Chapitre 29

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J'étais comblée par la personne avec qui je n'aurais jamais imaginé avoir un avenir...

Une douce chaleur imprégnait mon cœur, une aura accueillante ondoyant autour de moi. Je me sentais si bien que je ne pus m'empêcher de lâcher un gémissement de plaisir pour coller mon visage à cette masse dure sur laquelle je reposais.

- Je peux te faire gémir de plusieurs autres façons, princesse, murmura alors une voix.

J'ouvris aussitôt les yeux pour voir le sourire mesquin de Nolan sur lequel j'étais couché.

- Ça alors, Nolan ! T'es pervers à temps plein ou c'est comment ? grognais-je en me relevant du lit.

Je n'arrivais pas à croire que j'avais dormie aussi intimement avec mon pire ennemi, que j'avais été dans ses bras toute la nuit.

- Célia, chérie, la perverse c'est plutôt celle qui est venu dans mon lit à trois heures du matin. Je vais penser à barricader ma chambre la prochaine fois.

- Pense aussi à barricader ta bouche, lui lançais-je en allant laver mon visage.

L'eau coula le long de mon visage et je restais à me regarder sur la glace. Ce matin, je me sentais aussi pure qu'une fleur venant d'éclore. J'avais envie de payer la rançon que je devais à Romane plus que jamais, de la venger. Et peu importe si je devais commencer par David ou Lenaya, j'allais avancer dans mon enquête personnelle.

* * *

« Bonjour, hôpital Marcel Laurin, que puis-je faire pour vous ?»

« Bonjour, je suis une amie de Lenaya Kemal. Je voulais savoir quelles sont les heures de visites ? » demandais-je.

Un long silence s'ensuivit avant que la réceptionniste ne fasse à nouveau entendre sa voix.

« Je suis désolée, mais Lenaya Kemal a été ajourné depuis maintenant un mois de l'hôpital.»

Je n'arrivais pas à y croire. Elle était donc revenue à la maison ? Parfait, j'allais lui payer une petite visite surprise très bientôt, pensais-je en remerciant la femme et en raccrochant. Mon téléphone sonna l'instant d'après et en voyant le numéro de ma mère, je lâchais un long soupir avant de répondre.

- Maman..., murmurais-je.

- Célia ! Reviens à la maison chérie, nous sommes très inquiets tu sais ? Ça va s'arranger avec ton père, il faut que vous parlez, d'accord ?

- Je rentre, maman. Je rentre, maintenant, répondis-je finalement en raccrochant.

Je ne pouvais plus être égoïste envers mes parents. Je n'étais pas une adolescente pour fuir de la maison et me réfugier pendant que mes parents se faisaient du sang chaud. Je ne pouvais pas leur en vouloir pour ce qui m'arrivait ou les affronter chaque fois que l'envie de m'aider leur prenait parce qu'ils étaient finalement les seuls qui seraient là pour moi peu importe ce qui m'arriveraient. Ils étaient mes piliers et leur tourner le dos serait lâche de ma part. Je sortis ainsi de la maison de Nolan Estéban, nostalgique à l'idée de quitter le confort que me procurait dorénavant cet endroit. Je ne lui avais même pas dit au revoir...

* * *

- Chérie ! Ton amie Emma est venue te chercher ! me cria ma mère d'en bas.

Je finis de perfectionner mon rouge à lèvre et descendis rejoindre Emma à l'étage. Après avoir eu une discussion prolongée avec mes parents et suite à ma promesse de poursuivre mes visites chez le psychologue, Emma m'avait proposé d'aller au bar. J'avais aussitôt pensé à l'altercation que je devais avoir avec David et j'ai proposé d'aller à « The Frame ». La jeune fille avait apparemment mis beaucoup plus d'effort que moi pour s'arranger, sa robe rouge mettant en valeur son décolleté et ses boucles noires descendant le long de son cou.

Cicatrisés par l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant