Romane combattait sa timidité.

- Bas les pattes, chéri, moi et toi on n'est pas du même niveau, criais-je dans son oreille

Le jeune homme perdit le sourire et me caressa le bras avec insistance. Je me retirais de son emprise et le poussais, comprenant que c'était le seul moyen de me débarrasser de lui. Il n'avait pas accepté que je le trompe, mais il devait s'en remettre. Depuis le début, je lui avais fait savoir que notre relation n'était pas tangible. Je me retournais vers ma meilleure amie qui lançait un regard de pitié vers le jeune brun et nous partîmes vers le bar sous le regard noir de mon ex petit-ami.

- Tu es vraiment méchante, me gronda Romane

- Ca ne s'appelle pas être méchante, ça s'appelle être indépendante, répliquais-je en lui lançant un clin d'œil

À cet instant, une Candice se déhanchant vient vers nous. Elle s'assit à côté de Romane, la pauvre se retrouvant décidément au milieu d'une guerre prématurée car je n'allais évidemment pas laisser cette pimbêche s'installer près de nous.

- Candie, chérie, je suis sûr que tes petites fesses peuvent s'asseoir ailleurs, lui lançais-je malicieusement

Celle-ci me lança un regard noir, ne semblant pas d'humeur à me supporter ce soir. Elle demanda un verre au barman et la vue du liquide me fit déglutir difficilement. Comme j'aurais aimé boire et m'agiter dans tous les sens, ressentir cette liberté euphorique. Mais mes yeux croisèrent Romane et je lui lançais un sourire, me rappelant de ma promesse. Le barman vient vers nous, un sourire aux lèvres et des yeux s'attardant longuement sur ma meilleure amie.

- David, arrête de la reluquer petit pervers, l'insultais-je

Il se retourna vers moi et reconnus la fêtarde habituelle qu'il devait souvent renvoyer du bar lorsqu'elle s'affalait saoule sur son comptoir.

- Je ne peux pas m'empêcher d'admirer une jolie demoiselle comme celle-ci, répliqua-t-il en donnant son sourire le plus charmeur à mon amie qui rougissait maintenant jusqu'au cou

Craignant qu'elle ne fasse une crise d'épilepsie, je lançais un regard noir au barman qui finit par se concentrer sur moi.

- Alors mes jolies, qu'est-ce que je vous sers ?

- Deux jus sans alcool, répliquais-je, attirant le regard étonné de cette peste de Candice

Je lui lançais un clin d'œil et Romane lâcha un petit rire et me pinça l'avant-bras me faisant lâcher un petit cri.

Cicatrisés par l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant