Chapitre 20

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Elle a tourné le dos à ses valeurs, à son respect d'elle-même pour protéger son amitié. Nous étions identiques, je pouvais voir ma réflexion sur le miroir de sa vie.

- Célia ... fais-le pour moi, me chantonnait la voix douce.

Je regardais un peu partout, cherchant à travers la brume cette voix.

- Ils m'ont faits du mal... Célia j'ai beaucoup souffert... Aide –moi.

Je ne trouvais pas la provenance du son, mais les paroles me laissèrent un gout acide à la bouche.

- Qui ? , demandais-je enfin.

C'est alors que je vis une personne avancer vers moi, je reculais. On aurait dit un spectre sortit du néant, ses habits noirs ne cachaient pas le corbeau accroché sur son épaule. Ses yeux me fixaient depuis des kilomètres et me lançaient des petits éclairs à mesure qu'il approchait. Ils étaient d'un bleu si intense que je me demandais si c'était réel. Et c'est alors que j'aperçus cet homme aux yeux bleus et aux cheveux noirs, son ombre m'engloutissant entièrement.

- Surprise, chérie. C'est ton tour. Célia...

Et il éclata d'un rire machiavélique, me faisant trembler de toute part.

- Célia !

- Non ! , criais-je en me relevant en sursaut, le visage en sueur.

Je frappais la personne qui m'agrippait le bras, morte de trouille. Mes poings frappaient une poitrine dure qui ne me faisait mal qu'à moi. Mes mains furent bientôt emprisonnées dans des mains beaucoup plus grandes et je cessais de me débattre, haletante.

- Hey, calme-toi amour, c'était juste un cauchemar.

Je relevais le visage vers Nolan qui me regardait comme si je venais d'une autre planète. Je sentais que mes yeux étaient livides et je poussais un soupir de soulagement, reprenant rapidement des couleurs.

- La personne qui est apparu dans ton cauchemar doit être vraiment affreuse pour mettre à bout mademoiselle la diva, se moqua-t-il.

- C'était toi. J'ai rêvé de toi, tu es aussi psychopathe dans mes rêves que dans la réalité, bougonnais-je en me relevant péniblement.

Il lâcha un soupir et croisa les bras, ne m'aidant pas à retrouver mon équilibre.

- Pourquoi tu es là ? , demandais-je méfiante en repassant mes vêtements maintenant secs avec mes mains.

Il me regarda de haut en bas, croisant les bras tout en faisant un pas vers moi.

- L'infirmière m'a dit de veiller sur toi, répondit-il. À ton tour de répondre à ma question. Pourquoi as-tu attaqué Candice ? Tu étais hors de toi, ce qui arrive très rarement. Et quand Célia est hors d'elle, il n'y a aucun doute que ça a un lien avec Romane. Je veux savoir.

Je lâchais un rire sarcastique, il avait vraiment du culot cet enfant. Me faire la misère et avoir l'audace de me demander des questions comme si j'allais lui proposer un café et y répondre gentiment. Il pouvait se mettre un doigt dans l'œil, s'il pensait que j'allais encore me soumettre à ses caprices. Je croisais mes bras à mon tour et fis également un pas vers lui, le défiant de mon regard.

- Je te rappelle que notre alliance est terminée, mon chou. Je n'ai rien à te dire et n'essaye pas d'obtenir quelque chose de moi parce que tout ce que je suis prête à te donner c'est des gifles, répliquais-je d'un ton froid.

Ses sourcils se froncèrent et je sus qu'il allait à nouveau piquer sa crise de nerfs. Heureusement pour moi, c'était mon but dorénavant. Le mettre hors de lui et me délecter de la scène.

Cicatrisés par l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant